Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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lundi 8 novembre 2010

Hommage à William Bouguereau


William Bouguereau (30 novembre 1825 – 19 août 1905), né et mort à La Rochelle, est un peintre français de style académique (CLASSIQUE).

Je ne sais pas si le jour et le mois de son décès correspondant à ceux de ma naissance m'influencent, mais une chose est sure, il est un de mes peintres préférés.
Pendant près de deux siècles, le milieu de l'art ne le considère pas comme un peintre important. Il reste d'ailleurs peu de ses œuvres en France, puisque les américains, qui avaient comme souvent un train d'avance sur les français, ont en acheté une bonne partie.
Pour que vous compreniez mieux le décalage qui existe entre son génie et le manque de considération de la part des critiques d'art de son époque et du siècle suivant, je vous joins ci-dessous les informations recueillies sur Wikipédia concernant sa biographie.



"William Bouguereau est le fils d'un négociant en vins de Bordeaux et sa famille de conviction catholique, a des origines anglaises.



Il apprend le dessin à l'école municipale de dessins et de peintures de Bordeaux. En 1846, il entre aux Beaux-arts de Paris dans l'atelier de François-Édouard Picot sur la recommandation de J. P. Allaux. Il remporte le second prix de Rome ex aequo avec Gustave Boulanger pour sa peinture Saint Pierre après sa délivrance de prison vient retrouver les fidèles chez Marie (1848).



Il remporte le Premier Prix de Rome en 1850 avec Zénobie retrouvée par les bergers sur les bords de l'Araxe.



En 1866, le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel s'occupe de sa carrière et permet à l'artiste de vendre plusieurs toiles à des clients privés ; il a ainsi énormément de succès auprès des acheteurs américains, au point qu'en 1878 lors de la première rétrospective de sa peinture pour l'exposition internationale de Paris, l'État ne peut rassembler que douze œuvres, le reste de sa production étant expatriée aux États-Unis. Il passe aussi un contrat avec la maison d'édition Goupil pour la commercialisation de reproductions en gravure de ses œuvres.



Professeur en 1888 à l'École des Beaux-Arts et à l’Académie Julian de Paris, ses peintures de genre, réalistes ou sur des thèmes mythologiques sont exposées annuellement au Salon de Paris pendant toute la durée de sa carrière. Il travaille aussi à de grands travaux de décoration, notamment pour l'hôtel de Jean-François Bartholoni, et fait aussi le plafond du Grand-Théatre de Bordeaux.




En 1876, il devient membre de l'Académie des Beaux-Arts, mais l'année suivante est marquée par des deuils successifs, d'abord ses deux enfants et ensuite son épouse décèdent.




En 1885, il est élu président de la Fondation Taylor, fonction qu'il occupera jusqu'à la fin de sa vie. Il obtient la médaille d'honneur au Salon.

À un âge assez avancé, Bouguereau épouse, en deuxièmes noces, une de ses élèves, le peintre Elizabeth Jane Gardner Bouguereau. Le peintre use également de son influence pour permettre l'accès des femmes à beaucoup d'institutions artistiques en France.

Il meurt en 1905 à La Rochelle.



Ses tableaux sur la mythologie grecque foisonnent et renvoient aux thèmes déjà repris par la Première Renaissance et le néo-classicisme, périodes qui ont influencé sa peinture, il a notamment abondamment traité des sujets allégoriques. De nombreuses scènes idylliques, champêtres et bucoliques constituent son répertoire.



Un bon nombre de ses tableaux illustrent également les thèmes des liens familiaux et de l'enfance.



Entre toutes ses peintures, l'exclusivité revient à l'image de la femme, avec Cabanel, Gervex et Gérome son nom est associé au genre du nu académique. Sa Naissance de Vénus est emblématique, d'une peinture sensuelle profondément influencée par les vénus d'Ingres. C'est avec ce genre qu'il connaitra le plus de succès mais rencontrera aussi le plus de critiques ; à cause de la texture lisse et minutieuse de sa peinture, Joris-Karl Huysmans dira à son encontre : «Ce n'est même plus de la porcelaine, c'est du léché flasque!». La renommée de Bouguereau est assez établie dans ce style pour que le peintre impressionniste Degas parle péjorativement de '«bouguereauté» pour qualifier le genre.



Après le deuil qu'il subit en 1877 il se tourne vers une peinture à thème religieux et délaisse les thèmes en rapport avec l'Antiquité de ses débuts.



