Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

vendredi 27 février 2009

mercredi 25 février 2009

Coucou Henri !





J'ai évidemment pensé à lui le 13 février, et à tout bien y réfléchir, le 15 et le 17 février aussi. Mais ne comptez pas sur moi pour vous faire un calendrier de toutes les fois où j'ai savouré sa voix et les textes de ses chansons. En vérité je vous le dis, ce gars là je l'aime depuis que je suis toute petite. Et pour cela aussi. S'il devait me rester un seul souvenir de cet homme, c'est incontestablement celui-ci que je souhaiterais conserver. Comment pourrait-il en être autrement ?

Mathilde Primavera.

lundi 23 février 2009

Des êtres démoniaques

























N'allez surtout pas croire que j'en veux uniquement à la gent masculine. Loin de là ! Si vous souhaitez que j'aille jusqu'au bout de certaines de mes pensées, je ne vais pas me priver !
Confidence pour confidence, je trouve quelques hommes bien plus exquis que certaines femmes !
Et oui, désolée mesdemoiselles, mesdames, mais c'est comme ça.
J'ai toujours assumé ce que je pense, je ne me suis jamais gênée pour le crier haut et fort et ce n'est pas ici et maintenant que je vais me taire ! Surtout pas !

Comment pourrais-je encourager et approuver le comportement de certaines de mes contemporaines ?
Depuis quelques années déjà, beaucoup d'entre elles éprouvent le besoin d'être mère. Grand bien leur fasse ! Je n'ai jamais éprouvé ce désir là, mais je peux le comprendre et l'accepter...chez les autres.
En revanche, je suis sidérée par le nombre d'utérus sur pattes qui prétendent courir après "le grand amour".
Foutaises !
Oh, elles se décarcassent bien pour se mettre en valeur jusqu'à porter des soutifs réhausseurs de seins, quand l'envie ne leur prend pas d'aller faire un tour chez le chirugien esthétique. Il y en a même qui vont jusqu' à lire tout Kant pour en mettre plein la vue dans les soirées mondaines. Elles finissent bien par roucouler dans l'oreille de leur prétendant, lui-même convaincu d'avoir déniché la déesse impérissable.
Mais que recherchent-elles réellement si ce n'est pas le "bon" géniteur potentiel, sain de corps et d'esprit et qui saura leur assurer une bonne couverture sociale ?
Oh, il existe bien des garçons qui ne demandent qu'à être père et qui seront heureux de partager ce choix avec elle. C'est leur droit aussi.
Mais ce n'est point de ce gentillet cas banal, standard et sans aucun intérêt dont je veux vous entretenir.
Je ne fais allusion qu'à ces calculatrices qui se débrouillent pour prendre un spermatozoïde en otage en ayant oublié de prendre la pilule et qui comme par hasard sont contre l'avortement. Je dis, je proclame : c'est carrément dégueulasse !
Bon, d'accord, les hommes peuvent tout aussi bien prendre leur contraception en charge. Mais au départ, cette "négligence" reposait sur un climat de confiance.
Et bien-sûr, ce sont les mêmes qui arrivent à les faire culpabiliser et à faire d'eux ce qu'ils n'envisageaient même pas dans leurs pires cauchemars. Mais la pression sociale rajoutant son grain de sable, il y en a plus d'un qui finit par céder, ne serait-ce que pour se sentir intégré dans une société si bien organisée.
Une fois ce devoir accompli, il est hors de question pour eux de se laisser aller à la moindre oisiveté. Enchainés à la masse salariale plus que jamais, ils ont l'obligation de s'accrocher à toutes les contingences matérielles sans rechigner, des courses à l'hypermarché le samedi en passant par le noël chez les beaux parents et les heures supplémentaires si nécessaires pour pouvoir payer les traites de la maison, les couches du petit et le crédit de la voiture familiale toutes options. Ils se démènent et ils vont même jusqu'à casser toutes les cloisons inutiles de la maison pour aménager de leurs propres mains la mezzanine qui rajoutera tant de cachet à la maison du bonheur !
Bon, j'arrête le tableau, tout le monde connait ce scénario si classique, si ennuyeux, surtout quand il s'agit de la vie des autres pourtant si commune à tant d'autres ! Finalement, la médiocrité des voisins semble toujours beaucoup plus médiocre que la nôtre forcément !
Et au palmarès de la famille la plus heureuse, ils arrivent, pour la majorité, tous les premiers à égalité devant l'inévitable affreux divorce !
Et là, que se passe t-il ?
Oh, mais vous le savez tout aussi bien que moi !
Elles se battent comme des furies pour déplumer l'ex mari, obtenir la garde des enfants ce qui nécessairement en toute logique leur donne par la même occasion l'attribution définitive de la maison.
D'abord elles sont fatales.
Puis, elles deviennent rapidement vandales pour finir complètement vénales !
C.H.A.R.M.A.N.T.E.S., vraiment !

