Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

mercredi 31 mars 2010

Le tango, juste une marche améliorée




Avec toutes ces histoires de pieds et de marche y compris avec le flamenco et la tauromachie, il était plus que logique de finir le premier trimestre avec cette vidéo.
Franchement, il faut avouer que cela manquait au tableau !



Mathilde Primavera.

Des hommes exceptionnels (6)





A moins de 48 heures de la féria d'Arles, j'ai le désir irrépressible de diffuser une vidéo d'une corrida exceptionnelle avec mon toréro préféré.
Je sais, cette publication ne va pas plaire à tout le monde, mais vous n'êtes pas obligé de la regarder, cela va de soi.
Comment pourrais-je décrire Sébastien Castella en quelques mots ?
L'élégance, la grâce, la concentration, la profondeur, la bravoure, la sérénité, le lâcher-prise et la finesse pour ne citer que cela.
Il n'est pas que beau, il est magnifique.
De surcroît, il a la particularité d'effectuer des naturelles (passes de la muleta, donc de la cape rouge) de la main gauche, en reproduisant le geste plusieurs fois dans des séries successives, ce qui n'est pas la chose la plus aisée pour un droitier.
Cette technique qui fait partie des règles de l'art tauromachique, mais que tous les toreros ne pratiquent pas, permet de travailler le taureau en l'obligeant à tourner la tête à gauche, ce qui facilitera l'estocade finale (la mise à mort).
Je tiens aussi à laisser une place importante à ce taureau aussi brave (courageux) que noble (il charge de loin).
D'ailleurs, Sébastien Castella a la particularité de réceptionner ses taureaux de très loin à la manière de Manolete, celui qui a révolutionné l'art tauromachique, en conservant les pieds joints tout le long de la faena (ensemble de séries de passes).
Lors de cette corrida, le public a demandé un tour de piste pour honorer ce taureau, mais, malheureusement et de manière incompréhensible, la présidence ne l'a pas accordé.
Ce jour là, Sébastien Castella a coupé 4 oreilles et est sorti par la grande porte des arènes de Madrid.


Mathilde Primavera.

mardi 30 mars 2010

Hommage aux adolescents

Merci à la citrouille pour m'avoir fait découvrir ce délicieux roman






"- Vous les garçons, vous êtes des barbares, répète-t-elle d'un air comiquement doctoral, de vrais barbares.
Naturellement, la réponse était simple. Il suffisait de demander qui avait été l'auteur de la blessure.
Mais-à présent ça me revient-étais-je absolument sûr que ç'ait été Héléna ? Non, on ne pouvait pas accuser Héléna à la légère. Elle se donnait bien assez de peine en essayant de me soigner sans, par dessus le marché, lui reprocher un mal dont elle n'était pas responsable.
Mais-quelle bonne fille c'est !-elle n'est pas sûre de son innocence. Les soins terminés, elle me demande pardon et me montre sa jambe légèrement égratignée. Je ne peux que demander pardon à mon tour et m'étendre à côté d'elle sur la mousse.
Qu'il peut paraitre long, le calme, avec une fille à côté de soi ! Surtout une fille comme Héléna. Parce-qu'elle sait parler sans ouvrir la bouche et provoquer horriblement avec un insupportable demi-sourire. Elle y est allée si fort que, lui clouant les bras au sol, j'ai commencé à l'embrasser. Au cinquième baiser elle m'a échappé, elle est descendue en criant vers la vallée et les champs de coquelicots.
- Tu ne m'auras pas, tu ne m'auras pas, disait-elle.
Et moi, lancé à sa poursuite, je descendais aussi en criant, et le vent secouait joyeusement le filet improvisé par la couturière.
Parce-que naturellement, je collectionne les papillons."



Extrait de Héléna ou la mer en été de Julian Ayesta traduit de l'espagnol par Bernard Lesfargues aux éditions "Les Allusifs".



On devrait toujours encourager l'amour entre adolescents.
Heureusement, ils ne demandent pas l'avis aux adultes.
Les adultes deviennent stupides en vieillissant.
Ils ont, pour la plupart, la mémoire courte.
Il n'y a pas d'âge pour aimer.
Je veux rester une éternelle adolescente.
Je souhaite avoir à nouveau 12 ans.
Je veux moi aussi collectionner les papillons.









