Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

vendredi 31 décembre 2010

Des voeux comme je veux




Nous nous agrippons quand il faut lâcher prise dans un instant de survie.
Un instant fugace pour lequel nous devrions rester tenace avec grâce.
Maintenir l'élégance de l'esprit est facile quand le cœur est docile.
Nous ne devons point nous détourner de ce qui nous fait du bien dans de limpides et solides liens.
Seuls l'amour, l'affection, la tendresse, l'amitié et les manifestations de celles-ci comptent. Rien d'autre n'a d'importance.
Donnons nous au moins la chance d'être heureux, ne restons pas au coin.
Il en va de la sauvegarde de notre âme, j'en fais ma parole de femme.


Je nous souhaite à tous une belle année 2011 !



Mathilde Primavera.

jeudi 30 décembre 2010

Emergence fulgurante




Partout où je poserai mes pieds, le parc m'accueillant refleurira.







Partout où vous m'accompagnerez, je vous cueuillerai des fleurs.







Pour l'heure, je vous souffle mille pétales pour que vous finissiez l'année en douceur.




Mathilde Primavera.

mardi 28 décembre 2010

Profonde blessure




Je suis en deuil.
J'ai perdu l'homme que j'aimais.
Je l'ai quitté.
Ce matin.
Il m'a fallu du courage.
Mais, je ne compte pas pour lui.
Il me néglige.
Il m'oublie.
Il m'ignore.
Il m'abandonne.
Il aime séduire les autres femmes.
Il n'y a pas une fois où il ne me vante pas les qualités de certaines.
Il aimerait bien que celles ci lui succombent aussi.
Mais, il ne me demande même pas comment je vais.
Tout cela me rend profondément triste.
Ce sont des raisons suffisantes pour avoir pris une telle décision.
Il ne me reste plus qu'à me regonfler comme je le pourrais pour ne pas mourir à présent de chagrin.
Que les dieux me protègent !


Mathilde Primavera.

lundi 27 décembre 2010

Mes tripes, mon sang, mon âme et mon coeur aussi




Que paix ait son âme !



Mathilde Primavera.

dimanche 26 décembre 2010

Transformation




Rien n'est immuable.
Si j'en ai souvent conscience, cet état de fait prend toute sa signification en fin d'année.
Mais, il ne sert à rien de faire un bilan sur tout l'an écoulé si nous ne prenons pas en compte ce qui ne nous convient plus, ce qui nous pollue, avec la ferme intention de prendre notre vie en main.
La véritable transformation ne peut venir que de soi, de l'intérieur.
Si les circonstances font souvent obstacles à nos propres aspirations, n'en rajoutons pas en marchant à côté de nos rêves, de notre cœur, de nos intuitions.
Servons nous de notre mental non pas pour tout contrôler, mais bien au contraire, pour lui apprendre à relâcher les tensions.
Dans le lâcher-prise en conscience il ne peut surgir que de jolies surprises, car c'est laisser le champ libre à un espace prêt à recevoir de la joie.



"L'amour ne sert jamais à transformer les autres. Il n'est que l'instrument de notre propre transformation."  

Michel Conte


"Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses."  

Jacques Salomé



"L'homme énergique et qui réussit, c'est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir."  

Sigmund Freud


"Tous nous serions transformés si nous avions le courage d'être ce que nous sommes."

Marguerite Yourcenar


"Quand l'esprit ne résiste plus, qu'il ne fuit ni ne blâme ce qui est, mais se contente d'être conscient avec passivité, il s'aperçoit que, dans cette passivité même, vient une transformation."  

Jiddu Krishnamurt




"Toute relation est illusoire, mais on ne peut se passer d'autrui. Le monde extérieur vous donne continuellement l'occasion de vous voir et de vous observer, donc une chance de vous transformer."  

Swami Prajñanpada


"L'amour demeure la seule force qui transforme un individu en un être extraordinaire et irremplaçable. La seule chose pour laquelle il vaille la peine de vivre."  

Francesco Alberoni


"La nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise, mais ouverte vers une continuelle transformation et transcendance. Elle n'a qu'une chose à faire, se découvrir elle-même."  