Mais, vous avez aussi une autre catégorie de femmes qui ne respire pas non plus la tendresse.
Vous en connaissez tous. Vous savez, certaines dirigeantes, cadres, ou pire, celles qui rêvent d'accéder à ces titres prestigieux ! Mais oui. On parle bien des mêmes. Celles qui n'hésitent pas à vous écraser comme un cafard, qui vous poussent pour pouvoir passer devant, qui affichent un sourire carnassier pour mieux vous poignarder dans le dos et qui ont une vraie poigne, aussi puissante que la mâchoire d'un pitbull.
Personne ne les aime, tout le monde les critique et rares sont ceux qui osent les contredire car elles sont des femmes de pouvoir, ou qui ne vont plus tarder à le devenir !
En général, ce sont les mêmes qui s'arrangent pour sortir avec la personne dont vous êtes amoureuse, comme ça, juste histoire de se prouver à elles-mêmes qu'elles sont les meilleures, les plus fortes en tout. En définitif, elles sont de vraies professionnelles de la compétition, du cynisme, de l'arrogance et de la destruction.
Elles poussent le vice jusqu'à se montrer sympa en société, compréhensives et vraiment aimantes.
Elles ne débordent pas non plus d'amour pour leurs partenaires du sexe masculin, excepté peut-être le temps des premiers ébats "amoureux", enfin en apparence, histoire d'avoir la sensation extraordinaire que "l'autre" leur appartient, tel le dernier sac super moche, super cher, mais à la mode !
Elles accumulent des trophées : des diplômes, des promotions, des biens, des êtres qui trouvent également leur intérêt dans ce mic-mac programmé, ou qui sont facilement impressionnables.

Bon, tout ça pour vous dire que si je ne suis pas parfaite non plus, et loin de là, il existe des femmes pour lesquelles je regrette vraiment qu'il n'y ait pas un autre mot que celui-là même et qui sert également à me désigner.
Je ne me sens pas du tout du même sexe qu'elles, et je dirais même plus, elles salissent l'image de toutes les autres.
Si jamais personne n'est tout à fait ou tout blanc ou tout noir et si tout le monde fait ce qu'il peut avec les données que la vie leur a confié, au féminin comme au masculin, il existe des êtres qui acceptent plus que d'autres les démons qui les habitent et qui les accueillent comme des convives de premier choix !

Mathilde Primavera.



dimanche 22 février 2009

Comme un oiseau sur une branche



















Je me sens comme un oiseau accroché à une branche. Fermement ! La peur de tomber sans doute. Le vertige surement. J'oscille la tête à droite, à gauche. Énergiquement ! La nervosité est installée. Une névrose supplémentaire me guette. Peut-être. Si mon cou était articulé tel celui d'une poupée je pourrais au moins l'actionner et m'offrir une vision à 360 degrés. Je ne suis pas une poupée ! Heureusement. Enfin, je ne crois pas. Mais je n'en suis pas certaine non plus.
Les clichés des magazines et des films hollywoodiens ont peut-être pris le dessus sur mon "sexe faible".

Réveille-toi !
Dans mes pires cauchemars seulement. Uniquement. Ouf !
Mais le danger est là.
Il me guette. Il me surveille. A la loupe. Il attend une faiblesse, un malaise même. Impitoyable, sournois et lâche qu'il est !
Je dois faire attention.
Ne pas flancher. Ne pas m'endormir. Ne pas m' évanouir. M'accrocher à la branche est mon but unique. Je lui fais confiance, elle est solide. Je l'ai choisie. Donc, je peux. Peu de place. Mais elle est mienne. De toute façon, je n'ai pas besoin de beaucoup d'espace, tant qu'il m'appartient ! Il est à la fois, mon île, mon oasis, mon havre de paix, ma tour d'ivoire, mon pays et mon empire. Je le défendrais bec et griffes contre tout assaillant envahissant qui n'y aurait pas été invité. Les envahisseurs de l'espace seront déchiquetés, piétinés et avalés jusqu'au dernier osselet, tripes et boyaux y compris. Aucune trace. Pas de marque de leur passage. Ils n'avaient qu'à faire attention où ils mettent leurs sales pattes. Ce sont des voyous, des scélérats, des mécréants, des prédateurs et j'en passe des meilleurs ! Comme s'il y en avait pas assez déjà avec des mâles présentant leur soi disant virilité à la moindre occasion ! De ceux qui profitent de la grotesque appellation "le sexe fort" pour vous humilier dans les relations amoureuses, vous licencier pour avoir dénoncé haut et fort leurs petites combines crapuleuses et compromettantes, vous taper dessus pour avoir osé démontrer leurs contradictions. La liste est bien trop longue et beaucoup trop affligeante pour la compléter entièrement. Depuis la nuit des temps ils ont le pouvoir et ils ont l'air de bien vouloir non seulement le conserver mais également en abuser encore et encore.

En attendant je rigole. La nature est bien faite.

- Qui porte les enfants pendant neuf mois et qui les met au monde supposant une endurance à la douleur des plus remarquables tandis qu'ils pleurent au moindre éternuement ?

- Qui est capable le plus souvent de partir du foyer conjugal pour refaire sa vie tandis-que lui promet à sa maîtresse depuis 10 ans de quitter sa femme ?
- Qui a la possibilité de faire plusieurs choses à la fois tandis que lui se noie déjà dans un verre d'eau rien qu' à l'idée de devoir seulement remuer le contenu de la casserole ?

- Qui supporte le mieux la solitude ? Un homme n'a t-il pas besoin tout à la fois d'une femme de ménage, d'une "putain", d'une mère pour ses enfants, d'une maman pour lui-même et d'une infirmière ?
- Qui ne déclare jamais la guerre aux autres pays, à part peut-être Madame Thatcher ?
- Qui possède l'intuition, un" instrument" moins logique mais qui sert davantage l'avenir ?

Cette liste ci peut être très très longue aussi.

Allons, je ne déclare pas la guerre aux hommes puisque je suis une femme !
Non non. Je me protège ! Comme je le peux. Tel un oiseau sur une branche.
Et vous savez pourquoi ?
C'est très simple.
Un oiseau ça peut s'envoler et vivre très très vieux aussi !

Mathilde Primavera.

samedi 21 février 2009

Rien ne va plus !


