Photos et texte de Mathilde Primavera.


lundi 29 mars 2010

Pas assuré





Difficile de rester en équilibre sur l'asphalte qui accueille tant de pas mal assurés.
Vous savez pertinemment que tôt ou tard vous recevrez le coup de pied inattendu qui vous clouera sur place quelques instants, quand il ne vous paralysera pas pour longtemps.
Ce n'est pas tant les coups en eux mêmes que vous redoutez que les hématomes encore endoloris qui vont se réveiller à nouveau lors des futurs chocs.
Vous ne voyez plus qu'une rue parsemée de pièges, de bombes à retardement qui n'attendent que d'exploser dans une parfaite cacophonie sonore.
Vous ne voulez pas plus entendre qu'être témoin d'une catastrophe dont vous serez la victime.
Mais, comme vous n'aimez pas vous apitoyer sur votre sort, encore moins à l'avance, vous évitez le bitume inhospitalier au possible et vous fuyez pour sombrer dans la rêverie, l'hédonisme et le sommeil.
Vous avez bien une odeur de peau dans le nez qui ne vous quitte plus du matin au soir et à laquelle vous êtes très attaché.
Mais, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une odeur non palpable, même si elle réveille tous vos sens.
Vos pensées heureuses s'accordent merveilleusement avec ce vide, avec ce rien.
Puis, parfois vous avez des sursauts, des réveils tellement brutaux que votre étonnement arrive très rapidement à la conclusion que vous êtes miraculeusement en vie.
Et là, vous vous cognez à nouveau au vide.
Cela fait moins mal, mais il vous manque toujours quelque chose.
Quelque chose, ou... quelqu'un ?


"La douleur, c'est le vide."

Jean-Paul Sartre - Extrait des Situations

"Les gens qui doutent d'eux-mêmes n'ont qu'un vide au centre d'eux-mêmes."

John Maxwell Coetzee






"L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres."

Abbé Pierre








Photos et texte de Mathilde Primavera.

dimanche 28 mars 2010

Pas à pas





"Il n'y a point de chemin trop long à qui marche lentement et sans se presser ; il n'y a point d'avantages trop éloignés à qui s'y prépare par la patience."
Jean de La Bruyère
Extrait de Caractères



Photo de Mathilde Primavera.

samedi 27 mars 2010

Sur les traces de nos pas (2)





"Dans la vie il n'y a pas de solutions ; il y a des forces en marche : il faut les créer et les solutions suivent."
Antoine de Saint-Exupéry







Photos de Mathilde Primavera.

jeudi 25 mars 2010

Des hommes exceptionnels (5)

A la citrouille




(Vidéo de mauvaise qualité, mais corrida exceptionnelle, à ne pas mettre entre tous les yeux, âmes sensibles s'abstenir !)


"Les danses s'établissent sur la poussière des morts et les tombeaux poussent sous les pas de la joie."
François René de Chateaubriand




(Vieille vidéo pas très nette, mais El Guito, Mario Maya et El Juli ont quelque chose de semblable : la même classe au style élancé, leurs têtes hautes tournées vers la lumière divine, trois puristes pour nous donner une belle leçon de vie, où devrait apparaitre la clarté pour qui sait regarder.)


"Chaque jour il faut danser, fût-ce seulement par la pensée."
Naham de Braslaw



Dis-moi c'est quand...

Dis-moi c'est quand que ça commence
Si ce que l'on tiens est une absence, un alibi
Dis-moi aussi c'est quand que tu reviens ?
Dis-moi c'est quand sans altérer ni sans gommer cette alternance
Cette sensation d'appartenir à la réalité
On se demande bien si ce jour viendra
Où enfin on sera comme les autres au coeur de sa vie
Dis-moi c'est quand que ça commence
Si ce que l'on tient est une absence, un alibi.
Dis-moi aussi c'est quand
Que tu reviens ?
Moi je ne vois qu'un amateur de la vie
Un amateur qui recommence
Avec mes amours, mes amitiés
Tout ce qu'il faut pour être entier
Je fais je fais
J'essaie j'essaie
De fait je suis un amateur de la vie
Un amateur qui déborde de cette envie
Car je la veux oui je la suis
Oui je la veux car je la suis
Dis-moi c'est quand que ça commence
Si ce que l'on tiens est un absence, un alibi
Dis-moi aussi c'est quand
Que tu reviens ?
Dis-moi comment
Moi qui n'ai rien vu rien compris
Et qui veux m'accuser
D'être un vieux con simultané
Un petit peu
Comment dit-on ?
Moi je voulais me retrouver
Mais c'est pas si simple d'être emprunté

Tarmac


Mathilde Primavera.

mercredi 24 mars 2010

Du mimétisme de la tristesse





Lancer une bouteille à la mer n'est point chose aisée.
Le vent s'est levé.
Elle s'est transformée en boomerang percutant ma pauvre tête déjà bien ébranlée par tous les temps.
La résonance de messages non reçus traverse l'immense vacuité de mon espace personnel et cogne ma bouche.
Lettres perdues.
Lèvres coupées.
Lèvres ouvertes.
Le sang coule sur des commissures qui tremblent me laissant un goût doux amer.
La tristesse, sans aucune fioriture, s'y invite et je l'avale toute crue.







