Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
mercredi 24 mars 2010
Du mimétisme de la tristesse
Lancer une bouteille à la mer n'est point chose aisée.
Le vent s'est levé.
Elle s'est transformée en boomerang percutant ma pauvre tête déjà bien ébranlée par tous les temps.
La résonance de messages non reçus traverse l'immense vacuité de mon espace personnel et cogne ma bouche.
Lettres perdues.
Lèvres coupées.
Lèvres ouvertes.
Le sang coule sur des commissures qui tremblent me laissant un goût doux amer.
La tristesse, sans aucune fioriture, s'y invite et je l'avale toute crue.
"Il est difficile de remédier à notre propre tristesse parce-que nous en sommes complices. Il est difficile de remédier à celle des autres parce-que nous en sommes captifs."
Jean Baudrillard
"La tristesse : un appétit qu'aucun malheur ne rassasie."
Michel Emil Cioran
"Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux."
Proverbe chinois
Tableau "le radeau de la méduse" de Géricault.
Photo et texte de Mathilde Primavera.
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nos têtes se rencontreront-elles sur ces chemins de dérive ?
RépondreSupprimerBeau, beau et triste à la fois...
RépondreSupprimerPas rigolo rigolo ce billet....
RépondreSupprimerHeureusement, la photo du zoziau au soleil, le ciel bleu et les akènes du platane me mettent le cœur en joie!
Brigetoun : possible !!!
RépondreSupprimerMichel : beau beau beau, il faut le dire vite, le ciel bleu oui, le tableau de Géricault vu en vrai...une splendeur, le flamenco...plus beau tu meurs, mais le sujet de la publication, bof bof bof en terme de beauté !!! Ce sont les fioritures qui accompagnent la tristesse qui peuvent être belles, la tristesse en elle-même est... triste !!!
RépondreSupprimerEpamin' : Oui, mais, la publication se termine par le proverbe chinois qui donne une pointe d'espoir, voire d'optimisme, tout comme ce ciel pur !!!
RépondreSupprimerLes Chinois ont toujours eu le sens de la formule et là ils ont vraiment raison. Quant aux bouteilles il y a longtemps que je sais qu'il ne faut pas en lancer, tout ce qu'elles font c'est vous revenir dans la gueule. A la tristesse, je préfère la mélancolie, qui est loin d'être un état passager.
RépondreSupprimerFardoise : oui effectivement, les chinois ont beaucoup de bon sens et pas uniquement dans le domaine des proverbes d'ailleurs. Mais avec les ailes du temps, la tristesse finit toujours par s'envoler !!! Des fois ça dure, dure, on croit toujours que ça ne va jamais en finir et puis petit à petit, l'oiseau fait son nid, mais pas sur nos têtes, c'est nous mêmes qui redevenons oiseaux prêts à nous envoler et à se construire une vie pas trop déséquilibrée !!!
RépondreSupprimerDans le "chemin de dérive" de Brigitte j'entends le mots rive et je rêve, librement. N'est-ce pas cela rêver? Aller à la dérive?
RépondreSupprimerJ'aime le citation de Baudrillard.
Emblématique le radeau de Géricault, osant peindre un Noir à la proue.
Jeandler : tant que nos rêves nous poussent vers une douce dérive nous pouvons rêver de tout notre saoul sans aucun bobo à l'âme !!!
RépondreSupprimerComment ne pas aimer ce que dit Baudrillard, encore un qui a oublié d'être idiot !!!