Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

dimanche 28 février 2010

Banc public





"Regarder le monde, ce n'est pas juste s'asseoir sur un banc et le couvrir des yeux ; c'est aussi y pénétrer, s'y promener, en faire le tour."

Chris Ware



Photo de Mathilde Primavera.

samedi 27 février 2010

Antidote à la morosité




"La couleur est la gloire de la lumière."

Jean Guillon



Photo de Mathilde Primavera.

vendredi 26 février 2010

jeudi 25 février 2010

Un grain de folie, un brin de fantaisie !




"C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous."

Erasme






"La fantaisie est un perpétuel printemps."

Johann Friedrich Von Schiller



Photos de Mathilde Primavera.

mercredi 24 février 2010

Le sage et le fou




"Le sage se réfugie dans les livres des Anciens et n'y apprend que de froides abstractions. Le fou en abordant les réalités et les périls, acquiert à mon avis le vrai bon sens."
Erasme






Photos et collage de Mathilde Primavera.

mardi 23 février 2010

Eloge de la folie





XIX

"Certains dédaigneront cette sorte de plaisir et s’attacheront plutôt aux douceurs et aux habitudes de l’amitié. L’amitié, assurent-ils, doit être préférée à tout en ce monde ; elle n’est pas moins nécessaire que l’air, le feu ou l’eau ; son charme est tel, que l’ôter du milieu des hommes serait leur ravir le soleil ; enfin, si cela peut la recommander davantage, les philosophes eux-mêmes n’ont pas craint de l’inscrire parmi les plus grands biens. Je peux prouver que, de ce grand bien, je suis à la fois la poupe et la proue ; ma démonstration ne comporte ni syllogisme au crocodile, ni sorite cornu, ni telle autre argutie de dialectique ; le gros bon sens y suffit et vous allez le toucher du doigt. Voyons un peu. Connivence, méprise, aveuglement, illusion à l’égard des défauts de ses amis, complaisance à prendre les plus saillants pour des qualités et à les admirer comme tels, cela n’est-il pas voisin de la folie ? L’un baise la verrue de sa maîtresse ; l’autre hume, en se délectant, un polype au nez de son Agna chérie ; un père dit, de son fils qui louche, qu’il a le regard en coulisse. N’est-ce pas de la vraie folie ? Disons-le, répétons-le, c’est bien elle qui unit les amis et les conserve dans l’union. Je parle ici du commun des mortels, dont aucun ne naît sans défauts et dont le meilleur est celui qui a les moins grands. Mais, parmi ces sortes de dieux qui sont les sages, nulle amitié ne peut se former à moins d’être morose et sans grâce, et encore très peu d’entre eux se lient, pour ne pas dire aucun. Enfin, qui se ressemble, s’assemble, et nous savons que la plupart des hommes sont éloignés de la sagesse et que tous, sans exception, extravaguent de quelque façon. Si parfois une sympathie mutuelle réunit ces esprits austères, elle reste instable, éphémère, entre gens sévères, clairvoyants à l’excès, qui discernent les défauts de leurs amis d’un œil aussi perçant que celui de l’aigle ou du serpent d’Épidaure. Pour leurs propres imperfections, il est vrai, ils ont la vue bien obscurcie, ils ignorent la besace qui leur pend sur le dos. Ainsi, puisque aucun homme n’est exempt de grands défauts, puisqu’il faut compter avec les immenses différences d’âge et d’éducation, avec les chutes, les erreurs, les accidents de la vie mortelle, demandez- vous comment les sages, ces argus perspicaces, pourraient jouir même une heure de l’amitié, si n’intervenait dans leurs cas ce que les Grecs appellent Euétheia, ce que nous pourrions traduire soit par folie, soit par indulgente facilité. Mais, quoi ! Cupidon, qui crée et resserre tous les liens, n’est-il pas entièrement aveugle ? De même que ce qui n’est pas beau lui semble l’être, n’obtient-il pas que chacun de vous trouve beau ce qui lui appartient, et que le vieux raffole de sa vieille comme l’enfant de sa poupée ? Ces ridicules-là sont courants, et l’on s’en moque ; c’est eux pourtant qui rendent la vie agréable et font le lien de la société."