  • Cacher sa misère mais se montrer tout nu devant le toubib engoncé et très fier.
  • Suivre pas à pas une théorie sans faille mais défaillir à la moindre émotion pourrie.
  • Chanter tel un coq dans une basse-cour mais se taire devant les faiblesses d'un discours.
  • Jouer au chat et à la souris mais s'enfuir devant l'ombre d'une éclaircie.
  • Rouler des mécaniques mais s'échapper à la moindre panique.
  • Passer les étapes des oracles du temps mais contourner toujours les obstacles gênants.
  • Danser frénétiquement toute une nuit mais en payer les conséquences jusqu'au surlendemain midi.
  • Empiler petit à petit mais s'endetter toute une vie.
  • Montrer qu'on gagne bien sa vie mais courir pour s'épancher chez le psy.
  • Sortir toujours grimé bien habillé et parfumé mais se ratatiner tel un petit vieux au moindre soufflet.
  • Exposer une nature enjouée et affable mais se terrer à la moindre réflexion désagréable.
  • Rire d'une manière inconvenante mais se cacher pour pleurer la perte d'une amante.

Tel est l'humain dans sa plus triste réalité pourtant si prétentieux quand tout va mieux !


Mathilde Primavera.

Hallucinations et autres divagations circulaires




















Tourner en rond jusqu'à former une ronde pour contourner tes rondeurs.

Avec des si je pourrais bouger un cil pour tuer le silence.

Le meilleur chat, le plus doux châle ne remplaceront pas ta chaleur.

Pour contourner le silence,
Je pourrais jusqu'à tuer le meilleur chat,
Bouger le plus doux châle
Pour former tes rondeurs.
Tourner un cil avec des si
Ne remplaceront pas une ronde,
Ta chaleur en rond.

Mathilde Primavera.

vendredi 20 février 2009

Volver version Flamenco 2/2





Revenir

Je devine déjà le halo
Des lumière lointaines
Qui marquent mon retour.
Ce sont les mêmes qui éclairent
De leurs pâles reflets
Les heures sombres de ma douleur.
Et même si l'on ne souhaite pas le retour,
On revient toujours à son premier amour;

Vers la rue tranquille où l'écho dit :
"A toi est sa vie, à toi est son amour"
sous le regard moqueur des étoiles,
Qui me voient revenir avec indifférence.

Revenir
Avec le front marqué
Les neiges du temps
Plaquées sur mes tempes.
Sentir que la vie n'est qu'un souffle,
Que vingt ans ne sont rien,
Que mon regard fébrile,
Errant dans l'ombre,
Te cherche et dit ton nom.

Vivre,
Avec l'âme enchainée
A un doux souvenir,
Que je pleure à nouveau.
J'ai peur de la rencontre
Avec ce passé qui revient
Défier ma vie
J'ai peur des nuits,
Qui peuplées de souvenirs,
Enchainent mes rêves.
Mais le voyageur qui s'enfuit
Un jour ou l'autre arrête sa marche.
Et, même si l'oubli qui détruit tout
A tué mes vieilles illusions,
Je garde cachée une humble espérance,
Qui est toute la fortune de mon cœur.


Interprète : Pénélope Cruz doublée par
la voix de Estrella Morente.


Mathilde Primavera.

Volver version Tango Argentin 1/2




Volver

Yo adivino el parpadeo
de las luces que a lo lejos
van marcando mi retorno...
Son las mismas que alumbraron
con sus pálidos reflejos
hondas horas de dolor..

Y aunque no quise el regreso,
siempre se vuelve al primer amor..
La vieja calle donde el eco dijo
tuya es su vida, tuyo es su querer,
bajo el burlón mirar de las estrellas
que con indiferencia hoy me ven volver...

Volver... con la frente marchita,
las nieves del tiempo blanquearon mi sien...
Sentir... que es un soplo la vida,
que veinte años no es nada,
que febril la mirada, errante en las sombras,
te busca y te nombra.
Vivir... con el alma aferrada
a un dulce recuerdo
que lloro otra vez...

Tengo miedo del encuentro
con el pasado que vuelve
a enfrentarse con mi vida...
Tengo miedo de las noches
que pobladas de recuerdos
encadenan mi soñar...

Pero el viajero que huye
tarde o temprano detiene su andar...
Y aunque el olvido, que todo destruye,
haya matado mi vieja ilusión,
guardo escondida una esperanza humilde
que es toda la fortuna de mi corazón.

Musique : Carlos Gardel
Paroles : Alfredo Lopera


Mathilde Primavera.

jeudi 19 février 2009

Jolie môme





Euh, vous êtes gentils mais, sur ce coup là je ne ferai pas les présentations entre vous et le grand Monsieur en question !
D'abord je ne sais pas "qui" visite mon blog et ensuite tout le monde connait cet immense artiste !

J'aime vraiment la majorité de ses chansons...mais celle-là... ah celle-là !


Mathilde Primavera.

mercredi 18 février 2009

Des boucliers en pagaille



















Des protections solaires, des crèmes antirides, des gels contre la cellulite, des shampoings contre les pellicules, des parapluies, des parasols, des coupes-vent, des gants, des portes pare-feu, des abris antinucléaire, des boules antimites, des pares-soleil, des couvres-lit, des alèses, du papier cellophane, des vaccins, des cures de vitamines, des protèges-cahier, des sous-verre, des stérilets, des pilules contraceptives, des préservatifs, des produits contre le calcaire, des tabliers, des nappes, des prises et des bouchons sécurité enfant, des caches-pots, des abribus, des toits, des marquises, des vérandas...

Aucun bloc de papier ne sera suffisamment épais pour établir une liste complète de tout ce qui est censé nous protéger !

Quelles soient factices ou réelles, ces protections ont envahi notre quotidien et nous aurions d'ailleurs bien du mal à vivre sans elles désormais.
Mais ce ne sont point ces protections là qui me préoccupent.
Il en existe de bien plus perfides, sournoises, lourdes, coûteuses et vraiment envahissantes.