Marilyn Ferguson



"Dans la contradiction, l'amour se renforce. Dans la confrontation et la transformation, l'amour se préserve."  

Paulo Coelho





Mathilde Primavera.

vendredi 24 décembre 2010

Ce soir c'est Noël





Pour vous dire la vérité, je suis assez émue.
Hier soir, pendant que je faisais ma vaisselle, je trouvais qu'il y avait bien du bruit provenant de la cage d'escalier, une voix inhabituelle, quelqu'un qui parlait fort sans que je puisse comprendre clairement ce qu'elle disait.
Mon voisin, qui n'est autre que mon frère, a tapé à ma porte en me demandant de venir immédiatement sur le palier.
Sur les escaliers était assise une personne visiblement déficiente mentale, se plaignant de violents maux de ventre.
Nous ne savons pas par quel moyen elle a pu rentrer dans l'immeuble et arriver jusqu'à nous au dernier étage, mais le fait est qu'elle cherchait du secours.
Je suis restée calme, dans de telles circonstances il faut savoir montrer du sang froid et j'ai appelé les pompiers en donnant un maximum de précisions.
Je lui ai demandé si elle savait son nom, son âge, son adresse, mais a priori elle était en état de panique avant de finir par répondre qu'elle était S.D.F.
Elle a formulé qu'elle était perdue, mais qu'elle ne voulait pas mourir, cela l'angoissait beaucoup.
Nous l'avons rassurée du mieux que nous avons pu, tous les deux mon frangin et moi penchés sur elle, alors qu'elle était assise à l'intérieur bien au chaud.
Les pompiers sont arrivés vite.
Ils ont réussi à savoir son prénom, son âge.
Elle s'appelle Francine.
Elle a 40 ans.
Elle n'a pas de famille.
Ce soir c'est Noël.
J'ai de la peine.
Je pense à Francine, à tous ceux qui sont seuls et en souffrance.
Je les embrasse tous.



Mathilde Primavera.

mercredi 22 décembre 2010

Purification







"Quand le pouvoir pousse l'homme à l'arrogance, la poésie lui rappelle la richesse de l'existence. Quand le pouvoir corrompt, la poésie purifie."
John Fitzgerald Kennedy



Le Fou et la Vénus

Quelle admirable journée! Le vaste parc se pâme sous l'oeil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour.

L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse.

On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre, comme des fumées.
Cependant, dans cette jouissance universelle, j'ai aperçu un être affligé. Aux pieds d'une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l'Ennui les obsède, affublé d'un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l'immortelle Déesse. Et ses yeux disent : -- « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d'amour et d'amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beauté! Ah! Déesse! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire! »

Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre.

Charles Baudelaire








Mathilde Primavera.

lundi 20 décembre 2010

Conviction




J'ai plein de qualités.
Je suis une fille bien.
Je suis un petit trésor.

Je mérite d'être aimée, respectée, de recevoir de l'attention, de la tendresse et de partager d'innombrables choses naturellement, sans que cela demande le moindre effort, avec un homme qui sera digne de moi et réciproquement.




Mathilde Primavera.

dimanche 19 décembre 2010

Il n'y a pas que le sexe dans la vie




Certains d'entre vous ont pu constater à quel point j'aime le kitch pour la part décalée qui m'amuse, mais aussi pour tout ce qui ne se dit plus, ne se fait plus, au risque de passer pour un(e) ringard(e).
Je n'ai peur de rien, j'assume mes penchants pour la nature humaine dans ses plus belles aspirations, sans construction mentale, sans faux semblants, sans représentation guindée, snob, tout cela étant bien trop éloigné de ce que nous sommes tous profondément.
En quête d'amour.
Uniquement.





Mathilde Primavera.

vendredi 17 décembre 2010

Ensemble...




...dansant le tango, mes parents formaient le plus beau couple du monde !
Quels danseurs tous les deux !!!
Ils mobilisaient les foules, pour de vrai, jusque sur les pistes de danse des paquebots, il n'y a pas encore si longtemps que cela !

Je tiens à préciser que si ma mère repose pour toujours avec les anges, mon père, 82 ans, pète le feu, j'ai encore danser avec lui il y a peu.
Je prie pour qu'il vive centenaire, en forme.
Il m'en a fait la promesse !



