Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

jeudi 1 octobre 2009

E comme évidence

























S'il existe bien un sacré avantage à être célibataire c'est sans aucun doute celui de ne pas être dans l'attente d'une manifestation amoureuse de la part de son partenaire.
Plus aucune crispation, un seul énervement ne viendront gâcher vos jours et vos nuits.
Combien même quelques aléas de la vie se chargeront de vous déstabiliser, au moins vous n'aurez plus à supporter cette charge particulièrement lourde, allant quelques fois jusqu'à vous plaquer au sol, la tête dans la gadoue, les pieds et les mains liés dans le dos.
Lorsque l'échange entre deux êtres est équilibré tout semble miraculeusement merveilleux.
Mais, la lune de miel ne dure généralement jamais bien longtemps.
Un des deux commencera par prendre de la distance pour plusieurs raisons et variées, conscientisées ou non, mais sans que le mot -rupture- ne puisse être pensé ou formulé.
C'est alors que le trouble qui pourra aller du léger questionnement à la totale hystérie s'installera pour le sujet ayant très fortement cru à son dû affectif et dont son quotta de sexe, d'affection et d'attention deviendra tout d'un coup dangereusement menacé.
Le conflit inévitable viendra pointer le bout de son nez laissant entrevoir par la même occasion les portes de l'enfer.
Aucune méthode ou recette ne pourra éclaircir un ciel devenu extrêmement orageux.
Ainsi, à moins d'être particulièrement têtu et surtout d'avoir du temps à perdre, il est préférable de commencer à faire le deuil d'un avorton d'histoire, si l'on ne souhaite pas se transformer en un Don Quichotte. Cette bataille vaine risquerait seulement de vous épuiser inutilement.
Nous ne pouvons évidemment pas savoir à l'avance comment va évoluer une relation et c'est humain de vouloir essayer de la vivre lorsque nous estimons que cela en vaut -a priori- la peine.
Et lorsque cela tourne mal, fort heureusement pour certains, dont le poids des ans et des expériences leur ont appris à évaluer une situation rapidement, ils se retireront sans hésitation de ce jeu devenu malsain.
Pour les autres dont la persistance à vouloir à tout prix que le -duo- fonctionne ne serait que la preuve d'une prédisposition au malheur, ou à la peur irraisonnée de se retrouver seuls face à eux-mêmes.
Il existe pourtant un seuil de tolérance aux -coups et blessures- du même ordre que notre capital solaire.
Au bout d'un moment, nous ne pouvons plus nous exposer d'une manière aussi insouciante.
Ainsi, il n'y a rien d'étonnant à constater un manque d'engagement chez les célibataires ayant déjà vécu plusieurs histoires douloureuses.
Tous ceux qui ont été malmenés par le passé sauront apprécier des instants de purs petits plaisirs seuls.
Et si l'adage "il vaut mieux être seul que mal accompagné" est d'une remarquable évidence, aucun tourment inutile ne viendra non plus altérer une véritable histoire d'amour.
Et ça, c'est encore une autre évidence !


Mathilde Primavera.

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