De celles qui vous font le cœur gros comme une pastèque trop mure prête à éclater, qui surchargent votre cerveau au point de se demander s'il faut consulter et qui vous poursuivent tel un chapelet de 19 batteries de vieilles casseroles !
Je vous l'accorde, là tout de suite, mes propos filent la migraine !
Si je ne peux pas répondre pour vous, en tout cas pour ce qui me concerne, j'ai déjà la tête comme un compteur !

Allons, allons, si nous ne voulons pas abuser d'aspirine, je suis dans l'obligation de vous éclairer immédiatement. Un peu de concret donc !

Imaginez que vous avez déjà bien vécu au point d'avoir déjà rencontré au moins une fois dans votre vie le grand amour, ou tout au moins, ce que vous avez considéré comme tel.
Vous serez sans doute d'accord avec moi sur le fait que seulement dans ce cas précis, tout coule de source, tout est évident, tout est lisse, pendant le laps de temps de la vraie lune de miel, toujours trop courte.
D'un seul coup, d'un seul alors, vous pesez 15 kilos mais vous vous sentez aussi fort qu'un taureau, tout vous semble absolument merveilleux, rien n'est plus vraiment dramatique si ce n'est peut-être l'angoisse de perdre l'être aimé, vous pétez le feu, vous avez un sens de l'humour à filer des complexes à Muriel Robin, vous avez une forme olympique à agacer votre médecin traitant et vous êtes même capable de supporter les réflexions désobligeantes de votre supérieur ravagé, endetté et inconsistant.
Bon, je ne vais pas non plus m'étendre sur des propos quasiment indécents !

Seulement voilà, dans l'intervalle vous n'avez plus 20 piges, vous avez déjà été séparé(e) ou vous avez divorcé au moins une fois, mais vous n'avez pas pour autant... une forte attirance... pour des vœux monacaux.
Et là, en tant que célibataire notoire vous êtes non seulement surtaxé(e) en tout, mais vous êtes également pénalisé(e), que dis-je puni(e), par le châtiment de la misère affective ! Vous oscillez suivant s'il fait beau ou non, votre thème astral ou/et numérologique, votre éducation, votre propre vécu, entre croire ou non en une vraie histoire encore possible. Vous vous demandez même si vous n'allez pas élaborer une thèse sans arriver vraiment à vous décider sur le sujet : "l'Amour relevant d'une fiction datant de plus de 2000 ans" ou "l'Amour, véritable aspiration naturelle et légitime". Enfin, pour la thèse il n'y a pas urgence, car en attendant vous vous situez exactement au stade de l'entre deux, ou de l'entre rien car il faut bien survivre à tout, même aux théories non encore existantes. Vous avez déjà expérimenté le "je préfère être seul(e) que mal accompagné(e)" pour vous réveiller un beau matin persuadé(e) de tout l'inverse ! Seulement voilà, si vous êtes encore plein d'incertitudes en ce qui concerne vos choix futurs, vous savez par ailleurs exactement ce que vous ne souhaitez plus car vous connaissez la substance de vos vraies valeurs. Comme tout célibataire de plus de 30 ans, seul(e), mais EXIGEANT. Mais par dessus tout, vous avez une exigence primordiale. Celle de ne plus jamais souffrir à cause de quelqu'un !

Du coup, que se passe t' il ? Et bien c'est très simple :
Vous vous retrouvez face au "mâle" dominant, séduisant certes, mais dominant, répondant bien à quelques uns de vos critères de qualité. Lui, et bien lui, il se retrouve face à une "femelle" parmi tant d'autres, en prenant bien soin d'établir un territoire sans la moindre contrainte contrariante. Ben non, vous n'êtes plus une femme face à un homme ou un homme face à une femme, mais un mâle et une femelle toujours aux aguets, en alerte, prêts à donner le premier coup de griffe ou la morsure fatale ! Les deux fauves se tournent autour, font des détours, se reniflent, font deux pas en avant, quatre en arrière pour en refaire à nouveau six dans la direction de l'autre, tout en poussant des rugissements. Oh, à l'occasion ils font bien une petite course comme ça pour le plaisir histoire de se maintenir en forme, ils se mordillent bien de temps à autres les oreilles en signe d'approbation de confiance mutuelle, mais ils ne baissent jamais la garde. Bon, si vous avez du mal avec les métaphores, je peux tout aussi bien ramener cette jungle-attitude à une triste réalité humaine.

Cela donne à peu près ceci : "Si je lui parle sincèrement de mes sentiments il (elle) va prendre peur, il vaut mieux que je feigne l'indifférence'' ou , "si je dis ceci plutôt que cela il (elle) va croire que..." ou aussi, "si je laisse passer telle ou telle chose je ne serai pas respecté(e) ou compris(e)" ou encore, "si j'accepte telle conception je ne serai plus libre", "si, si, si, si, si...."

D'interminables calculs dans le seul but de se protéger !
Contre quoi d'abord ?
Ah oui c'est vrai, la souffrance !
Mais l'Homme par nature en naissant, ne la subit-il pas déjà ?

Je me demande bien ce qui ne fait pas souffrir dans tout ce marasme "amoureux".


Vivre à deux fait souffrir.
Vivre seul(e) fait souffrir.
S'enfermer dans sa tour d'ivoire fait souffrir.
La fin d'une histoire grande ou petite fait souffrir.