Erasme

Source : « http://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89loge_de_la_folie/XIX »






Photos de Mathilde Primavera

Le plus beau de tous les manèges du monde





"Il y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et la simplicité sont le meilleur manège du monde."

Les caractères Jean De La Bruyère



Photo de Mathilde Primavera.

dimanche 21 février 2010

Mon manège à moi






"La pauvreté, on s'en remet. La misère, c'est cette chose atroce, qui coupe les jambes et la tête. La misère, elle, est tragique."


Michel Ragon


Je n'ai jamais vraiment pu apprécier Marrakech, ne serait-ce qu'un seul jour, malgré le soleil et les palmiers. J'ai pleuré pendant une semaine en voyant tous ces mendiants côte à côte tout le long des remparts car ils avaient le droit de demander l'aumône pendant la période du ramadan. A un il manquait une jambe, à un autre un œil, mais ne comptez pas sur moi pour vous faire une liste qui serait d'ailleurs non exhaustive. J'y ai vu des personnes pieds nus, des enfants travailler au lieu d'aller à l'école non obligatoire.
Ce n'est pas demain la veille que je paierai pour aller renifler la misère en Inde, constater par moi-même la très grosse différence entre les classes sociales et me rendre compte que finalement nous sommes bien lotis, ici, en France.
Cela me dérange.
Cela m'attriste beaucoup trop.
C'est carrément malsain.
Je ne suis pas le messie, je ne peux pas les aider.
Je ne peux pas à moi seule rétablir l'ordre des choses dans le bon sens.
Buenos Aires ?
Je préfère que cela reste un rêve.
Il parait que ce n'est pas la pauvreté qui y règne, mais la misère pour qui ne sait pas y voir que les milongas où on danse le tango.
Je n'irais sans doute jamais, mais ce n'est pas grave.
Je préfère me faire mon manège à moi.
C'est moins adulte, mais je n'ai pas envie de grandir dans ce Monde.


Photos et texte de Mathilde Primavera.

Un gardien différent, un regard référent...




...à moins que ce ne soit l'inverse !


Le jour du nouvel an chinois, j'ai reçu 7 roses rouges sublimes.
Le livreur essoufflé, affolé, mimait avec ses doigts la non carte.
Bien plus forts que les mots il y a des actes qui n'ont pas besoin de rimes.
A plus forte raison si le roi de cœur est ma belle unique carte.


Photo et texte de Mathilde Primavera.

samedi 20 février 2010

Libertango




"Si les hommes ne dansaient pas sur les volcans, je me demande où et quand ils danseraient ; l'important est de bien savoir qu'on a le volcan sous les pieds afin de goûter son vrai plaisir d'homme libre."

Jacques Perret







Tous les professeurs de tango argentin vous diront que le tango n'est qu'une marche améliorée.
Comptez donc environ 10 ans pour bien marcher.
En le dansant avec un très grand lâcher prise vous pouvez vous sentir libre en même pas 10 secondes.
Cela ne vous garantira pas une démarche parfaite, mais vous aurez déjà fait un grand pas.
Mais est-ce vraiment obligé de faire un grand pas pour bien avancer ?
Vous êtes libre du choix.


Photos et texte de Mathilde Primavera.

mercredi 17 février 2010

De la mauvaise à la bonne protection




Mauvaise protection de soi :

"On ne se rencontre qu'en se heurtant et chacun portant dans ses mains ses entrailles déchirées accuse l'autre qui ramasse les siennes."
Gustave Flaubert

Le meilleur état d'esprit pour se protéger au mieux :

"Joindre les mains, c'est bien, mais les ouvrir c'est mieux."
Louis de Rastibonne

La véritable protection :

"Quand le ciel veut sauver un homme, il lui donne l'affection pour le protéger."
Lao Tseu







Photos et libellés de Mathilde Primavera.

Sans têtes




"L'eau n'a pas de visage parce-qu'elle ne reflète que le présent."

Marcel Havrenne








"De part et d'autre de votre présent si fragile, le passé et l'avenir sont des monstres assoiffés de temps."

