Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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dimanche 6 janvier 2013

Chaque jour un évènement historique (un 06/01)



 
 
6 janvier 1286 : sacre de Philippe IV le Bel, roi de France.
 
Après le très court pontifical de Benoît XI, Clément V, d'origine française, installé par Philippe le Bel à Avignon dans le sud de la France, sera d'une aide précieuse pour anéantir l'ordre du Temple, le vendredi 13 octobre 1307, les Templiers sont mis en prison, puis torturés pour leur faire admettre l'hérésie dans leur ordre. Le maître de l'ordre, Jacques de Molay, périt sur le bûcher à Paris en 1314 après avoir été déclaré relaps. C'est lors de son exécution, alors qeu Jacques de Molay brûlait, qu'il aurait proféré sa célèbre malédiction, exploitée par l'écrivain français Maurice Druon dans son roman historique en sept tomes, les Rois maudits :

" Pape Clément, chevalier Guillaume de Nogaret, roi Philippe, avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu. Maudits, vous serez tous maudits, jusqu'à la treizième génération de vos races. "





 (Le roi de fer était aussi le nom que l'on donnait à Philippe le Bel)







En réalité, selon Geoffroi de Paris, témoin oculaire de l'évènement et chroniqueur de l'époque, les termes de la malédiction auraient été :

" Je vois ici mon jugement où mourir me convient librement ; Dieu sait qui a tort, qui a péché. Il va bientôt arriver malheur à ceux qui nous ont condamnés à tort : Dieu vengera notre mort. "

(d'autant plus que Nogaret était mort un an auparavant)



 Jacques De Molay

 

Une succession de malheurs touchait alors la famille royale capétienne, dont la plus célèbre reste l'affaire des deux brus adultères du roi (affaire de la tour de Nesle).
Marguerite de Bourgogne, capétienne, fille du duc Robert II de Bourgogne et d'Agnès de France, Jeanne de Bourgogne et Blanche de Bourgogne, toutes deux filles du comte Othon IV de Bourgogne et de la comtesse Mahaut d'Artois, épousent respectivement les rois Louis X de France, Philippe V de France et Charles IV de France, les trois fils de Philippe le Bel.





Boniface VIII




Le règne de Philippe le Bel est marqué par ses différends avec le pape Boniface VIII , dont le point central est le droit que s'attribue Philippe le Bel d'imposer -taxer- les biens de l'Église situés dans son Royaume, la France. Ce que va contester le Pape, soucieux de conserver la force du principe de pré-éminence du pape sur les rois, du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. La décrétale Clericis laicos du 24 février 1296 est le point de départ. Boniface VIII, qui a alors d'autres préoccupations (conflits avec les Aragonais de Sicile et les Colonna), se trouve dans l'embarras et, en dépit de son caractère hautain, cède bientôt. Les bulles Romana mater (février 1297) et Etsi de statu (juillet 1297) donnent au roi gain de cause. Ce dernier document contient une renonciation formelle aux prétentions émises pour la défense des biens ecclésiastiques contre l'arbitraire des rois dans la décrétale Clericis laicos.
Cependant, en 1302, par la bulle Unam Sanctam, Boniface VIII déclare la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel, et par ce biais la supériorité du pape sur les rois, ces derniers étant responsables devant le chef de l'Église. Philippe le Bel réunit un concile des évêques de France pour condamner le pape, ainsi que des assemblées de nobles et de bourgeois à Paris (précurseurs des états généraux, qui apparaissent pour la première fois sous son règne). Le roi cherche l'appui de tous ses sujets afin de légitimer la lutte qu'il mène contre le pape. Ce dernier menace de l'excommunier et de jeter l'interdit sur le royaume de France.





Guillaume de Nogaret



Fort du soutien de la population et des ecclésiastiques, le roi envoie alors son conseiller (et futur garde des Sceaux), le chevalier Guillaume de Nogaret, avec une petite escorte armée vers l'Italie, dans le but d'arrêter le pape et de le faire juger par un concile. Nogaret est bientôt rejoint par un ennemi personnel de Boniface VIII, Sciarra Colonna, membre de la noblesse romaine, qui lui indique que le pape s'est réfugié à Agnagni, résidence d'été du pape, proche de Rome, et fief des Caetani, la famille du pape.
Le 7 septembre 1313, Nogaret et Colonna arrivent à Anagni et trouvent le pape seul dans la grande salle du palais épiscopal de Caetani abandonné par ses partisans. Le vieil homme de 68 ans est assis sur un haut siège, en habit de cérémonie, et ne réagit pas à l'irruption de la troupe armée. En voyant Guillaume de Nogaret et Sciarra Colonna approcher, il incline légèrement la tête et déclare : « Voilà ma tête, voilà mon cou, au moins je mourrai en pape ! »
Guillaume de Nogaret recule, impressionné, tandis que Sciarra Colonna, dans sa haine de Boniface VIII, se serait avancé insolemment et lui aurait, dit-on, donné une gifle avec son gantelet de fer.
Peu de temps après le 9 septembre, la population de la ville d'Anagni se révolte et dégage le pape des mains des Français, mais ce dernier tombe malade et meurt un mois plus tard à Rome le 11 octobre 1313.
Cet énorme scandale éclabousse Philippe le Bel, bien qu'il n'en soit pas directement responsable, mais ceux qui ne le savaient pas encore comprennent qu'il vaut mieux ne pas s'opposer au roi de France. D'après Jean-François Chantaraud dans l'état social de la France, cette partie d'échec remportée par Philippe IV contre le Pape constitue la clé de voute de la fusion française des pouvoirs temporel et spirituel : dès lors, le chef de l'exécutif détient le monopole de la légitimité à dire le juste et l’État va devenir le producteur des justifications sur lesquelles il fait reposer ses propres décisions.


Source  du texte : wikipédia





Tout le volet du "Roi de fer" d'après le roman de Maurice Druon, magnifiquement interprété par Georges Marchal (Philpe le bel), Jean Piat (Robert d'Artois),  Geneviève Casile (Isabelle de France), Hélène Duc (Mahaut d'Artois), Jean Deschamps (Charles de Valois), Robert Party (Louis d'Evreux), André Falcon (Enguerrand de Marigny), Louis Seignier (Spinello Tolomei), Claude Barma pour la mise en scène, Marcel Jullian à la plume, Georges Delerue pour la musique.




Mathilde Primavera.





2 commentaires:

  1. Le cinéma serait-il la fin de l'Histoire ou une fin en soi? Les malheurs des uns ne font pas obligatoirement le bonheur des autres. Les temps n'ont guère changés: seules l'Histoire change de lieux.

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    1. Tu n'aimes pas le cinéma Jeandler ??? De surcroît, ici dans le roi de fer filmé, il s'agit plus d'un théâtre filmé, bien qu'il n'y ait pas de scène et que les décors soient plus importants !!! Évidemment que l'histoire d'une certaine façon se répète, et ce, même si les mœurs d'un pays changent, d'où l'intérêt aussi de s'intéresser à l'histoire !!! Le seul souci est qu'à chaque fois les faits nous sont reportés, et avec le temps, nul ne sera s'ils ne sont pas quelque part déformés, la preuve avec la phrase citée au moment de périr par le templier Jacques De Molay, pourtant Druon aussi est un historien !!!

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