Devons-nous sortir armés jusqu'aux dents dans la crainte de tout, tout le temps ? Casque à pointe, armure, arc et flèches ? Et tout calculer comme dans l'art de la guerre avant de tirer ? Sommes-nous vraiment obligés de faire tout cela ? L'instinct de protection doit-il anéantir tout le reste ? Est-ce que vous vous imaginez un seul instant en plein Sahara en train d'assister à un sublime coucher de soleil et vous dire :
"Et si un serpent des sables était prêt à me piquer là tout de suite ?"

Vous je ne sais pas, mais moi c'est certain, même si je n'ai pas encore réussi à me débarrasser tout à fait de tous mes carcans -et j'aimerais bien- je suis fatiguée d'avoir à porter tous ces boucliers en pagaille !

Mathilde Primavera.

mardi 17 février 2009

Les trois J





Ah oui ? Je ne suis pas originale.
Comment ? Vous connaissez cet extrait par cœur !
Peut-être. Je veux dire sûrement.
Mais qui gère ce blog, vous pouvez me le rappeler ?
Non mais, vous n'avez qu'à en créer un si vous trouvez des choses à redire ! Bande d'impolis !
Comment ? Ce n'est pas ce que vous avez dit. Ah ! Je suis en train de m'énerver toute seule.
Hein ? Vous adorez cet extrait ! Et bien tant mieux. Car moi aussi.
Mais oui ça va, je suis calmée maintenant que les choses sont claires et que tout a été formulé. Je vais pouvoir reprendre une prose sur un ton un peu plus amical, sans aucun souci.
Ah...François Truffaut...je pourrais en parler pendant des heures surtout si je dois inclure Jules, Jim et Jeanne Moreau.
Hein ? Surtout pas. Vous n'avez pas envie que j'élabore une thèse là tout de suite.
Mais...je n'en avais pas l'intention. Ceci dit entre nous, vous n'êtes pas très drôles.
Bon, je peux m'exprimer un peu ? Ah ben quand même, merci !
Je voulais dire une chose importante, voire capitale. J'adore le prénom Jeanne.
Qu'est-ce que vous dites ? Vous pouvez répéter ? Ah, vous vous en fichez pas mal.
Bon très bien, j'arrête.
Oh et puis zut !
J'en étais donc au prénom Jeanne. Non seulement ce prénom a une douce résonance mais il est également porté par des femmes exquises. Oui oui.
La délicieuse enfant Jane Birkin.
La talentueuse romancière Jane Austen.
La fabuleuse médiéviste Jeanne Bourin.
La fraiche actrice Jane Seberg.
L'incroyable pucelle Jeanne d'Arc.
Et bien-sur :
La divine Jeanne Moreau.
Ah Jeanne Moreau, si complète dès son plus jeune âge : belle, pétillante, cultivée, curieuse, cérébrale, sentimentale, spirituelle et une voix !!!
Je ne comprends même pas qu'un seul homme ne puisse pas être amoureux de cette femme.
Comment ? Je vous saoule ! Ah ben ça c'est la meilleure.
Hein ? Vous êtes d'accord avec moi, entièrement d'accord.
Ah ok !Je vous empêche d'écouter la chanson que vous adorez aussi.
Mais il fallait le dire tout de suite !
Bon ben...je vous laisse savourer alors.


Mathilde Primavera.

lundi 16 février 2009

No comment !





Ne comptez pas sur moi pour faire un seul commentaire sur cette vidéo !
Je n'ai pas besoin de la revoir, de regarder le journal télévisé et d'écouter les actualités à la radio.
Je connais trop bien la raison principale pour laquelle je ne souhaite plus de T.V.
Je sais trop bien pourquoi j'écoutais les Poppys en boucle entre 6 et 8 ans.
J'ai toujours conscience de ce qu'il se passe dans le monde, c'est gravé en moi depuis mon enfance.
Mais je ne peux pas m'empêcher non plus de la diffuser.
Je ne trouve rien de savoureux à tout cela.

On va dire que c'est un peu pour le plaisir d'entendre de jolies voix d'enfants et surtout pour que certaines personnes arrêtent d'encenser les dirigeants qui sont au pouvoir quelles que soient leur obédience politique, leur religion et leur couleur de peau !

Mathilde Primavera.

dimanche 15 février 2009

La preuve



- Des bébés mordant la poussière
- Des esseulés faisant les pitres
- Des malades plaisantant en présence
- Des handicapés pleurant en silence
- Des maltraités écorchant leurs âmes
- Des assoiffés buvant du vent
- Des affamés grinçant des dents
- Des torturés étouffant leurs cris
- Des rwandais hurlant dans la nuit
- Des veufs criant tout le jour
- Des palestiniens souffrant tout le temps
- Des anorexiques mangeant leurs peines
- Des dépressifs cachant leurs déceptions
- Des tibétains souriant sans raison
- Des réfugiés taisant leur indignation
- Des pauvres raclant les gamelles
- Des S.D.F. chauffant le bitume
- Des aliénés cauchemardant dans la brume...