Mathilde Primavera.

jeudi 16 décembre 2010

Et...





...voici un beau gosse, mon père vers l'âge de 25 ans, avec ses 50% de sang corse et ses 50% de sang gitan !
Enfin, cet avis n'engage que moi !
Est-ce que la parole d'une fille gâteuse devant son "papouné" chéri compte ?
Je ne suis pas peu fière d'avoir eu des parents si beaux et si bons !!!


Mathilde Primavera.

mercredi 15 décembre 2010

Mais...




...la plus belle andalouse du monde c'était ma mère (ici à l'âge de 14 ans) !



Mathilde Primavera.

Un autre regard





Mathilde Primavera.

mardi 14 décembre 2010

Une question de regard




"Le charme et la beauté c'est la fleur de la peau, la danse qui flambe dans un oeil, la lumière que porte un sourire."  
Yvon Paré


"La beauté : un être qui s'incarne. Un être qui se glisse dans la chair. Un être qui enveloppe la chair. Un être qui dévoile. Qui vêt de liberté, de grâce."  
Jacques Renaud


"La beauté parfaite est celle que l'on soupçonne ; la plus rare est celle que l'on découvre ; la plus précieuse est celle que l'on devine."  
Serge Bouchard


Mathilde Primavera.

samedi 11 décembre 2010

Projection




"Le corps, unique lieu de rêve et de raison, Asile du désir, de l'image et des sons."

"Il n'est rien de réel que le rêve et l'amour."  

"Seul le plaisir physique contente l'âme pleinement."  


Anna-Elisabeth de Brancovan Comtesse Mathieu de NOAILLES

(1876-1933)

Poétesse et romancière française, d'origine roumaine, elle a été élue membre de l'académie royale belge de langue et de littérature françaises et elle a reçu le grand prix de littérature décerné par l'académie française. Elle a été également la première femme à recevoir la cravate de commandeur de la légion d'honneur.
Proche amie de Cocteau et Rodin qui l'ont représentée en dessin et en sculpture, cette femme passionnée et passionnante m'interroge fortement sur un point qui m'intrigue.
En effet, à l'âge de 27 ans elle rencontre Maurice Barrès, un homme politique et romancier de 10 ans son aîné, d'où naquit une très grande amitié, au point où trop affligée par son décès quelques années plus tard elle ne pourra pas se rendre à ses obsèques.





Je vous livre deux extraits de sa correspondance avec lui pour que vous puissiez mieux vous rendre compte des liens qui les unissaient :


Paris, Lundi 30 - juillet 1906
Mon ami, vous me manquez plus que je ne puis vous dire, la vie cesse loin de votre amitié visible.
Mes lettres, qui n'ont pas le divin accent des vôtres, vous apportent-elles du moins la détresse de mon regard sur cet été si beau, si vide. J'en arrive à une discipline de couvent pour ne pas me désespérer, pour exister.
Lire à telle heure, sortir à telle heure, mais la rêverie baigne tant mon cœur que, tout à l'heure, lisant la description d'un dîner que faisaient sous les bambous d'un jardin de Malaisie, au dix-huitième siècle, deux tendres voyageurs, je me sentais mourir de nostalgie, de poésie, de vague et torturante espérance.
Sentez, mon ami, le poids de mes journées sans vous, comme moi je pense sans cesse au vide qui est autour de vous, et que, présente, je comblais de mon amitié infinie.
Anna



Paris, Dimanche 29 juillet 06

Mon ami votre lettre est meilleure que la vie, ce matin où je suis sans courage, triste, fatiguée sous le plus beau ciel. Votre voix lointaine, si bonne, mais voilée, c'est l'irréel, le rêve, - et la vérité qui fait mal c'est cette dure, éblouissante journée. Vous m'êtes plus précieux, meilleur encore, mais plus mystérieux aussi que dans nos après-midi de chez moi, avec tant de paroles, de disputes, d'appui, de concorde. Que c'est loin, indéfiniment loin mes goûters au ministère, mon émoi et ma farouche dignité politiques, mes silencieuses ou débordantes colères ! Je suis alanguie sous l'été, mon esprit replié ne s'ouvre qu'à l'instant de votre lettre, et je referme sur elle tous les soigneux pétales de la douce et triste rêverie. Et puis aussi la surprise de ne pas attendre à quatre heures votre visite fixe la monotone couleur de la journée, et les jours passent, douce cendre, dédiée à vous.
Dites-moi si vous vous portez bien; au revoir mon unique ami, toutes mes pensées pensent à vous.
Anna







