Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

dimanche 6 juin 2010

De jolis cailloux sur ma route





Non contente de m'être débarrassée de ma vésicule qui transportait de vilains individus très durs, agressifs, aimant faire la guerre, il a fallu que je somatise à nouveau en invitant mon oreille a faire des siennes, comme pour ne pas écouter les saletés qui polluent mon atmosphère.
Je ne suis pas particulièrement fière de m'être "autoprogrammée" une otite monstrueuse, car si je m'insurge systématiquement contre toute attaque envers mon propre univers, je ne devrais pas non plus "m'autodétruire", comme savent le faire pas mal de terriens.
Mon monde se voulant non peuplé de parasites ne devrait pas pour autant induire des maux eux-mêmes envahis de microbes.
C'est vraiment à se demander si ma parole, mes mots, sont suffisants, et surtout, si mes actes sont en adéquation avec ma pensée.
Comme par hasard, j'ai déclenché le processus de la maladie le lendemain même d'un entretien professionnel en vue d'une éventuelle embauche.
L'employeur affichait clairement un 39 heures hebdomadaire non négociable, après un vote collectif des salariés qui ont préféré travailler plus pour gagner davantage.
C'est à mon sens une aberration que je ne veux pas entendre.
Mais pourquoi ne se sont-ils pas battus pour être payés plus sur une base de 35 heures ?
L'être humain est masochiste, j'en suis d'ailleurs un cas vivant, enfin si les horreurs qui envahissent mon oreille ne contaminent pas aussi tout le reste de mon corps jusqu'à l'autodestruction totale !
Comment pourrais-je travailler 39 heures sans me sentir une aliénée parmi d'autres aliénés que je serais en plus obligée de côtoyer tous les jours, des "humains" qui cautionnent le discours général du petit teigneux et qui ont, sans doute, à ne pas en douter, voté aussi pour ce monstre ?
Il en est hors de question !
Mais une grande question demeure.
Si je vois tout cela, si à ma façon je rencontre des cailloux qui finissent par devenir jolis, polis, brillants après analyse et se révélant à moi comme des trésors évidents, pourquoi est-ce que je prends la peine de me faire violence physiquement ?
Au lieu de me programmer un otite pour ne pas entendre certains discours insupportables (excusez-moi d'insister et de me répéter, mais si je tiens un blog c'est aussi pour pouvoir me défouler à ma guise), je ferais mieux d'aller directement à la chasse aux trésors d'agates, de jade, de lapis-lazuli...quitte à rester un bon moment dans un désert aride, sans passer par la case départ, sans toucher les 20.000 francs.
C'est grandiose le désert !
C'est magique !
On y est libre !



Photo et texte de Mathilde Primavera.

22 commentaires:

  1. J'ai bien envie de citer Karl Marx...mais cela pourrait m'attirer certaines ires, voire des jets de cailloux (mais des lapis-lazuli, j'accepte ;-))
    Je pense que comme toute chose, il s'agit d'une histoire de compromis : bénéfice personnel / contrainte. Parfois, je te l'accorde, cela devient difficile d'accepter les contraintes.
    Le désert c'est sympa, mais pas éternellement. Il paraît que l'homme est un animal social...

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  2. Mathilde ! une opération, une otite... et nous ne t'avons pas apporté de sourires et fleurs - vrai que notre corps a le génie pour prendre des décisions bisares.
    Baci

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  3. Il te reste une grotte dans le désert de Gobi, a vivre en anachorète pour ne pas être entouré d'êtres malsains.... Ce serait dommage pour nous mais s'il en y va de ta sauvegarde. Tu restera un beau souvenir et un caillou dans notre sandale!

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  4. merci karl avec son bouquet de fleurs et son caillou dans sa sandale...le sanglier corse sort du maquis et prend le bateau...bientôt...

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  5. N'y a-t-il que ces deux choix ?
    La soumission dans la société ou la fuite vers un ermitage ?
    Et pourtant, il doit bien exister un compromis entre une vie au travail contraignante et une vie extérieure gratifiante. On en est tous là à se dire "Vivement samedi que j'aille au théâtre...heureusement que demain, je vois Louis...ce livre m'a fait oublier tout le reste...on se fait une rando dimanche ?"
    Et malgré tout cela, les êtres fragiles et pensants que nous sommes se fabriquent des maladies qui nous rappellent que nous devons nous protéger des agressions extérieures permanentes.

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  6. Oh? J'espère que ça va mieux maintenant quand même???
    Heureusement que l'otite ne t'empêche pas d'écrire, là c'aurait été nous qui aurions été malades (ouh la la je ne suis pas sûre de l'accord du verbe).