Pourquoi ? Comment ? Et surtout, que pouvons-nous y faire ?
Oh, une main tendue à son voisin ne devrait pas être de trop, mais est-ce bien suffisant ?
L' homme par nature est vil. Dans la misère, il est un loup pour son frère, d'accord.
Mais qui sont les initiateurs des guerres, des injustices et de toutes sortes d'horreurs ?
Vous ?
Moi ?
Votre petite sœur ?
Mon grand-père ?
Des puissants, des requins, des dirigeants, des hommes de pouvoir, des tueurs ont débarqué d'une planète inconnue pour nous achever un à un, nous pauvres terriens. T'es rien. Ben ouaih, absolument rien, juste un grain de poussière.
Suivant notre condition sociale nous avons le choix de crever d'une certaine manière.
Si ce n'est pas la pollution ça sera une bombe, ou une balle, ou des substances douteuses dans notre alimentation, ou une carence en vitamines, ou un mauvais traitement, ou une mauvaise considération, soyons généreux ou tout à la fois qui nous consumera soit en quelques secondes, soit très lentement mais surement.
Évidemment ils ne sont pas responsables de tous les maux.
Mais quand même !
Si nous pouvions éradiquer d'un seul coup de baguette magique tous ceux dont ils sont à l'origine, cela ferait déjà pas mal de gangrènes éliminées.
Alors, à part ses yeux pour pleurer, que reste t' il à l' être humain ?
Une chose.
Une seule chose.
Une unique chose.
Une chose précieuse.
Son  M E !
Lorsque les pires atrocités sont arrivées à leur paroxysme, elle est encore capable de puiser dans ses réserves les plus enfouies, les plus rares, les plus riches.
Elle se métamorphose tel un procédé alchimique pour subir une transformation salvatrice.
UNE CRÉATION ARTISTIQUE !
Oh, je ne polémiquerais pas tel mon ami Serge (Monsieur Gainsbourg) sur ce qui est de l'ordre de l'art majeur ou de l'art mineur.
Quelle que soit son expression, elle existe dans le seul but de transcender la souffrance en une magnifique manifestation quasi divine.
La preuve !

Mathilde Primavera.


jeudi 12 février 2009

Pour les amoureux de la mise en scène


















* Un poisson sorti de son bocal
* Une salle de bain sans savon
* Un véhicule sans roue
* Un asthmatique tombé dans un nid à poussière
* Une lampe sans ampoule
* Un port sans bateau
* Un Marseillais muté à Metz
* Une pizza sans olive
* Un acarien sans matelas
* Un équilibriste pris de vertige
* Un breton sans parka
* Une platine sans CD
* Un corse privé de sieste
* Un hamburger sans cornichon
* Un stylo plume sans encre
* Un basque allergique au piment d'Espelette
* Une salle d'attente sans revue
* Du pain sans sel
* Un montagnard devenu frileux
* Un lit sans drap
* Une cheminée sans bois
* Un fauve mangeant de la salade
* Harry Potter sans Ron, sans Hermione
* Mickael Jackson sans chirurgie esthétique
* Une représentation avec deux spectateurs
* Un piscine sans eau
* Un ado sans scooter, sans playstation, sans Ipod
* Un écrivain en manque d'inspiration
* Un peintre sans support, sans pinceau, sans pigment
* Dupont sans Dupond
* Un verre vide
* Un sorcier sans baguette
* Tintin sans Milou
* Un chocolat chaud à l'eau
* Une souris sans fromage
* Laurel sans Hardy
* Un éléphant dans un magasin de porcelaine
* Gainsbourg sans Gitane
* Avignon sans festival
* Une danseuse classique en sur poids de 10 kilos
* Venise sans gondole
* Une journée à la plage sans protection solaire
* Un vacancier dans la Creuse
* Astérix sans Obélix
* Dracula sans Carpates
* Une comédienne qui a mal vieillie
* Une cigarette sans feu
* Le roi Arthur sans Excalibur
* Une cantatrice aphone
* Paris sans la tour Eiffel
* Un vase sans fleur
* Un distrait arrivant déguisé à une soirée mondaine
* Une bougie sans flamme
* Un distributeur sans préservatif
* Une future mariée abandonnée le jour J
* Un rongeur sans dent
* L'installation d'une tente sans sardine
* Un Inuit tout nu
* Un jour sans nuit
* Une montre sans aiguille

Voilà à peu près comment se sentent certaines personnes à deux jours de la Saint-Valentin !

Le regard social a pris le pouvoir sur leurs touchantes fragilités.
Le 14 février ils n'oseront pas mettre le nez dehors, même si ce jour correspond à un week-end.
Se planquer, se terrer, faire le mort pour ne pas affronter les regards accusateurs, moqueurs, arrogants, ou pire, indifférents, suspicieux, compatissants de tous leurs congénères en couple depuis deux heures, trois jours, quatre mois, cinq trimestres, six semestres, sept ans, huit siècles, seront leurs châtiments !
Moi je dis, je crie, je proclame, j'affirme qu'il ne s'agit là que d'autopunition injustifiée !
Depuis quand être célibataire est une maladie ?
Ah oui, c'est vrai, cela me revient maintenant !
A peu près depuis 2000 ans, quand une bande dessinée de l'époque avec des dessins à imaginer représentait dès les premières pages un Adam et une Eve !
Mais qui sont ces jeunes à la fin exactement pour qu'ils aient eu autant d'influence au fil des siècles ?
Est-ce qu'être libre de tout engagement, grand, entouré de quelques amis, de temps à autres, est si terrible que cela ?
N'est il pas merveilleux quelques fois de pouvoir s'étendre tout azimut dans un lit à deux places dans son pyjama en pilou troué, mais moelleux à souhait ?
Je préconise donc de sortir samedi, si vous avez envie de danser, manger à l'extérieur, écouter un concert, retrouver des amis quelque part.
Vous pourrez par la même occasion, vérifier à quel point tant de couples s'ennuient, se font la gueule ce soir là aussi, tout en déployant une énergie folle à vouloir absolument prouver le contraire.
Pour les autres épris seulement depuis la veille, surtout, qu'ils n'arrêtent pas de s'embrasser, de se congratuler, de sourire bêtement.
Pffouffff...dans les deux cas, de vrais spectacles Marivaudiens... pour les CELIBATAIRES amoureux de la mise en scène !