Lui, à propos de sa rencontre avec elle, écrira ceci :

"La bête de tristesse est rentrée dans sa niche, je me retrouve heureux comme un enfant. C'est un concert qui éclate, une pluie de fleurs qui tombe, un émerveillement dans mon âme. J'admire la vie, j'écarte la mort, je souhaite à tous le bonheur, l'univers a pris un sens."


J'avoue être perplexe quant aux limites de leur relation restée purement amicale.

Comment se fait-il que deux êtres brillants comme eux qui n'étaient pas toujours d'accord sur leur vision du monde, mais qui finissaient toujours par s'entendre, se respecter et s'harmoniser jusque dans leurs silences, ne soient pas devenus ne serait-ce qu'amants ?
Comment expliquer leur chasteté si ce n'est peut-être par un manque d'attirance mutuelle ?
Le pire serait de penser que la thèse de Shopenhauer s'applique aussi à leur cas, à savoir que deux êtres ne peuvent avoir une relation intime que si l'instinct des deux partenaires les pousse à s'accoupler dans le seul but d'engendrer une espèce qui saura compenser les défauts de l'un par les qualités de l'autre.

Ainsi, Anna et Maurice, bien trop semblables sur beaucoup de points, seraient restés prudes.

C'est absolument terrifiant car cette théorie induit aussi que tout ce qui tourne autour de l'amour, tels les sentiments, ne serait que de la littérature.

Diantre !
Laissez-moi en douter !



Mathilde Primavera.

vendredi 10 décembre 2010

De l'importance du rêve devenu réalité



"Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver."
Marcel Proust




"Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s'il existe une différence entre rêver et vivre."  
Jorge Luis Borges



Mathilde Primavera.

jeudi 9 décembre 2010

De la conservation de l'espèce




Si vous tombez sur ce genre d'individu, abandonnez vous !

"Méfiez-vous de ceux qui tournent le dos à l'amour, à l'ambition, à la société. Ils se vengent d'y avoir renoncé."  

Emil Michel Cioran

mercredi 8 décembre 2010

Bas relief


Le partage culturel ne manque pas d’assurance.


"La solitude offre à l'homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d'être avec soi-même, et le second de n'être pas avec les autres."  

Arthur Schopenhauer




Mathilde Primavera.

lundi 6 décembre 2010

De l'importance d'avoir de l'humour

/>


Un de plus qui a pris les aphorismes de Cioran au pied de la lettre !
Ce poisson rouge aurait dû lire aussi celui-ci :


"ce n'est pas la peine de se tuer, puisqu'on se tue toujours trop tard."


ou encore :


"nous sommes tous des farceurs ; nous survivons à nos problèmes."




Mathilde Primavera.

samedi 4 décembre 2010

De l'inutilité de cette publication

Je ne me sens pas très en forme





Mal dans ma peau





Je manque de fraicheur





CIORAN AU PETIT BONHEUR

"Plus on vit, moins il semble utile d'avoir vécu."

"Que faites-vous du matin au soir ?
- Je me subis."

"Je n'ai approfondi qu'une seule idée, à savoir que tout ce que l'homme accomplit se retourne nécessairement contre lui."

"L'art d'aimer ? C'est savoir joindre à un tempérament de vampire la discrétion d'une anémone."

"Pour entrevoir l'essentiel, il ne faut exercer aucun métier.
Rester toute la journée allongé et gémir..."

"Plus on a souffert, moins on revendique. Protester est le signe qu'on n'a traversé aucun enfer."




Mathilde Primavera.

vendredi 3 décembre 2010

De quoi donner le frisson !


Perception sereine et énergisante du partage au bord de l’eau.

Ceci dit, "l'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain."  
Stendhal




Mathilde Primavera.

jeudi 2 décembre 2010

"Les écrits s'envolent, les paroles restent"


"Le désir de l'homme trouve son sens dans le désir de l'autre."  