Jean d'Ormessan.



Photos de Mathilde Primavera.

mardi 16 février 2010

Attention, fragile !




"Chacun de nous a sa blessure : j'ai la mienne.
Toujours vive, elle est là, cette blessure ancienne.
Elle est là, sous la lettre au papier jaunissant
Où l'on peut voir encore des larmes et du sang !"


Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac


Photo de Mathilde Primavera.

samedi 13 février 2010

Valentine et Valentine




J'adooorrre ces deux filles !
Pourquoi ? Mais, vous ne devriez même pas poser la question tellement c'est flagrant, tellement ça crève la toile !
Mais, parce-qu'elles sont belles pour commencer, puis "Valentine" empreint de beaucoup de féminité, de vivacité, de finesse, de curiosité, leur va comme un gant et à plus forte raison quand on connait leur histoire comme moi !
Bon, d'accord, je vais de ce pas vous la raconter, je sens bien en vous cette frénésie à vouloir entendre des potins.


Elles étaient toutes les deux d'origine française, mais leurs familles bourgeoises pour des raisons politiques obscures avaient voulu s'installer à Buenos Aires avant même leurs naissances.
Dans les années trente le tango argentin battait son plein et avait séduit toute la bourgeoisie, dont elles et leurs maris respectifs.
Elles ne se connaissaient pas jusqu'au soir où elles se sont vues pour la première fois dans une milonga.
Elles ont tout de suite été frappées par leur ressemblance comme si elles se voyaient l'une l'autre dans un miroir.
Aussi, il n'a pas été difficile pour elles de faire spontanément connaissance avec grâce lors d'une pause rafraichissement, après deux heures consécutives intenses à tournoyer, à sautiller, à effectuer des boleos, des ganchos et avoir accepté des barridas et des mordidas.
Elles ont évidemment beaucoup ri au moment des présentations, pensant que chacune faisait une blague à l'autre.
Quand Bernardino et Rodrigo les ont rejoint au comptoir en les nommant par leur prénom identique elles ont immédiatement compris que cette rencontre allait sceller leur destinée au delà de toute imagination.
Elles se sont revues, toujours dans cette grande salle au carrelage sublime noir et blanc, brillant comme de l'ivoire poli et aux lumières tamisées dans les tons de grenat, une bonne dizaine de fois.
Mais, il ne leur a pas fallu longtemps pour comprendre que leurs maris respectifs ne valaient pas plus l'un que l'autre. Elles ne manquaient jamais l'occasion d'évoquer à toute allure, lors d'une pause buvette, ou sanitaire, leurs angoisses vis à vis de ces hommes dans la splendeur de leur machisme exacerbé.
Un samedi où il faisait un temps particulièrement glacial, la milonga était un tantinet désertée par ces messieurs qui sous prétexte de frilosité étaient restés collés au bar, beaucoup plus qu'à l'accoutumée.
Rodrigo et Bernardino étaient encore plus saouls que d'habitude et si leur infidélité à chacun était légendaire, elle se tenait toujours à une distance respectable de leurs épouses jusqu'à ce soir là où leurs pulsions sexuelles dépassaient les bornes en accostant chacun une personne de la gent féminine venues en solo jusqu'à ce bal, mais aussi dans ce même secteur alcoolisé.
Valentine et Valentine étaient restées assises en savourant mutuellement la présence de l'autre.
D'un air entendu elles se sont levées en même temps, sans aucune crispation, avec autant de légèreté qu'un voile qui s'envolerait par une fenêtre laissée ouverte un jour de grand vent.
C'est ainsi que dans un recoin, à l'ombre de tous les regards, elles se sont embrassées pour la première fois.
Quinze jours plus tard, elles s'enfuyaient toutes les deux pour aller vivre ensemble au Mexique où elles y vécurent heureuses jusqu'à la fin de leurs vies.