Mathilde Primavera.

lundi 9 février 2009

Nettoyage de peau



















Toujours :

Avancer petit à petit
Continuer de mieux en mieux
Gérer de pire en pire
Contrôler goutte à goutte
Maitriser point par point
Tâtonner face à face
Gaspiller un à un
Dépenser pas à pas
Transpirer de plus en plus
S'acharner coûte que coûte
S'épuiser dos à dos

Pour ne pas :

Tomber dans la cuvette des w.c.
Chuter dans la cuve à mazout
Trépigner dans le miroir aux alouettes
Pleurer dans la cage aux lions
Succomber dans la fosse septique
Crier dans la foire aux bovins
Glisser dans un jeu de quilles
Hurler dans le bouillon de culture
Gaffer dans la cour des miracles
Errer dans les mailles du filet
Claquer dans la gueule du loup

N'IMPORTE QUOI !

Mais...

Inventer
Créer
Trouver
Faire...

NE JAMAIS S'ARRÊTER !

Aller continuellement de l'avant, afin d'empêcher la pellicule grasse du passé de me coller à la peau.

Mathilde Primavera.

dimanche 8 février 2009

vendredi 6 février 2009

Un merveilleux enchantement

Une des stars du Gospel avec LA plus belle voix du Hard-Rock donne ce merveilleux enchantement dont je ne me lasserai jamais. Sans aucune exagération, je peux écouter ce morceau en boucle en ressentant un frisson d'égale intensité à chaque fois.



Je ne peux évidemment pas m'empêcher de préciser, même si tous ceux qui me connaissent le savent déjà, qu'à mes yeux Steven Tyler est toujours à ce jour l'homme le plus sexy de la planète. Tant pis si je radote. Point grave si je suis une midinette. Je n'ai jamais prétendu non plus être la nouvelle Simone De Beauvoir. Et toc.






Mathilde Primavera.

jeudi 5 février 2009

Les répliques : Jean et Michèle





Vous pourrez dire ce qu'il vous plaira mais quand un homme et une femme sont amoureux l'un de l'autre, qu'ils le reconnaissent ou pas d'ailleurs, les pires niaiseries formulées pour exprimer le bien-être ressenti par la présence de l'autre ne peuvent être reçues que comme des paroles intelligentes.
Et quand bien même un esprit rebelle souhaiterait échapper à de telles fioritures non utilitaires, le corps, lui, se chargera toujours de le contredire !
Si on part du principe que c'est l'esprit qui commande tout, et ce même dans les relations amoureuses, alors le mensonge, le déni, peuvent être parfois des habitants qui s'y logent sans vergogne.
Jean Gabin et Michèle Morgan ont décidé de laisser toute la place à la clarté du cœur qui relie le corps et l'esprit, pour nous faire pétiller dans nos fauteuils amollissants !

Mathilde Primavera.

mercredi 4 février 2009

A l'ombre des parasols des marchands de couleurs

















Je marchais. Je m'arrêtais. Je déambulais. J'errais, mais pas n'importe comment. Avec une certaine malice, pas méchante pour deux sous. Oh non ! Avec celle des yeux de la gourmandise d'un enfant qui saura se retenir à temps. Je pilais pile-poil à l'ombre des parasols protecteurs des marchands de couleurs. Vous savez, ces fameux objets mal répertoriés que je considère comme des bijoux ! J'exaltais. J'avançais. Je trainais jusqu'à stopper net devant quelques petits trésors. Je n'osais pas les toucher. Je souriais. Puis, j'en attrapais un comme s'il allait tomber en poussière. Avec tellement d'hésitation que le vendeur me suspectait. Mais il souriait à son tour. Mon air bêtement émerveillé ne pouvait pas faire de moi une voleuse. Tout au plus une lectrice ridicule, au mieux une précieuse ridicule si cet ouvrage m'inspirait un quelconque sentiment. Dans mes minuscules mains je tournais les pages, je les lisais furtivement, mais avec la force de la concentration.

Puis soudain, sous cette chaleur accablante, un courant d'air, un éclair, un cheval de feu, un dragon en colère, une tempête, un ouragan...ont traversé mon espace et m'ont figée dans le temps.
Je n'osais plus bouger du tout. Je ne pouvais plus respirer. Je haletais. Je transpirais. Je tremblais. Heureusement, les tremblements sont imperceptibles tout comme les gouttes de sueurs. Il faut s'approcher de très près pour pouvoir les distinguer. De toute façon, à ce stade de liquéfaction j'étais devenue complètement transparente, une vague apparence parmi les étalages bien stables sur l'asphalte, mettant en évidence d'autres saveurs autrement plus appétissantes. Discrète la petite ! Me maintenant toute seule à distance de tout. Bien trop soucieuse à l'époque de ne pas sombrer à nouveau dans les turpitudes de la vie. Pas vraiment sur la défensive. Je ne suis jamais sur la défensive. Disons plutôt, si ce n'est pas dans mes habitudes de faire des vagues, à cette période de ma vie cette attitude était d'autant plus vraie.

En revanche, lui, l'homme, tout vêtu de blanc, il était là, bien présent au monde. Tout au moins, à cet instant précis. Il arpentait l'allée comme si elle lui appartenait. J'ai même pris son aura en pleine figure. Une de celles qui vous décoiffe et vous laisse quelques épis à vie. Comment ne pas être bousculée, ébranlée par tant d'assurance ?
Lui ne me voyait pas. Il faut dire, je continuais à tout faire pour qu'il en soit ainsi. Pourtant, il me connaissait un peu aussi. Enfin, je crois. Il aurait très bien pu me reconnaitre après m'avoir aperçue dans un contexte bien particulier. Mais de toute évidence cela n'évoquait aucun grand souvenir pour lui. De ça j'en suis sure, j'en suis certaine car je lui en ai voulu. Pour le reste je ne sais pas. De toute manière, quelle importance? J'avais le don d'invisibilité. Je comptais bien m'en servir. Et je m'en suis servie. Un peu. Je l'ai suivi. De loin. Je le voyais. Je l'épiais. Je l'espionnais.