"Ce que je cherche dans la parole, c'est la réponse de l'autre."  

"L'amour, c'est offrir à quelqu'un qui n'en veut pas quelque chose que l'on n'a pas."  

"L'inconscient, c'est le discours de l'autre."  

"Le réel, c'est quand on se cogne."  

"Le langage, avant de signifier quelque chose, signifie pour quelqu'un."  

Jacques Lacan

Et vous, quelle est la citation qui vous parle le plus ?



Mathilde Primavera.

mercredi 1 décembre 2010

De ce qui doit être respectable




"Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l'homme, le respect des autres êtres avant l'amour-propre."  
Claude Lévi-Strauss

"Ne vous attachez qu'aux hommes estimables ; fuyez plus que la mort la société des lâches : nul ne les respecte, pas même leurs semblables."  
Alcée

"Tout amour est respectable : celui qui aime est un seigneur, l'indifférent un vassal."  
Lucie Faure

"Hypocrite. Celui qui, professant des vertus pour lesquelles il n'a aucun respect, en retire l'avantage d'avoir l'air d'être ce qu'il méprise."  
Ambrose Bierce

"Aimer, c'est désirer le bien de l'autre, c'est le respecter, c'est accepter de souffrir par et pour lui, c'est s'oublier soi-même."  
Françoise Dumoulin-Tessier



Mathilde Primavera.

samedi 27 novembre 2010

Plus la foi



Pour dire la vérité, je n'ai vraiment plus la pêche.
Ne me demandez pas pourquoi.
Je n'ai plus la foi, en rien.
C'est comme ça.
Je fais une pause.



Mathilde Primavera.

Dans l'air du temps



A PC et FS.

Aspect baroque du communisme balnéaire.


Mathilde Primavera.

jeudi 25 novembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

Nuits d'absence




II est des nuits où je m'absente
Discrètement, secrètement...
Mon image seule est présente
Elle a mon front, mes vêtements...
C'est mon sosie dans cette glace
C'est mon double de cinéma...
À ce reflet qui me remplace
Tu jurerais... que je suis là...

Mais je survole en deltaplane
Les sommets bleus des Pyrénées
En Andorre-la-Catalane
Je laisse aller ma destinée...
Je foule aux pieds un champ de seigle
Ou bien, peut-être, un champ de blé
Dans les airs, j'ai croisé des aigles
Et je croyais leur ressembler...


Le vent d'été, parfois, m'entraîne
Trop loin, c'est un risque à courir
Dans le tumulte des arènes
Je suis tout ce qui doit mourir...
Je suis la pauvre haridelle
Au ventre ouvert par le toro...
Je suis le toro qui chancelle
Je suis la peur... du torero...
Jour de semaine ou bien dimanche?
Tout frissonnant dans le dégel
Je suis au bord de la mer Blanche
Dans la nuit blanche d'Arkhangelsk...
J'interpelle des marins ivres
Autant d'alcool que de sommeil:
"Cet éclat blême sur le givre
Est-ce la lune... ou le soleil?"

Le jour pâle attriste les meubles
Et voilà, c'est déjà demain
Le gel persiste aux yeux aveugles
De mon chien qui cherche ma main...
Et toi, tu dors dans le silence
Où, sans moi, tu sais recouvrer
Ce visage calme d'enfance
Qui m'attendrit... jusqu'à pleurer...

Il est des nuits où je m'absente
Discrètement, secrètement...
Mon image seule est présente
Elle a mon front mes vêtements...
C'est mon sosie dans cette glace
C'est mon double de cinéma
À ce reflet qui me remplace
Tu jurerais... que je suis là...

Il est des nuits, où je m'absente
Discrètement, secrètement...
Mon image seule est présente
Elle a mon front mes vêtements...
C'est mon sosie dans cette glace
C'est mon double de cinéma
À ce reflet qui me remplace
Tu jurerais... que je suis là...