    Bon rétablissement!

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  7. Je viens compléter mon précédent commentaire qui j'espère n'est pas trop abrupt.
    L'esprit s'exprime au travers du corps et souvent les maux de l'âme nous "pourrissent" la vie en s'exprimant par un mal de dos, une sciatique, des migraines bien évidemment, des maux de ventre aussi...parfois bien pire.
    L'urgence, c'est prendre soin de soi, ne pas attendre que ces maux s'installent trop, ensuite...c'est plus difficile et long à traiter et surtout à s'en remettre !
    Il n'est jamais complètement trop tard. L'important est de prendre conscience que ce n'est pas le corps qui est malade mais qu'il s'agit d'une réponse à une "agression", ne pas prendre à la légère ces "bobos" en disant "on verra plus tard, mon travail d'abord". Nous ne sommes pas éternels, autant voyager avec ce corps en bon état le plus longtemps possible.
    Je t'envoie mes amitiés et tout plein de courage.
    K'line

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  8. K'line Bloom : sans être marxiste, ce n'est pas moi qui vais te jeter des cailloux car tu cites Karl Marx, mais sans problème, si je trouve des lapis-lazzuli je te les jetterai volontiers !
    Dans le désert on n'est jamais vraiment seul, c'est ce qu'on croit, mais il y a toujours des berbères et des touaregs qui savent que toi tu es là et s'ils veulent communiquer et savoir ce que tu cherches, tôt ou tard, ils viendront te parler, sans compter des hordes de touristes qui s'y baladent aussi !!!

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  9. Serge : gentil message, mais pourquoi tu penses que vous garderez un caillou dans la sandale ! Une petite pierre semi-précieuse conservée à l'abri au chaud alors ? Mais, ne t'inquiète pas, si j'adore le désert (le Sahara) pour y avoir déjà séjourné jour et nuit 8 jours, je ne vais pas m'y installer à vie, pour l'instant je reste sur Avignon, mais en sachant à l'avance que je préfère gagner 0 pépètes qu'aller bosser 39 heures avec des abrutis, à cause de leurs idées qui me révulsent !!!

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  10. Brigetoun : pour l'opération tu ne me connaissais pas encore, donc tu ne pouvais pas m'amener de fleurs et une otite ne reste jamais qu'une otite sans risque normalement d'aggravation jusqu'à la méningite puisque je me soigne, a priori, efficacement (je n'ai pas d'autre choix ), énergiquement, donc les fleurs qui sont toujours les bienvenues ne sont pas non plus nécessaires ! Si mon corps a somatisé à fond, j'ai un instinct de survie bien plus important encore que ma petite crise bizarre de masochisme ! Je le prends comme un signe juste que je ne peux pas accepter de bosser 39 heures dans une entreprises aux idées qui me paraissent saugrenues ! ça ne va pas le faire en résumé !

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  11. dans une "entreprise" et non dans une "entreprises" au pluriel, pardon !

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  12. Sanglier corse : Karl, donc Karl Marx avait des sandales trouées à cause de cailloux dans sa chaussure et c'est pour ça qu'il criait, qu'il était aussi radical ? Il aurait préféré avoir des pétales dans des godillots tous neufs ? Je pense que je vais me pencher sur une thèse dont le sujet sera "pourquoi et comment le marxisme est né" avec cette histoire de cailloux !

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  13. Sanglier corse : j'oubliais, mais ça va sous le sens, prend bateau, prend bateau !!! bÔ batÔ !

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  14. Webiane : non, je crains fort qu'il n'existe pas trop de compromis intéressants et l'idée primordiale dans une société, où on nous demande du rendement pour du chiffre de plus en plus gros sans salaire en adéquation, sans considération, voire avec du harcèlement (il y a toujours dans une équipe un collègue qui s'en prend à vous comme aux autres, car étant mal il vous le fait payer à sa manière), serait de réduire encore le temps de travail tout en revoyant les salaires ! Souvent les gens sont crevés arrivés au bout de la semaine, et ne font pas tant de choses que cela au final ! Les soirées sont trop courtes et souvent prises d'assaut par des corvées nécessaires. Et puis franchement, lire un libre, prévoir une randonnée...sont de faibles consolations par rapport au fait de bosser dans une ambiance générale plutôt pourrie, surtout 39 heures ! Il n'y a qu'à voir à France Télécom, mais, ce n'est pas la seule entreprise où ça va mal, on tait tout le reste, mais c'est évidemment général ! Je le sais, j'ai fait beaucoup beaucoup d'intérim, de CDD, donc beaucoup de boites en 20 ans et je peux constater l'évolution dans le mauvais sens, partout !!! Je serai incapable de citer une boite où ça roulait à tous les niveaux ces 10 dernières années !
    Pour ma part, c'est certain, ça sera 35 heures maxi, sans heures supplémentaires (je le dis toujours aux entretiens d'ailleurs), je suis contre les heures supplémentaires (ils n'ont qu'à embaucher), et voire plutôt moins ! M'en fou pas mal de gagner plus, je veux plus de temps libre, pour être plus moi !