Je perçois au fond à gauche une tête mécontente par ce récit.
Comment ?
Vous avez envie de dire haut et fort que je suis complètement décalée et que c'est la Saint-Valentin aujourd'hui.
Oui, bon d'accord, peut-être !
Mais, depuis quand la fête des amoureux doit être consacrée qu'aux hétérosexuels ?
Et puis, Monsieur, si je peux me permettre de vous interrompre, en tant qu'hétérosexuelle, justement, cela ne fera que la treizième fois (si on compte à partir de l'âge de dix huit ans) de ma vie que je passe la Saint-Valentin toute seule, alors j'ai bien le droit de me faire plaisir en fêtant la Saint-ValentinE si j'en ai envie !


(Soupir)


Mais...qu'est-ce qu'elles sont belles !


Petit lexique de tango argentin :
Milonga : Bal de tango argentin
boleos : Battement de la jambe de la femme produit à partir d'un guidage de l'homme qui contrarie un huit arrière ou avant de la femme.
ganchos : Crochet réalisé entre les jambes du (de la) partenaire. Mouvement fouetté de la jambe autour de la jambe du partenaire.
barridas : balayage et déplacement du pied de la femme par le pied de l'homme.
mordidas : le danseur entoure le pied avant de la danseuse avec ses deux pieds, avant de reculer son pied droit et de lui proposer un huit avant.



Photo et texte de Mathilde Primavera.

vendredi 12 février 2010

Sur les traces de nos pas





Si marcher est la preuve tangible que nous sommes bien debout en sachant maintenir un parfait équilibre que devons-nous penser lorsque nous trébuchons, nous tombons ?
Ne serait-ce pas une façon originale de ne plus vouloir marcher sur les traces des autres, ne plus se trouver en fil indienne comme des moutons, hors mis bien sûr dans les manifestations ?
Avoir des vertiges ne signifie pas que nous tenons plus la route, mais que notre suspension est fatiguée comme si l'inspire et l'expire de notre respiration ne pouvait plus attraper le bon air pour avoir de bons appuis dans le sol.








Marcher est une façon d'avancer, mais la manière dont nous le faisons détermine notre état d'esprit.
Marcher en trainant les pieds, d'un pas décidé, en sautillant, le nez en l'air, en regardant ses chaussures...sont d'autant de postures différentes qui ne tromperont personne.
La prochaine fois que vous rencontrerez une connaissance ne lui demandez pas comment elle va puisque vous ne serez jamais garantis de la sincérité de sa réponse.
Attendez juste un peu de la voir partir pour juger par vous-même de la musicalité de ses pas.
Et vous, comment marchez vous aujourd'hui ?









Photos et texte de Mathilde Primavera.

Pause tango argentin





Mathilde Primavera.

jeudi 11 février 2010

Comme dans un rêve




"L'amour est transparence, c'est la puissance de l'un qui provoque la puissance de l'autre, c'est vouloir plonger pour pouvoir ensuite s'envoler."
Sylvie Sicotte






Photos de Mathilde Primavera.

mercredi 10 février 2010

Confusion




Marinette : "Oh, quelle délicate attention, attends je vais te débarrasser, ça a l'air bien lourd pour toi. Tu remercieras bien ta tante pour moi..."


En pleine mi-temps du halo de lumière, le haut du dos appuyé sur le versant latéral du lit conjugal de mes cousins, assise en tailleur sans même un coussin, je dévorais tous les gros mots inconnus de ce capitaine au sale caractère, je me moquais en douce sans prononcer une syllabe de cette cantatrice ridicule, je riais de ces jumeaux bizarres invraisemblables et si semblables à la fois.
Tous les après-midi j'étais happée, appelée par cette chambre d'une tranquillité incroyable qui n'abritait qu'une simple couche et une basse étagère, mais où était entreposé un trésor inestimable, toute la collection de Tintin.
J'ai remercié chaque jour tout bas ma délicieuse maîtresse-magicienne pour avoir fait de moi une potentielle lectrice. Tellement heureuse grâce à cet évènement si attendu que j'avais, pour la première fois de ma vie, demandé quelque chose d'un peu spécial à mes parents, offrir un bouquet de glaïeuls (des glaïeuls car il fallait que ce soit faste) à celle qui est restée mon enseignante préférée.
Concentrée comme la tomate, je n'avais pas tout de suite entendu la voix de ma tante dans la cuisine. Le temps que je dévale les escaliers craquants et à croquer tellement ils sentaient bon la cire d'abeille, elle se trouvait déjà dans le couloir, sac de dame au poignet, prête à partir et elle me dit :

" Ma chérie, j'ai préparé un panier que tu trouveras sur la table pour Marinette, c'est pour nourrir ses lapins, pourras tu s'il te plaît lui apporter pendant mon absence ?"

