Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

dimanche 4 octobre 2009

Un bon café



















Seuls les grands malades de tous âges ayant particulièrement vu la mort les regarder en face mais la sentant aussi s'éloigner dans un sursaut de peur, honteuse et indigne d'eux, savent ce que signifie vraiment la préciosité du temps !

Quasiment tout le monde a dit récemment :
"qu'est-ce que le temps passe vite ", ou encore, "je n'ai pas vu les enfants grandir".
On pourrait penser que de telles banalités leur permettent de démontrer l'importance qu'ils vouent à la vie en prenant conscience du temps qui file toujours trop rapidement.
Or, c'est totalement inexact.
Pas tous, heureusement, mais combien de personnes n'apprécient rien, ou sont régulièrement mécontents, par le simple fait de n'avoir dormi qu'une heure de moins ?
Combien de gens rouspètent pour le plaisir de rouspéter alors que tout va bien ?
Combien d'individus se rendent malades car leur seule préoccupation est de ne point posséder de "Rolex" à quarante ans ?
Combien de femmes ont pour seul souci de s'offrir les seins de Samantha Fox ?
Etc...etc...

En revanche, prenez de grands malades hors souffrances et observez-les pendant qu'ils prennent un café à la terrasse ensoleillée d'un café !
Je peux vous assurer qu'aucune crise économique, aucune dispute amoureuse, aucun patron, aucun manque d'argent, aucun complexe et même le statut de célibataire, ne viendront altérer la saveur de leurs cafés appréciés au plus haut point !

Est-ce que la souffrance physique n'existerait que pour nous signifier ô combien la vie est précieuse et qu'il ne faut accorder aucune importance à un dit problème ?

Le détachement matériel jusqu'à la libération du corps, donc de la maladie, est la voie vers les portes de la spiritualité.
Ce qui est important ce n'est pas tant de pouvoir prendre un café ou non à la terrasse d'un café, mais le bien-être que l'on peut ressentir en toute chose, en toute action.
Dépasser la matière, donc la souffrance, c'est toucher du bout des doigts le Nirvana.

En attendant, prenons quand même bien soin de nous, de notre corps, prenons soin des uns et des autres s'il nous reste encore un peu de temps, pour au moins sortir une autre banalité lorsque nous siroterons notre jus :

"ce café est particulièrement délicieux !"

Le but n'est évidemment pas de le dire une fois à l'occasion mais de le penser vraiment en permanence.
Enfin, sauf si bien-sûr la cafetière avait du tartre !


Mathilde Primavera.

3 commentaires:

  1. cri de la vallée6 octobre 2009 à 10:47

    Comme tu as raison, ma belle Mathilde ! Tu imagines que je suis extrêmement friande de ces petits bonheurs définitivement délectables ! De fait, ils sont les minuscules points de départ de délices aux prolongements improbables et immenses : Ton café, il est chaleur qui se diffuse, moment de paix, d'observation vagabonde et d'acuité aux petits spectacles du quotidien. Le lacher prise qui te remet en phase avec ton environnement.

    Le "petit café" a un air pas sérieux, pourtant c'est souvent dans ces moments qu'on se raconte, qu'on partage points de vues ou sentiments, qu'on refait le monde aussi bien qu'en buvant un verre de rouge. Le petit café, il accompagne les étudiants qui stressent avant les partiels ou qui font comme s'ils allaient bosser. Et puis quand on se sépare, on s'aperçoit qu'on n'a pas fait que siroter son petit noir ! on a usé des litres de salive, créé pendant des heures, émis, critiqué, affiné des millions d'idées, ...

    Après, ça t'étonne que certains lisent l'avenir dans le reste d'une tasse de café???

    Je t'embrasse, belle Mathilde, dans la hâte de partager café, thé, chocolat, tisane ou toute autre boisson délectable quand on se pose

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  2. Hum Cri, un délice de vous lire, autant d'arômes et de saveurs que dans un bon café italien mousseux !
    Quant au breuvage à partager avec vous, peu importe ce qu'il contiendra, mais on ne va pas se gêner pour le boire, et ce, dès que nous le pourrons toutes les deux !

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