Je ne sais pas ce que j'avais imaginé.
Mais pas forcément ça.
Un peu.
Mais sans conviction.
Je suis libérée.
Je ne suis pas partie en vain.
C'était nécessaire.
Plus que ça.
C'était mon destin. Son destin.
Chacun le sien.
Je me croyais trahie.
Je ne l'ai jamais été.
Il a simplement pris le chemin que son inconscient lui dictait.
Moi le mien.
Certains appellent cela l'instinct. D'autres encore l'intuition.
Peu importe.
Nous n'avons pas pris la même route et c'est mieux ainsi.
Chacun s'est révélé à lui même tel que nous l'avons toujours été.
Les séparations ça sert à cela.
Au début, ça ressemble à un négatif qu'on développe dans le noir. Puis, les pigments remontent à la surface pour révéler la lumière.
Émergence de la conscience sans entrave.
DEUX consciences, distinctes !
Les liens que l'on imagine encore sont les chaines d'un passé révolu.
Cela ne sert à rien de fantasmer.
Ce qui a été a existé, mais n'est plu.
Voyager léger est essentiel pour avancer.
Pas à pas, fouler la terre, sentir ses pieds et humer l'air.
Être simplement là.
Présent à soi et au monde.
Le reste viendra.
"Ce qu'on risque révèle ce qu'on vaut."
Jeannette Winterson
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voyager léger, mais pas trop - avec le souvenir, un peu, de ce qui a été, pour donner corps à la vie
RépondreSupprimerUn très beau texte Mathilde, je pense à une amie proche qui vit cela en ce moment.
RépondreSupprimerJe vais lui faire suivre si tu me le permets.
Bises
On se déleste en cours de route de tant de choses qu'on ne peut que "voyager léger"
RépondreSupprimerOn arrive sur Terre nu comme Job et on en repars de même...
J'ai bien aimé ce texte, épuré ! Amitiés.
RépondreSupprimerBrigetoun : même dans la sauvegarde des souvenirs, il faut conserver que les bons pour pouvoir garder un semblant d'équilibre !
RépondreSupprimerK'line Bloom : je te le permets bien sûr !!! Bises !!!
RépondreSupprimerJeandler : c'est ce qu'il faudrait, mais je ne sais pas si nous y arrivons toujours ! Il semblerait que nous autres pauvres terriens, surtout du côté des pays capitalistes, nous nous encombrons de pas mal de choses, alors que lâcher prise jusque dans les biens matériels serait une avancée considérable pour nous tous ! J'essaye de vider mon sac trop lourd, mais ce n'est pas toujours évident, j'ai encore des instincts de conservation ! Serait-ce dû à mon jeune âge ? (rires)
RépondreSupprimerOlivier : merci pour le compliment, ça fait du bien, car si je doute de mes photos, je doute encore plus de mes textes !!!
RépondreSupprimerLa sagesse serait de se délester en cours de route ...
RépondreSupprimerà l'image de Tolstoï
Mais qui connait (et lit) cet utopiste
encore aujourd'hui?
Jeandler : bien sûr que cela serait l'idéal ! Il y a fort longtemps que je n'ai pas lu Tolstoï au point de ne même pas me souvenir de son délestage !!! :(
RépondreSupprimerMais, dans le même style il y a le bouddhisme qui fait la preuve par A+B de l'intérêt de se détacher de la matière !!!
Allez hop, tous en position du lotus pour une séance de méditation orientale !!!