Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

samedi 26 juin 2010

Marcher coûte que coûte
















Nous sommes assurés de rien. De rien du tout. Je veux dire dans les relations affectives. Je n'ose point utiliser le mot "amoureuses", "affectives" me semble moins prétentieux.
C'est cela même, les relations affectives entre deux personnes sont suffisamment prétentieuses pour employer un mot aussi sûr de lui, plein de promesses et pourtant si rarement tenues.
Les rares fois où nous nous sentons en symbiose avec l'autre sans éprouver la moindre petite crainte, sans se poser une seule question, signes d'une évidence bien orchestrée, le chevalier de l'USURE débarque au galop et d'un seul coup d'épée ratatine ce qui vous semblait grandiose quelques instants auparavant !
Vous êtes terrassé, en guenilles, plein de bleus et de bosses. Étourdi, vous mettez un bon moment pour vous redresser sur vos pattes encore toutes flageolantes, mais vous parvenez à mettre un pied devant l'autre tant bien que mal.
Vous arrivez même à avancer de plus en plus vite au fur et à mesure que vos plaies guérissent.
Et, comme l'être humain a la mémoire d'un poisson rouge, aussitôt le tout cicatrisé, il s'arrête et retombe dans les bras d'une nouvelle personne.






Pendant sa longue marche il a eu le temps de rêver à des scénarios improbables, histoire de se donner du courage et du rose à l'âme !
Il faut dire que si l'être humain ne s'attardait qu'à ses malheurs il n'aurait plus envie de se lever le matin. On le sait bien. Il existe des vies si tristes, surtout si catastrophiques affectivement, que certains parviennent à y mettre fin définitivement.
Il ne faut surtout pas les jalouser pour leur courage, nous nous tuons aussi à petit feu, chacun à notre manière.
Ce n'est pas compliqué, l'être humain se pousse lui même du côté où il va tomber. En faisant de mauvais choix par exemple.
Et puis, on a beau essayé de confier toute la responsabilité à l'inconscient, votre inconscient c'est justement le vôtre, il fait partie de votre être tout entier.
Mais, bien obligé de composer quand même avec ce ramassis de névroses accumulées, sauf qu'en le sachant, on devrait faire encore plus gaffe qu'à l'accoutumée au fur et à mesure qu'on prend de la bouteille.
Voyez vous, l'inconscient c'est comme un mille feuille. Il accumule les couches au fil des ans. Ce n'est plus un gâteau, c'est les tours jumelles de Manhattan. Et vous savez aussi bien que moi comment elles ont fini !






Tout ça pour vous dire que les histoires ne sont pas toutes semblables à celles des films romantiques. Pour certaines elles ressemblent davantage à "massacre à la tronçonneuse". Et tout ça à cause du mille feuille ! Au final, on ne retrouve qu'un tas de charpis !
Ceci dit, inconscient ou pas inconscient, on a toujours le libre choix. Et, c'est là que ça se corse !
Comment peut on tout de même foncer la tête la première vers une personne, alors qu'au premier abord une ou deux choses émanant d'elle vous dérangeaient déjà sérieusement ?
L'homme est il à ce point masochiste ?
Il faut croire que oui.
Il est même plus que cela, plus qu'aveugle il est surtout entêté !
Il veut atteindre son idéal coûte que coûte, même si le dit idéal lui montre des signes d'aberration, des petits détails en apparence, mais qui finiront par lui pourrir la vie. La rupture d'ailleurs, émane souvent de ces petits détails qu'on a négligés, qu'on a évincés, par pure bêtise !
Oui, oui, bêtise, je ne peux pas dire autre chose !
Sans compter que si la bêtise n'avait pas eu lieu, nous aurions gagné un temps bien précieux.






Bon d'accord, accordons nous le fait que nous sommes que de pauvres humains faisant régulièrement des erreurs.
Mais, comment se pardonner, alors, d'être aussi stupide ?
Comment s'excuser d'avoir été attendri par la personne qui au final vous sort par les yeux, que vous ne pouvez plus sentir et que vous ne voulez plus entendre ?
Il faut chercher des solutions, UNE solution pour se pardonner de tant d'insouciance.
Personnellement, je n'en vois pas.





En attendant, je continue de marcher.
Surtout, pas faire de halte.
Quand on s'arrête, c'est encore plus dur pour repartir.
Sur le chemin, rêver !
Ne faire que cela.
Le rêve sans atteindre de but.
C'est peut être ça le bonheur.





Photos et texte de Mathilde Primavera.


9 commentaires:

  1. oui, et il ne faut pas, il n'aurait pas fallu, je le sais, avoir toujours un peu trop peur, trop conscience qu'on ne mérite pas - il a fallu, et c'est un petit trésor, oser en prenant ça comme cadeau de la vie, fugace, forcément fugace même quand on voit d'admirables durées autour de soi - humblement, mais en restant soi pour tenter ensuite de s'appuyer sur cela pour survivre, et embellir au besoin, un peu, juste un peu, le passé

    Tu n'imaginera jamais ce que je devais taper pour valider "lavie" - promis c'est vrai

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  2. N'attendons pas des autres ce qu'ils ne peuvent pas nous donner, soyons assez sages pour accepter ce qu'ils nous donnent et si ça ne suffit pas alors, allons plus loin, sans eux. Bises !

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  3. Je crois surtout qu'il n'y a pas de bonnes économies de vie, s'économiser les meurtrissures c'est gagner du temps, mais pourquoi faire ? Trouver ce dont tu parles, une vie triste à se pendre.

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  4. Petits pavés bien rangés
    qui marchez qui brillez sous la pluie
    qui dansez virevoltez
    au pas tranquille des jours
    et qui s'usent
    surtout au pas de l'oie.

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  5. Brigetoun : des couples qui durent il y en a quelques uns, mais ce qu'ils affichent dans l'espace social et ce qui est réellement est une autre paire de manches ! Combien restent ensemble pour le matériel (la maison, les biens immobiliers et je ne sais quoi encore), les enfants, parce-qu'ils ont peur de se retrouver seuls, sans vraiment se parler, communiquer, faire des choses ensemble ? Quant à se sauter dessus et s'embrasser partout par amour, alors là je rigole !!! Jaune, mais bon !!! Et après on veut parler de couple ? De ceux qu'ils s'aiment encore au bout de 20 ans jusque dans la chair, pas en simples amis, ils sont rares ! Ceux là je les bénis, ça existe, mais tellement tellement rare !!!
    Pourquoi embellir les histoires passées ? Il y en a eu des moches, il y en a eu de belles, il faut savoir être réalistes, pas arrangeant, à cacher les choses comme si c'était une honte, on n'en ressort pas plus glorieux ni plus heureux ! Seule la sincérité paie !!!

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  6. "ceux qui s'affichent" et non "ce qu'il", ça va pas la tête moi !!!

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  7. Olivier : mais c'est ce que je fais déjà, sauf que quand on a idéalisé quelqu'un, et un peu trop, on tombe de très haut !!! ce n'est pas la rupture qui fait mal à ce moment là, mais bien le bruit que font les illusions en s'écrasant !!!

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  8. Fardoise : il n'est pas question de s'économiser, ce n'est pas moi qui te dirais le contraire vu mon tempérament passionné, mais il y a des choix dont je me serais abstenue, je pense que justement quand on est passionnée on est jamais assez vigilante, il y a des fois où il vaut mieux être seule que mal accompagnée !!!

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  9. Jeandler : je ne répondrais pas en vers aussi bien que vous, alors je m'abstiens ! Merci pour vos mots toujours en délicatesse !

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