Déconsidéré peu après sa mort et jusque vers la fin du XXe siècle son œuvre fut redécouverte tardivement. De son vivant, les toiles de Bouguereau étaient très recherchées par les nouveaux riches américains qui les achetaient à des prix élevés, de sorte qu'une grande partie de ses œuvres ont quitté la France.



Dans le contexte du XXe siècle, où l'influence du modernisme grandit en histoire de l'art pour en devenir finalement le courant officiel, l'art académique se trouva discrédité, dévalué, sévèrement critiqué par une pensée moderniste favorable à l'art d'avant-gardeet mis à l'index. Les artistes académiques comme Bouguereau connurent alors une dévaluation très significative. Pendant des décennies, le nom du peintre a même fréquemment disparu des encyclopédies généralistes et des enseignements artistiques ou fut simplement mentionné comme celui d'un exemple à ne pas suivre, objet de moqueries(souvent appuyées sur des citations de Zola ou de Huysmans) et entaché par des rumeurs diffamantes. Il fut aussi reproché au peintre sa participation aux jurys des Salons officiels de peinture du XIXe siècle qui étaient majoritairement opposés à l'admission des œuvres relevant des mouvements modernes de la peinture (Cézanne surnommait le Salon « Salon de Bouguereau »).



À partir des années soixante, Salvador Dali manifeste son admiration pour l'art de Bouguereau qu'il oppose à Picasso, et contribue à sa redécouverte.

Depuis l'exposition rétrospective de ses œuvres organisée au Petit Palais à Paris en 1984, la réputation de Bouguereau s'est progressivement améliorée, sur fond de controverse entre partisans et opposants au retour en grâce de la peinture académique. Ainsi, à l'ouverture du Musée d'Orsay, à Paris en 1986, l'exposition d'œuvres académiques fut sévèrement critiquée par une majorité de critiques d'art. En 2001, Fred Ross, président du Art Renewal Center qui promeut la réhabilitation de Bouguereau, fustige ce qu'il estime être une « propagande » du modernisme ayant conduit, selon lui, au « système de pensée le plus oppressif et restrictif de toute l'histoire de l'art». Il édite un catalogue raisonné de l'œuvre peinte de Bouguereau écrit par Damien Bartoli.



En 2006-2007 a eu lieu l'organisation par le Philbrook Museum of Art d'une exposition consacrée au peintre et à ses élèves américains,la cote élevée de ses peintures témoigne du regain d'intérêt des collectionneurs d'art pour son œuvre et le goût du public pour ses peintures dans les musées."

(Quelques rares toiles se trouvent au musée d'Orsay à Paris.)



Mathilde Primavera.

16 commentaires:

  1. Maîtrise de la chair et du regard, un cocktail étonnant ! On sent effectivement l'influence d'Ingres.
    Bonne semaine Mathilde

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  2. Quelle bonne idée que cet hommage à un peintre qui, après avoir été adulé, est tombé si ce n'est dans l'oubli mais dans un sorte de mépris pour sa peinture jugée trop facile... pas en adéquation avec la mode tellement prégnante de l'impressionnisme. Nous avons, bien sûr quelques Bouguereau au musée des Beaux Arts de La Rochelle, et la dernière fois qu'Alter m'a accompagnée, pendant que je travaillais il est allé revoir le musée et m'a rapporté une jolie carte postale de sa visite !! Bourguereau justement !

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  3. Ps je me demande, dans le même genre d'idée, si je ne vais pas aller voir Gérôme lors de mon prochain séjour à Paris... certes ce ne sera pas ma priorité mais pourquoi pas... envie de contester le "culturellement correct"...

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  4. Mathilde, je sais que tu t'es connectée sur ma page...ce soir ;)
    J'imagine que tu as été très déçue de ne pas y trouver ma jolie photo de chat...:)
    'suis trop timide encore pour publier ce genre de chose...peut-être quand j'aurais un peu grandi, ou pas !
    Bises

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  5. Quel bel hommage rendu à ce peintre!
    Une précision technique sans faille et photographique dans nombre de toiles présentées. Une école, un courant, des oeuvres admirées, non sans humour, par Dali...
    Toute une époque de la tradition à l'abri des institutions pendant que d'autres peintres cherchaient autre chose... Deux mondes s'ignorant.

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  6. Bonne idée que de nous parler de ce peintre dont j'adore les portraits d'enfants. Je fais partie de ces pauvres incultes qui préfèrent les peintres figuratifs.