"Il est difficile de remédier à notre propre tristesse parce-que nous en sommes complices. Il est difficile de remédier à celle des autres parce-que nous en sommes captifs."
Jean Baudrillard

"La tristesse : un appétit qu'aucun malheur ne rassasie."
Michel Emil Cioran

"Vous ne pouvez pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au dessus de vos têtes, mais vous pouvez les empêcher de faire leurs nids dans vos cheveux."
Proverbe chinois





Tableau "le radeau de la méduse" de Géricault.
Photo et texte de Mathilde Primavera.

lundi 22 mars 2010

Glissement




Que vais jeux deux vœux nie R ?

R comme Réalité du moment ?

Qu'est-ce que la Réalité ?

A quel moment ?

Un Rêve Retenu Réellement Raté dans l'espace temps ?

"Toutes nos phrases sont dictées par les nécessités et les illusions de notre situation concrète."
Marc Gendron extrait les espaces glissants.



Photo et texte de Mathilde Primavera.

mercredi 17 mars 2010

Troublée




"L'enfant cherche ses mots, le vieillard ne les trouve pas."
Marie Valyère


Des fois j'ai 4 ans.
Parfois j'ai 100 ans.
Je suis une handicapée de la parole.
Enfin...dans certains cas et plus particulièrement dans un bien précis.
Face à lui.
Lui, un monument.
Brillant, érudit, théâtral, énigmatique, mystique, cyclothymique, illisible, longiligne, rectiligne en zigzag, du cristal voilé sous une porte blindée transparente.
Une œuvre d'art contemporaine aux dimensions gigantesques.
Il faut le petit papier qui va avec.
La notice explicative.
Pourvu qu'elle soit elle-même compréhensible.




Mais, pour ne pas tomber du monument il ne faut pas essayer de le gravir.
Rester sur la terre ferme en le regardant comme un "objet" ami, et non comme un "objet" de désir, est le plus sûr moyen pour pouvoir l'apprécier sous tous les angles pendant longtemps.


"Sagesse du monde :

Ne reste pas en terrain plat.
Ne monte pas trop haut.
Le plus beau coup d'oeil sur le monde
Est à mi-pente.

Vademecum-vademecum :

Je te plais, mes discours t'attirent,
Tu veux me suivre et marcher sur mes pas ?
Suis toi fidèlement toi-même,
C'est ainsi que tu me suivras...tout doux, tout doux."


Nietzsche


J'ai oublié une précision.
Le monument, lui, parle.



Texte et photo de Mathilde Primavera.

mardi 16 mars 2010

Éclat




Éclat : fragment d'un objet brisé

Mais, aussi :

Éclat : lueur vive


Sur cette photo quelle définition vous convient le mieux ?

A méditer !


Photo et texte de Mathilde Primavera.

samedi 13 mars 2010

Pause flamenca (2)






Mathilde Primavera.

mardi 9 mars 2010

Mélancolie




"Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter."

Emil Michel Cioran



Photo de Mathilde Primavera.

samedi 6 mars 2010

Rapprochement




"Ce qui rapproche, ce n'est pas la communauté des opinions, c'est la consanguinité des esprits."

Marcel Proust


Photo de Mathilde Primavera.

vendredi 5 mars 2010

Une histoire de pieds




"J'ai pleuré parce-que je n'avais pas de souliers, jusqu'au jour où j'ai vu quelqu'un qui n'avait pas de pieds."

Helen Keller







"Bien que les pieds de l'homme n'occupent qu'un petit coin de terre, c'est par tout l'espace qu'il n'occupe pas que l'homme peut marcher sur la terre immense."

Tchouang-Tseu




Photos de Mathilde Primavera.

lundi 1 mars 2010

Blanc public





"Il n'y a qu'un seul public ; celui qui vient pour aimer. Si les gens viennent pour s'aimer eux-mêmes ou chercher le reflet d'anciennes amours, le contact n'a pas lieu."

Maurice Béjart







Photos de Mathilde Primavera.