Après avoir vivement acquiescé, j'ai vite entamé les marches quatre à quatre (vu mon âge et ma taille de l'époque, je vais rester raisonnable et je dirais plutôt deux à deux, il y a des limites à tout, même quand on est du sud bon sang), impatiente de poursuivre ma lecture.
Puis, je me suis soudainement souvenue du service à rendre à ma tante.
Le panier en gros osier, gisait là, en plein milieu de la table de la salle à manger et j'ai dû grimper sur une chaise pour le choper, faire mille contorsions pour ne pas me casser la margoulette.
Heureusement, la voisine habitait la maison juste en face, séparée par une étroite rue agrémentée d'un passage piéton. C'est en le traînant saisi fermement avec mes deux mains que pas à pas j'ai pu déménager la chose.

Marinette : "...oh, mais ta tante m'offre même un poulet entier, tu la remercieras beaucoup, beaucoup."

J'ai traversé la rue une nouvelle fois, fière d'avoir accompli ma mission et de voir Marinette si radieuse.
Je venais à peine de mettre un pied dans le couloir que j'entends ma tante hurler :

"Mais, il est passé où mon panier de commissions ?"

J'ai couru rejoindre ma tante dans la cuisine où gisait un panier en osier plein d'épluchures de légumes !

La citadine de 6 ans : "Ah, ça ne mange pas de poulet un lapin ?"



Photo et texte de Mathilde Primavera.

mardi 9 février 2010

Dieu est là où habite l'amour




"La plus douce hérésie admise
Connue de l'homme ou de la femme,
Mutuelle conversion
à une foi pourtant réduite à deux
Les chapelles sont si multiples,
Le rituel si succinct,
La grâce si assurée
Échoir est infidèle."

La plus douce hérésie admise de Emily Dickinson (1830-86)



Et puis après ça, j'ai rêvé :



"Je savais aussi qu'à l'est s'étendait le continent, coupé par les basses cordillères, les glaciers, les fjords qui ouvraient des cicatrices d'eau sur lesquelles, pendant les durs hivers patagoniens, naviguaient des bateaux fantômes : galions de l'époque coloniale ou transaltlantiques hauts comme des cathédrales, pilotés par des êtres qui ignoraient leur destin de vagabonds emportés un jour par l'étreinte polaire."

Extrait de Rendez-vous d'amour dans un pays en guerre de Luis Sepulveda



Photo de Mathilde Primavera.

lundi 8 février 2010

Pause flamenca





Mathilde Primavera.

dimanche 7 février 2010

Se laisser guider




"Sourire, c'est laisser s'éveiller le faune endormi au fond de nos cellules, se laisser guider par la saine intelligence des sens."
Patrick Drevet






"Il faut se laisser guider par l'enfant qu'on a été. L'enfant, c'est quelque chose qui est quelqu'un qui n'est plus."
José Saramago



Photos de Mathilde Primavera.

