Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

samedi 29 janvier 2011

Leçon de séduction n° 15



Quel que soit le métier que vous exercez,



le milieu social qui est le vôtre,



le pays dans lequel vous vivez,



vos revenus,



s'il vous plait messieurs,



faites un effort pour vous montrer élégants,



soignés,



peu importe vos goûts,



vos aspirations,



mais,



par pitié,



je vous en conjure,



épargnez nous cela :



c'est rédhibitoire !!!



Mathilde Primavera.

jeudi 27 janvier 2011

Leçon de séduction n° 14





Méthode à ne pas négliger si on ne veut pas passer la Saint-Valentin toute seule !!!




Mathilde Primavera.

mardi 25 janvier 2011

Leçon de séduction n° 13




Si vous avez déjà établis une relation avec une personne qui n'est pas concentrée, à part bien-sûr sur elle-même, n'hésitez pas à lui jeter des tomates, ou préparez vous à battre en retraite d'une manière juteuse !
Vous verrez, le rouge aux joues vous reviendra immédiatement, vous redeviendrez pulpeux !



Mathilde Primavera.

lundi 24 janvier 2011

Leçon de séduction n° 12...




...ou comment garder la bonne distance pour rentrer dans la volupté d'une véritable approche amoureuse.

Les méandres dans lesquels des liens se tissent et peuvent se défaire sont une toile étendue à l'infini aux nombreuses possibilités, où la fragilité côtoie de près la force et où la laideur frôle la beauté.
Dans cet extrait, le regard posé sur l'autre n'est que splendeur.



"Elle ne m'a pas encore vu ; je me trouve à l'autre bout du comptoir, très loin, à l'écart. Un miroir est suspendu sur le mur opposé, elle n'y pense pas, mais le miroir y pense. Avec quelle fidélité n'a-t-il pas su saisir son image ; il est comme un humble esclave qui prouve son attachement par la fidélité, un esclave pour lequel elle a de l'importance mais qui n'a aucune importance pour elle, qui ose bien la comprendre, mais non la prendre. Ce malheureux miroir qui sait bien saisir son image, mais non la saisir, ce malheureux miroir qui ne peut pas garder son image dans le secret de ses cachettes en la dérobant à la vue du monde entier, mais qui ne sait que la révéler à d'autres, comme maintenant à moi ! Quel supplice pour un homme s'il était ainsi fait. Et pourtant, n'y a-t-il pas beaucoup de gens qui sont ainsi faits, qui ne possèdent rien sauf un moment où ils le montrent aux autres, qui ne saisissent que l'apparence des choses et non pas la substance, qui perdent tout au moment où celle-ci désire se montrer, exactement comme ce miroir perdrait son image si par un seul souffle elle désirait lui ouvrir son cœur. Si un homme était incapable de garder dans son souvenir une image de la beauté, pas même à l'instant de sa présence, il devrait désirer en être toujours éloigné, et jamais trop proche pour voir la beauté de ce qu'il serre dans ses bras, et qu'il ne voit plus, mais qu'il pourrait revoir en s'éloignant, et qui, au moment où il ne peut pas voir l'objet parce-qu'il est proche de lui, au moment où les lèvres se joignent pour le baiser, sera tout de même visible pour les yeux de son âme...Ah ! Comme elle est belle ! Pauvre miroir, quel supplice pour vous, mais quelle chance aussi pour vous de ne pas connaître la jalousie."

Le journal du séducteur de Kierkegaard



Mathilde Primavera.

samedi 22 janvier 2011

Abrazos


















Mathilde Primavera.

vendredi 21 janvier 2011

Intérieur fleuri




Je ne cesse de glisser le long de cette paroi lisse, grise, glacée, cabossée, qui ose couiner, parfois, et dont les rebords où sont accrochées mes mains rappent mes paumes, laissant mon mont de Vénus plus nu qu'un ver.
Je rebondis dans le bac à sable dont les grains sont devenus humides à force d'être écrasés par des pieds acharnés et assassins.
Puis, je m'agrippe à nouveau à l'espalier, avec force et conviction, regardant toujours plus haut dans le ciel avant de retomber bien bas.
Éclaircie momentanée, des nuages traversent l'espace.
Regard à gauche, à droite, une mouette me lance un œil hagard.
Éternel recommencement de la montée au paradis jusqu'à la descente aux enfers, aucun savoir-faire pour une peine amoindrie.
Triste sort, voyons le ressort qui me reste pour rétablir le score.
Je m'immobilise.
Lui, il tourne encore et encore.
J'attends une accalmie.
Je le choppe au vol, je le saisis fermement, je me hisse.
Cela respire, ça euphorise, ça harmonise.
Passer du toboggan au tourniquet c'est le bouquet, c'est ma vie, c'est au dedans.