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  15. "lire un livre" et non "lire un libre", un petit lapsus amusant !!!

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  16. Orangesky : je te remercie vivement, ton commentaire est touchant, mais je te rassure tout de suite, oui ça va mieux, j'entends encore pas grand chose mais j'arrive à lire et à écrire (sourire) !

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  17. K'line Bloom : une fois de plus nous parlons bien la même langue ! Ce que tu exprimes c'est aussi ce que j'interprète et justement dans cette somation j'y vois un message important : attention, si tu bosses 39 heures chez eux, tu vas tomber malade encore plus fortement, alors fuis !!! Ce que je disais en quelque sorte plus haut, je serai prête à accepter le RSA si je ne trouvais pas quelque chose d'ici la date butoire de mes assedics plutôt que d'avoir l'impression de bosser chez les fous pendant 39 heures qui me boufferont tout mon temps, toute mon énergie et ma santé au final !

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  18. J'aime votre colère Mathilde, dommage que votre oreille s'en soit mêlée, quelle idée! vous pensait-elle si faible et incapable de dire votre douleur ... elle se méprenait la preuve, vous avez tout écrit!!! Je suis d'accord, quelle bande d'imbéciles que d'avoir pensé que travailler plus leur ferait gagner plus! Mais si peu de gens se révoltent dans notre petit monde douillet...pour vous rassurer, j'ai dû rejoindre la troupe des soumis ( bouffer oblige...)après 25 ans de bons et loyaux services rendus à la population dans l'exercice de mon "noble" métier en libéral où j'ai cumulé les heures et les congés payants et non payés, j'ai souhaité rejoindre le service hospitalier, juste pour changer d'horizon et me poser un peu. EH bien! me croirez- vous? je suis payée 1250€/mois pour 30H hebdomadaire ( sans parler des heures sup non payables, justes récupérables et encore!)avec des contrats renouvelables tous les 3 mois puis 6 mois durant 3 ans avant de passer en CDD d'un an!!!! AH, ah, ah!!! de qui se fout-on? La p'tite débutante, à qui personne n'ose adressé les patients difficiles gagne la même chose! Mais comme je suis une femme, que j'ai eu 4 enfants et que j'ai toujours bossé et que je suis légèrement usée, j'accepte en me disant que celui qui doit avoir le plus honte est celui qui m'a embauchée! et que le jour où il devra attendre 6 mois , voir 1 an pour être soigné par quelqu'un d'expérimenté, il réfléchira à sa politique de M...
    Voilà, ça fait du bien de le dire! et comme tout le monde tombe malade un jour, je suis sûre qu'il paiera cher son irrespect de mes compétences!!!! Sorcière envoie ton mauvais sort!!!

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  19. Ne pas mettre les doigts entre l'enclume et le marteau!
    Cela fait mal et les cris subséquents me font mal aux oreilles.

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  20. Véronique et Yannis : moi aussi j'aime votre colère et je vous remercie pour votre solidarité et votre soutien ! Votre analyse est très juste, moi aussi je me dis, mais tous ces responsables, ces cadres, ces dirigeants qui votent les lois, qui appliquent des principes débiles, comment réagiront-ils le jour où il tombe malade et qu'il vont se rendre compte que rien que dans le milieu hospitalier pour ne citer que lui, il y a beaucoup de choses à dire et surtout à faire. Mais, je crains que la réponse soit que eux, n'iront jamais dans un hôpital public et ont suffisamment les moyens pour être soigné rapidement et bien ! Le souci est bien là ! Tout est à deux vitesses, le point mort et la sixième ! :(
    Franchement, à part une révolte générale, je ne vois pas d'autres solutions !

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  21. "où ils tombent malades" au pluriel et pas au singulier comme dans le précédent commentaire, pardon ! Mais il est tard et j'ai une otite, deux bonnes excuses non ? Facile, je sais !

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  22. Jeandler : pourquoi ne pas utiliser les outils la faucille et le marteau plutôt et au contraire crier bien fort ?!

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