Il n'hésitait pas à les choper, à les saisir fermement. J'ai même cru qu'il allait les manger, que dis-je, les dévorer, ou même les embrasser. Quelle hargne ! Quelle dévotion ! Quel culot ! Mais quelle passion ! Je l'admirais. Pire. Je l'enviais ! Je me suis nourrie de ce spectacle vivant un bon moment. Le double de moi-même continuait à avancer pas à pas, doucement. C'était irrépressible. Pour rien au monde, je n'aurais voulu manquer son regard sur eux. Dans l'ombre je le voyais tantôt dédaigneux, puis soudainement amoureux !

Et puis d'un seul coup, au bout de l'allée plus rien du tout. Plus d'étals. Le vide. Il allait revenir en arrière forcément. Je n'aurais pas pu le supporter de face. J'ai fermé les yeux un long moment. Un très long moment, toujours figée et j'ai attendu qu'il disparaisse. Il a disparu.

Oh, plusieurs fois je l'ai bien aperçu, je l'ai bien revu et il m'a bien reconnue. Mais la rencontre, la vraie a eu lieu. Je ne l'ai pas cherchée, j'ai continué à me cacher. Pendant un an et demi. Elle était un peu fatale, un peu inévitable.
Mais de tout cela, il n'en a jamais rien su.

Mathilde Primavera.

lundi 2 février 2009

Les livres
























Quelques étalages colorés remplis de feuilles blanches ou jaunies, mais toujours marquées à l'encre noire.
Déambuler parmi eux est un de mes péchés mignon.
Ah ! Cet objet précieux ! Bien plus qu'un simple, qu'un vulgaire objet. Pourquoi d'ailleurs, ne pas l'avoir classé dans la catégorie des bijoux ? Cela aurait été pourtant beaucoup plus exact. Une vraie place parmi ceux en toc, en argent, en or, en platine, sertis ou non de pierres semi-précieuses, ou précieuses, ou même de famille. A ce propos, chez mes parents ils se faisaient si rares, qu'il m'en est resté une marque indélébile. Elle a la couleur de l'inaccessibilité relevant quasiment de l'interdiction. Je ne leur en veux en aucune façon. C'était comme ça. J'ai hérité d'autres valeurs pas moins enrichissantes. Et puis, le manque provoque la curiosité et le désir.
Il n'en reste pas moins que j'ai toujours beaucoup de mal à les approcher, à les toucher, à les attraper à pleines mains et à me décider enfin à les ouvrir. Je ne peux pas plonger dedans sans les avoir regardés cent fois et reluqués à nouveau deux cents fois. Je tourne autour. Je fais des détours. J'accumule des piles. Ne pas en stocker d'avance serait un immense sacrilège. Je mets des mois, pour certains des années, pour me convaincre de me les approprier enfin. Je ne pourrais d'ailleurs jamais vraiment décrire cette sensation à cet instant précis que j'estime justement comme le meilleur moment pour choisir tel bouquin plutôt qu'un autre. Cela dépend évidemment de la saison, de mes questionnements, de mes préoccupations, de mes besoins. Mais pas uniquement. Je le sais. Se sont eux qui m'appellent et pas l'inverse. Ils ont aussi ce pouvoir. Il y a dans tout cela quelque chose de religieux relevant même du sacré. Je m'en fiche pas mal si cela parait ridicule. La délectation qui s'en suit en est d'autant plus relevée, épicée, savoureuse.
En revanche, il est fort regrettable de ne point pouvoir se loger dans un espace suffisamment spacieux, pour les conserver dans leur totalité. Je suis bien obligée de réserver un minimum de place pour ceux restant encore à lire. Une vie n'y suffira pas pour tous les découvrir. Ce n'est pas dramatique. J'aime croire en la réincarnation pour une de ces raisons : la certitude de dénicher d'autres trésors au fil des siècles !

Mathilde Primavera.

dimanche 1 février 2009

Les répliques : Cyrano





Je ne suis pas peu fière d'attirer votre attention sur trois brillantes personnes étroitement liées.
Comment ne pas mettre à l'honneur la plus célèbre pièce d'Edmond Rostand qui ne comporte pas moins de 1600 vers. Un vrai record. Certes.
Mais je suis surtout estomaquée, fortement impressionnée, très admirative et totalement enchantée par un si fin et bel esprit ! Comment ne pas l'être ?
Entre nous, je peux bien l'avouer : si le plus laid des hommes me tenait un tel langage, je l'épouserais sur le champ et ce, pour l'éternité.
Quand je pense que son inspiration provient d'un personnage réel Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655), lui-même écrivain français, poète, libre penseur et contemporain de Boileau et Molière, cela me conforte dans l'idée que je ne suis décidément pas née à la bonne époque.

(Soupir !)

En attendant, je me console avec Depardieu père dans son plus beau rôle.
Mais vraiment, quel dommage qu'il soit autant épris de sa cousine.
Pourtant, il lui suffisait seulement de percer la toile, d'enjamber quelques rangs de sièges en velours rouge, pour s'assurer de mon éternel dévouement.

(Soupir !)

Bah...je retournerais bien encore un de ces quatre dans une des plus belles régions de France, La Dordogne, où se trouve une jolie ville qui se nomme Bergerac et où aux détours de quelques rues médiévales...je pourrais une fois de plus l'air de rien, tournoyer et rêvasser autour d'une célèbre statue.

(Soupir !)

Mathilde Primavera.