samedi 6 février 2010

Un petit vélo dans la tête





Hier sur le blog de Nathalie "Avignon in Photos" j'ai confondu des groseilles avec des framboises.
A part les "golden" très facilement reconnaissables, j'ai le chic pour ne jamais acheter les pommes que j'aime.
Devant la vitrine du fromager si par malheur il vient à manquer l'étiquette avec le nom je pointe mon index et je dis : "je voudrais s'il vous plaît de ça."
J'ai aussi dans le même repas mangé des rouleaux de printemps cuits au four et des nems crus.
A 45 piges c'est intolérable, incroyable, invraisemblable, improbable, mais surtout irrémédiable.
Déjà petite je prenais des concombres pour des courgettes, des blettes pour des épinards, de la laitue pour de la scarole.
Du haut de mon petit 6 ans (l'année scolaire n'ayant pas encore débutée, je ne savais pas lire), je tendais le porte-monnaie à la marchande pour payer, elle se servait, remettait des centimes avec le ticket.
Si j'étais dégourdie pour converser avec la vendeuse j'étais aussi incapable de dire "je veux un kilo de blettes" car une fois arrivée chez le primeur je voyais vaguement ce que je devais acheter, mais sans pouvoir me souvenir du nom.
Régulièrement les menus devaient changer à la maison.
J'avais bien suggéré à ma mère de m'écrire sur un petit bout de papier ce dont elle avait besoin, mais elle me répondait systématiquement : "non, sinon tu ne vas jamais apprendre à les reconnaître et à mémoriser leurs noms."
Les rares jours où la chance était avec moi en ramenant vraiment ce qu'il fallait, je les vivais comme des moments de gloire.
Mais...j'ai fait bien pire.
Quand il s'agissait d'aller chercher du pain je demandais ce qu'il fallait que je rapporte en cas de pénurie de baguettes, ce en quoi ma mère répondait :"un équivalent."
Un jour où un car de touristes avait dû débarquer pour acheter tout le stock et se faire des "sandwiches" j'ai lancé très fière : "je veux un équivalent."
Par quel miracle avais-je bien pu retenir ce nom alors que celui de laitue m'échappait systématiquement ?
La boulangère m'a proposé des bâtards, des ficelles, du pain restaurant...et à chaque proposition je m'énervais un peu plus en répondant : "ma mère m'a dit de prendre un équivalent."
J'ai fait le trajet du retour très contrariée avec un pain inconnu dans les bras, mais assurée qu'il valait mieux cet inconnu que pas de pain du tout.
J'avais tout de même la responsabilité de bien nourrir toute la famille pour la journée.
J'ai mis un peu de temps avant de comprendre le fou rire général familial quand j'ai annoncé :
"il ne faut pas me crier, la boulangère m'a vendu n'importe quoi, il n'y avait plus de baguette et d'équivalent !"



Photo et texte de Mathilde Primavera.

jeudi 4 février 2010

La quiétude d'un limpide silence






"Le silence est l'élément dans lequel se forment les grandes choses, pour qu'enfin elles puissent émerger, parfaites et majestueuses à la lumière de la vie qu'elles vont dominer."
Maurice Maeterlinck

"L'ardeur ne se mesure pas à la quantité de fois de faire l'amour. L'amour est tout le long des jours, dans la quiétude du silence, dans le sourire, le ton de la voix, dans l'absence, l'éloignement."

Lauréanne Harvey

"La bouche garde le silence pour écouter parler le coeur."
Alfred de Musset

"Le baiser, la bouche sur la bouche, est le signe le plus expressif du silence."
Pierre Baillargeon

"Le meilleur moment des amours n'est pas quand on dit : je t'aime. Il est dans le silence même A demi rompu tous les jours."
Sully Prudhomme


Photo de Mathilde Primavera.

Déchirure






"Aimer jusqu'à la déchirure -Aimer, même trop, même mal, -Tenter sans force et sans armure, -D'atteindre l'inaccessible étoile."
Jacques Brel paroles de la chanson La Quête



Photo de Mathilde Primavera.

mercredi 3 février 2010

Un regard rempli d'horizon






"L'azur de tes grands yeux m'est cher ;
C'est un lointain que je regarde
Sans cesse et sans y prendre garde,
Un ciel de mer."

Sully Prudhomme



Photo de Mathilde Primavera.

mardi 2 février 2010

Un certain regard




"Tant qu'il y aura des yeux reflétant des yeux qui les regardent, tant qu'une lèvre répondra en soupirant à la lèvre qui soupire, tant que deux âmes pourront se confondre dans un baiser, il y aura de la poésie !"
Gustavo Adolfo Bécquer



Photo de Mathilde Primavera.

lundi 1 février 2010

Vertige de l'amour





"Dans le palais des émotions il y a beaucoup de chambres."
Antoine Audouard

"Aimer, c'est se donner rendez-vous au bonheur dans le palais du hasard."
Abel Bonnard



Photo de Mathilde Primavera.