Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

lundi 2 février 2009

Les livres
























Quelques étalages colorés remplis de feuilles blanches ou jaunies, mais toujours marquées à l'encre noire.
Déambuler parmi eux est un de mes péchés mignon.
Ah ! Cet objet précieux ! Bien plus qu'un simple, qu'un vulgaire objet. Pourquoi d'ailleurs, ne pas l'avoir classé dans la catégorie des bijoux ? Cela aurait été pourtant beaucoup plus exact. Une vraie place parmi ceux en toc, en argent, en or, en platine, sertis ou non de pierres semi-précieuses, ou précieuses, ou même de famille. A ce propos, chez mes parents ils se faisaient si rares, qu'il m'en est resté une marque indélébile. Elle a la couleur de l'inaccessibilité relevant quasiment de l'interdiction. Je ne leur en veux en aucune façon. C'était comme ça. J'ai hérité d'autres valeurs pas moins enrichissantes. Et puis, le manque provoque la curiosité et le désir.
Il n'en reste pas moins que j'ai toujours beaucoup de mal à les approcher, à les toucher, à les attraper à pleines mains et à me décider enfin à les ouvrir. Je ne peux pas plonger dedans sans les avoir regardés cent fois et reluqués à nouveau deux cents fois. Je tourne autour. Je fais des détours. J'accumule des piles. Ne pas en stocker d'avance serait un immense sacrilège. Je mets des mois, pour certains des années, pour me convaincre de me les approprier enfin. Je ne pourrais d'ailleurs jamais vraiment décrire cette sensation à cet instant précis que j'estime justement comme le meilleur moment pour choisir tel bouquin plutôt qu'un autre. Cela dépend évidemment de la saison, de mes questionnements, de mes préoccupations, de mes besoins. Mais pas uniquement. Je le sais. Se sont eux qui m'appellent et pas l'inverse. Ils ont aussi ce pouvoir. Il y a dans tout cela quelque chose de religieux relevant même du sacré. Je m'en fiche pas mal si cela parait ridicule. La délectation qui s'en suit en est d'autant plus relevée, épicée, savoureuse.
En revanche, il est fort regrettable de ne point pouvoir se loger dans un espace suffisamment spacieux, pour les conserver dans leur totalité. Je suis bien obligée de réserver un minimum de place pour ceux restant encore à lire. Une vie n'y suffira pas pour tous les découvrir. Ce n'est pas dramatique. J'aime croire en la réincarnation pour une de ces raisons : la certitude de dénicher d'autres trésors au fil des siècles !

Mathilde Primavera.

2 commentaires:

  1. I so love your blog! I truly wish I spoke French. My mother did...all of that is ok. I will surely learn a few words
    Hugs
    Linda

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  2. Ah les livres ... ce que je préfère c'est les avoir à portée de main , me dire qu'ils sont là et que je peux à tout moment les lire, les sentir ! C'est pourquoi j'aime être envahit par ces bouts de papiers reliés qui font tellement rêver, pleurer, s'étonner ...

    Plus beau que n'importe quel bijoux selon moi , mais en revanche je ne suis pas de ceux qui prennent un soin inconsidéré de leurs livres,car un livre ce n'est pas une paire de chaussure en cuir qu'il faut cirer, c'est un bijoux qui doit vivre l'intensité, l'humeur, le ressenti du lecteur. (voila pourquoi la plupart de mes bouquins, ceux que j'ai apprécié du moins, après lecture, ne sont pas comme neufs ... puis de toute manière les livres que l'on aime, qui se sont révélés à nous , on les garde, on les conserve, telles des reliques d'un plaisir passé, puisé dans la puissance de mots)

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