Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

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Ici c'est le printemps toute l'année !!!

vendredi 27 décembre 2013

Je suis une romantique, mais je me soigne !!!







J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées.
Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée...
Respires-en sur moi l'odorant souvenir.

Les roses de Saadi de Marceline Desbordes Valmore









Saadi (1184-1283 ou en 1291) fut l'un des plus grands poètes persans de la période médiévale. Il est reconnu pour sa maîtrise de l'écriture et la profondeur de ses idées.
Dans son recueil de contes, nommé le Jardin des fleurs, il expose une série de contes moraux sur les comportements à tenir dans certaines situations de la vie. Adoptant une imagerie qui n'est pas sans rappeler celles de Mille et Une Nuits, ses contes peuvent être lus à de multiples degrés : certains purement moraux ou sociaux, d'autres plus spirituels. Une partie de son recueil est d'ailleurs toujours utilisée comme manuel d'enseignement soufi par de nombreuses communautés. 






Illustration du Jardin des fleurs de Saadi 

 

Traduction du poème le Jardin des fleurs

"Les êtres humains (les enfants d'Adam) sont les parties d'un corps, 
Ils sont issus de la même essence.
Lorsqu'une de ces parties est atteinte et souffre, 
Les autres ne peuvent trouver ni la paix ni le calme.
Si la misère des autres te laisse indifférent, 
Et sans la moindre peine, alors 
Il est impensable de t'appeler un être humain."









L'influence de Saadi sur la littérature européenne a été importante au XIXème siècle et au début du XXème.

Goethe termine son Divan oriental-occidental par deux distiques de Saadi.

Victor Hugo ouvre ses Orientales par une citation du Gulestan.

Marceline Desbordes-Valmore a adapté un morceau de la préface du Gulistan pour un des ses poèmes les plus célèbres Les Roses de Saadi (lire le poème en haut de cette page).

Anna de Noailles, qui écrit l'introduction de la traduction du Gulestan compose un poème en l'honneur de Saadi Le Jardin qui séduit le cœur. 
Elle révèle aussi Saadi à son ami Marcel Proust.

Louis Aragon admirateur de Marceline Desbordes-Valmore imite Saadi dans Le Fou d'Elsa.











Mathilde Primavera.

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