Mathilde Primavera.

mercredi 19 janvier 2011

Voyage sans ombrage





Élévation au dessus de la masse vaporeuse
Voler bien loin de l'assurance boiteuse

Acheter manoir ravalé
Rallumer vieux chandeliers
Réfugier délires ailés

Dédaigner esprit cotonneux
Lâcher soupir langoureux

Traverser couloirs illuminés
Suspendre robe rouge chiffonnée
Tenir mystères éloignés

Respiration au delà de l'âme ennuyeuse
Chanter plus haut que la voix râleuse

Réparer miroirs brisés
Soigner plaies infectées
Cajoler être sublimé

Délectation loin de la parole douteuse
Apprécier offrandes goûteuses



Mathilde Primavera.

mardi 18 janvier 2011

Demain c'est la pleine lune




C'est dégueulasse !
Ils ont marché sur la lune !
Je suis même certaine qu'ils ont laissé les traces de leurs grosses semelles, heureusement non perceptibles depuis ici.
Et le drapeau qu'ils ont planté, qu'est-il devenu ?
Est-ce qu'au moins il était en matière bio dégradable ?
Quand je pense que ce sont les mêmes qui ont peur des envahisseurs je rigole doucement.
Lorsqu'on est capable de déclarer la guerre à ses voisins sous n'importe quel prétexte, mais en ayant de vrais intérêts douteux, on devrait se faire humble et ne pas parcourir l'univers en conquérant pacifiste.
Que serait-il arrivé s'ils avaient découvert du pétrole et des petits hommes gris ?
Je vous laisse deviner.
Pour ma part, je ne veux même plus y penser.
Je préfère me replonger dans une douce rêverie.



HARMONIES DU SOIR - (Charles Baudelaire)


Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ...
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir,
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir,
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grands reposoir ,
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

(Les Fleurs du mal)




Mathilde Primavera.

lundi 17 janvier 2011

Du champagne !




Bercée toute mon enfance et mon adolescence dans une atmosphère festive, où un père ténor chantait à tue-tête du matin au soir, (s'il n'a pas fait carrière à l'opéra où Charles Trénet était prêt à l'introduire car il était amoureux de sa voix, c'est uniquement parce-que son tempérament ne collait pas avec la rigueur que lui aurait demandé une telle discipline), nous avions en plus de "fiestas gitanas" régulières à la maison, un homme pétillant qui venait nous ensoleiller des pieds à la tête avec son énergie incroyable, son charmant accent, sa belle gueule, et sa voix à tomber raide.
Je veux évidemment parler de Luis Mariano dont tout le monde dans la famille connait ses chansons par coeur !
Il n'est d'ailleurs pas rare qu'avec mon frère aîné nous chantions encore ensemble ses chansons, lui de sa belle voix, moi de la mienne timide, très peu assurée qui ne demande qu'à sortir, mais bien trop impressionnée par le chanteur d'opérette pour me risquer à m'appliquer un peu plus !
Nous assumons complètement notre penchant pour ce genre de répertoire très kitch, mais qui nous met une pêche d'enfer pour des jours et des jours.
C'est avec une pensée émue que je dédie cette vidéo à mon père adoré qui se fait opérer aujourd'hui à 11h00.







Mathilde Primavera.

vendredi 14 janvier 2011

Confiance




Se balancer au gré du vent
Se laisser porter par le temps
Se consummer sur tous les tons
Inspirés par nos précieux dons


Laissons faire la nature
Place à des ouvertures
Balaye les amertumes
Respire bien à fond hume


Mathilde Primavera





Il y a des gens qui « existent » ...

Il y a des gens qui « existent » pour nous.
Peut-être ne les avons-nous vus, aperçus, qu'une seule fois.
Peut-être en avons-nous seulement entendu parler.
Cependant ils sont parmi ces témoins intérieurs
qui nous accompagnent, qui nous sont force et lumière pour vivre.

Tel souvenir, telle image d'homme ou de femme
m'aide à vivre depuis des années.
J'ai besoin de savoir que ce sourire, cet humour, ce regard
sont toujours vivants,
même de bien loin dans l'espace et dans le temps.
Si je savais qu'ils se sont éteints,
le monde et ma vie en seraient ternis et affaiblis.
Comme si l'on annonçait que désormais il n'y aura plus d'étoiles.

Ces êtres crient la vie.
Ils sont source, pour beaucoup,
fontaine vive de liberté,
chant d'humanité.

Bien au-delà du sommeil de la mort,
leur parole, leurs gestes, leur visage unique
donne la vie.
La contagion de leur être, jusqu'où ira-t-elle,
fécondité sans limite ?

Même si je n'y donne pas un instant de pensée,
j'ai besoin de l'herbe de la colline, des choeurs des grillons l'été,
des enfants partout dans le monde :
je suis tissé de tous ces êtres.
Mais comme j'ai besoin de la silhouette et de la démarche
des compagnons intimes de ma vie...

Et peut-être qu'eux aussi,
à quelques paliers de la mémoire vivante
qui nourrit la ferveur de leur visage,
ont besoin de me reconnaître
et de savoir que je suis toujours
le frère entré chez eux.


Gérard Bessière, 2 février 1970