Léo Ferré



Mathilde Primavera.

lundi 22 novembre 2010

Une qualité bien hypocrite





"Patience. Forme mineure de désespoir, déguisée en vertu."
Ambrose Bierce

"La patience rend tolérable ce qu'on ne peut empêcher."  
Horace


"La patience est l'art d'espérer."  
Vauvenargues




Mathilde Primavera.

dimanche 21 novembre 2010

Impossible est bien parisien




Au musée dans tous les coins
Face aux meules de foins

Retrouver
Mon aimé

Dans l'art de Monet
Nous y illuminer

Un rêve, possible ça ne l'est point
Un cauchemar, Paris bien trop loin



Mathilde Primavera.

samedi 20 novembre 2010

De voyageuses pensées



Le Crépuscule du soir (Le Spleen de Paris)
 

XXII
LE CRÉPUSCULE DU SOIR


"Le jour tombe. Un grand apaisement se fait dans les pauvres esprits fatigués du labeur de la journée ; et leurs pensées prennent maintenant les couleurs tendres et indécises du crépuscule.
Cependant du haut de la montagne arrive à mon balcon, à travers les nues transparentes du soir, un grand hurlement, composé d’une foule de cris discordants, que l’espace transforme en une lugubre harmonie, comme celle de la marée qui monte ou d’une tempête qui s’éveille.
Quels sont les infortunés que le soir ne calme pas, et qui prennent, comme les hiboux, la venue de la nuit pour un signal de sabbat ? Cette sinistre ululation nous arrive du noir hospice perché sur la montagne ; et, le soir, en fumant et en contemplant le repos de l’immense vallée, hérissée de maisons dont chaque fenêtre dit : « C’est ici la paix maintenant ; c’est ici la joie de la famille ! » je puis, quand le vent souffle de là-haut, bercer ma pensée étonnée à cette imitation des harmonies de l’enfer.






Le crépuscule excite les fous. — Je me souviens que j’ai eu deux amis que le crépuscule rendait tout malades. L’un méconnaissait alors tous les rapports d’amitié et de politesse, et maltraitait, comme un sauvage, le premier venu. Je l’ai vu jeter à la tête d’un maître d’hôtel un excellent poulet, dans lequel il croyait voir je ne sais quel insultant hiéroglyphe. Le soir, précurseur des voluptés profondes, lui gâtait les choses les plus succulentes.
L’autre, un ambitieux blessé, devenait, à mesure que le jour baissait, plus aigre, plus sombre, plus taquin. Indulgent et sociable encore pendant la journée, il était impitoyable le soir ; et ce n’était pas seulement sur autrui, mais aussi sur lui-même, que s’exerçait rageusement sa manie crépusculeuse.







Le premier est mort fou, incapable de reconnaître sa femme et son enfant ; le second porte en lui l’inquiétude d’un malaise perpétuel, et fût-il gratifié de tous les honneurs que peuvent conférer les républiques et les princes, je crois que le crépuscule allumerait encore en lui la brûlante envie de distinctions imaginaires. La nuit, qui mettait ses ténèbres dans leur esprit, fait la lumière dans le mien ; et, bien qu’il ne soit pas rare de voir la même cause engendrer deux effets contraires, j’en suis toujours comme intrigué et alarmé.
Ô nuit ! ô rafraîchissantes ténèbres ! vous êtes pour moi le signal d’une fête intérieure, vous êtes la délivrance d’une angoisse ! Dans la solitude des plaines, dans les labyrinthes pierreux d’une capitale, scintillement des étoiles, explosion des lanternes, vous êtes le feu d’artifice de la déesse Liberté !






Crépuscule, comme vous êtes doux et tendre ! Les lueurs roses qui traînent encore à l’horizon comme l’agonie du jour sous l’oppression victorieuse de sa nuit, les feux des candélabres qui font des taches d’un rouge opaque sur les dernières gloires du couchant, les lourdes draperies qu’une main invisible attire des profondeurs de l’Orient, imitent tous les sentiments compliqués qui luttent dans le cœur de l’homme aux heures solennelles de la vie.






On dirait encore une de ces robes étranges de danseuses, où une gaze transparente et sombre laisse entrevoir les splendeurs amorties d’une jupe éclatante, comme sous le noir présent transperce le délicieux passé ; et les étoiles vacillantes d’or et d’argent, dont elle est semée, représentent ces feux de la fantaisie qui ne s’allument bien que sous le deuil profond de la Nuit."