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  7. K'line Bloom : j'ai beau connaitre ses œuvres, chaque fois que je les regarde je suis vraiment admirative, je ne m'habitue pas à son talent et à la perfection de sa touche picturale ! Quant aux sujets traités, aussi "bateaux" qu'ils pourraient sembler être, je ne me lasse pas d'eux car ils traversent le temps sans se préoccuper de savoir s'ils sont à la mode ou non, ils sont beaux et cela suffit à m'émerveiller !

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  8. Michelaise : c'est vrai que vous habitez vraiment près du musée de Bouguereau et c'est une chance pour ses œuvres et pour vous que vous appréciez sa peinture ! J'ai souvent été voir (entre autres) quelques pièces de lui au musée d'Orsay, et à chaque fois, j'ai été saisie, comme si je les découvrais pour la première fois ! Oui, c'est ce que je dirais de sa peinture, elle est saisissante ! Ce n'est pas la seule qui me fait cet effet là, mais elles ne sont pas légion non plus ! Je n'attribuerai pas de notes bien entendu, mais si je devais en mettre une, je lui donnerai sans hésiter 20/20 pour chaque peinture effectuée !!!

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  9. Michelaise : j'oubliais, comment pouvez-vous hésiter à aller voir Gérôme ? Il faut foncer sans se poser de questions, c'est à mon sens un autre grand peintre !!! S'il y a bien quelque chose après quoi on peut courir pour aller voir de près, c'est bien la belle peinture !

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  10. Michelaise : P.S. : vous je ne sais pas, mais moi la belle peinture vue en vrai me laisse de très belles traces indélébiles, et pourtant je touche avec les yeux et le cœur et pas avec les doigts !!!

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  11. K'line : comme tu sais, je t'ai déjà répondu, ailleurs !!! Bises !!!

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  12. Jeandler : je ne suis pas certaine que ces deux mondes s'ignoraient !!! Ils le feignaient, ça c'est sûr, mais ils ne pouvaient s'empêcher (réflexe d'artiste) de s'intéresser l'air de rien à ce que les "autres" faisaient, même si c'était pour critiquer par la suite leur travail ! S'il y a bien un milieu où l'observation est de mise c'est bien celui du milieu de l'art pour justement pouvoir faire des échelles de valeurs, qui ne resteront jamais qu'un système de valeurs mis en place par quelques individus aux goûts arrêtés. Leurs goûts, leurs cotations données, ne seront jamais que LEURS valeurs qui ne doivent pas être obligatoirement validées par le grand public, chacun, heureusement, est libre d'être juge ! L'argumentation comme quoi "eux seraient des connaisseurs aux nombreuses références" est un argument bien facile pour garder le pouvoir sur ce milieu.

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  13. Olivier : aimer le figuratif n'est pas synonyme de ne rien connaitre en art ! Zut à la fin, chacun, même le plus néophyte des néophytes, a le droit de s'exprimer sur ce qu'il aime ou pas en peinture sans être cataloguer de "plouc" par les gens du milieu de l'art qui nous saoulent avec leurs beaux discours. L'art c'est fait aussi pour être regardé et pas uniquement pour qu'on épilogue dessus ! D'autres néophytes vont, suivant leurs goûts, préférer l'abstrait et c'est également leurs droits le plus absolu.
    Mais, surtout, il faut que les institutions arrêtent de nous dire ce qu'on doit aimer, ou pas !!!

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  14. Erratum : "leur droit" et non pas "leurs droits" au pluriel avec "le plus absolu" au suivant au singulier !!! Il est tard, réveillée depuis 6h du matin, j'ai des excuses !!!

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  15. J'apprécie de plus en plus Bouguereau et assume mon goût pour le néo-classique si décrié par les " con-temporains" ! Merci de rappeler ce grand artiste à notre mémoire!

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    1. J'ai toujours beaucoup aimé William Bouguereau, déjà enfant, j'aime toujours et je pense que je continuerai à l'aimer encore à l'avenir, il n'y a pas de raison pour que cela change !!! J'assume mes goûts et je ne crois pas m'avancer trop vite en disant que William Bouguereau n'a jamais fait dans le mauvais goût !!! Après qu'on aime son style, ses sujets ou non, c'est autre chose, mais dans le traitement pictural proprement dit c'est un maître et il le restera pour toujours !!!

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