Charles Baudelaire






Mathilde Primavera.

jeudi 18 novembre 2010

Des histoires de train




Aucun express ne m'emmènera
Vers la félicité
Aucun tacot n'y accostera
Aucun Concorde n'aura ton envergure
Aucun navire n'y va
Sinon toi

Aucun trolley ne me tiendra
Si haut perché
Aucun vapeur ne me fera fondre
Des escalators au chariot ailé
J'ai tout essayé
J'ai tout essayé

[Refrain] :
J'ai longé ton corps
Épousé ses méandres
Je me suis emporté
Transporté
Par delà les abysses
Par dessus les vergers
Délaissant les grands axes
J'ai pris la contre-allée
Je me suis emporté
Transporté

Aucun landau ne me laissera
Bouche bée
Aucun Walhalla ne vaut le détour
Aucun astronef ne s'y attarde
Aucun navire n'y va
Sinon toi

[Refrain]

Aucun express ne m'emmènera vers
la félicité
Aucun tacot n'y accostera
Aucun Concorde n'aura ton envergure
Aucun navire n'y va
Aucun

[Refrain]




"On prend toujours un train pour quelque part. Au bout du quai flottent des mains et des mouchoirs."
Gilbert Bécaud


Mathilde Primavera

mardi 16 novembre 2010

Une longue attente




"Pendant l'insomnie, je me dis, en guise de consolation, que ces heures dont je prends conscience, je les arrache au néant, et que si je les dormais, elles ne m'auraient jamais appartenu, elles n'auraient jamais existé."  

Emil Michel Cioran




"Malheur à l'incroyant qui, face à ses insomnies, ne dispose que d'un stock réduit de prières !"  

Emil Michel Cioran



"L'insomnie est une amante au sexe carnassier... Les draps sont des suaires de solitude."  

Pierre Drachline







Mathilde Primavera.

vendredi 12 novembre 2010

Troublant paradoxe




Comment un homme brillant comme Denis Diderot a pu affirmer :

"Il n'y a que les femmes qui sachent aimer, les hommes n'y entendent rien."






et écrire ceci

Chanson
Dans le goût de la romance


Je veux en prenant ta chaîne
La porter jusqu'au trépas ;
Et tu serais inhumaine
Que je ne changerais pas.
Je veux en prenant ta chaîne
La porter jusqu'au trépas.

D'une voix faible et mourante,
C'est toi que j'appelerai
Et d'une main défaillante,
C'est toi que je chercherai
D'une voix faible et mourante
C'est toi que j'appelerai,

S'il arrive que je tienne
Ta main au dernier instant,
Et que tu serres la mienne,
Je puis expirer content.
S'il arrive que je tienne
Ta main au dernier instant.







Qu'en pensez vous ?
Croyez vous vraiment que seules les femmes soient capables d'aimer ?
Diderot était il ironique en disant cela ?
Même si on émet l'hypothèse que Diderot était sincère et qu'il exagérait, est-ce que les femmes aiment plus que les hommes d'une manière générale ?



Mathilde Primavera.

jeudi 11 novembre 2010

Gérôme




Je vous présente Jean-Léon Gérôme né le 11 mai 1824 à Vesoul et décédé le 10 janvier 1904 à Paris.
Ce n'est pas un peintre du dimanche, mais un peintre néoclassique qui a souvent été qualifié de pompier.




Personnellement, le seul lien que je vois avec le terme "pompier" le concernant, c'est la flamme en nous qu'il embrase à coups de pinceaux.





Il a connu un franc succès du temps de son vivant, pourquoi lui et pas Bouguereau, ça c'est une autre affaire. Certainement un mystère parmi tant d'autres dans l'histoire de l'art écrite par une poignée d'hommes aux goûts arrêtés qui ne doivent en aucun cas influencer l'appréciation de chacun.





Aussi, je vous laisse regarder ceci





ainsi que cela





Recto





Verso





Et vous me direz ce que vous en pensez bien mieux que n'importe quel critique d'art.





"La sotte occupation que celle de nous empêcher sans cesse de prendre du plaisir, ou de nous faire rougir de celui que nous avons pris... celle du critique."
Denis Diderot





"Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté."
René Char


Mathilde Primavera.