Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)

Tout ce qui n'est pas donné ou partagé est perdu (proverbe gitan)
Ici c'est le printemps toute l'année !!!

samedi 31 janvier 2009

Les répliques : Louis et Michel.





Nous connaissons tous quelques répliques célèbres du cinéma. Mais sommes nous certains d'en connaitre leurs contextes exacts ?
Ô combien même je serais en train de m'adresser aux plus grands cinéphiles de France et de Navarre et je me garderais bien d'en douter un seul instant, il est de mon désir et surtout de mon immense admiration pour deux monstres sacrés, de leurs réserver un humble hommage de trois minutes et trente et une secondes.
Vous aurez sans doute reconnu " drôle de drame" de Marcel Carné (1937) avec Louis Jouvet et Michel Simon. Il va s'en dire qu'il m'est impossible de ne pas les citer pour le simple plaisir de l'évocation de tels noms, à écrire, à prononcer, mais surtout, à écouter, à voir, à re-écouter et à revoir, encore et encore, pour qu'ils ne tombent jamais dans l'oubli.
Pour eux, un grand merci à ceux qui partagent ce délice !

Mathilde Primavera.

vendredi 30 janvier 2009

Fifi Brindacier






Ah ! Sans aucun doute, mon héroïne préférée !
Joyeusement autonome, toujours malicieuse quand il s'agit de sauvegarder sa liberté, jouissant de toutes les gourmandises de la vie, mais préférant en tout premier lieu les partager avec ses amis.
De surcroît, elle est incontestablement une des pionnières de la protection des animaux et de la sauvegarde de la nature.
Malheureusement, je n'ai pas réussi totalement à lui ressembler pour la raison principale d'avoir eu à porter un appareil dentaire quatre années consécutives.
J'ai tout de même conservé mes préférences pour le roux flamboyant, les rayures, l'orange, le vert, le rouge, les robes chasubles et les gros godillots.
Comme quoi, la personnalité de quelqu'un peut être inspirée par un personnage de fiction, même le plus extravagant !
Je vous laisse réfléchir à votre tour aux personnes réelles ou irréelles qui vous ont enchantés.
Mais oui, vous allez trouver. Ils habitent encore un peu au fond de vous.

Mathilde Primavera.

jeudi 29 janvier 2009

Les petits points






















Un petit point, deux petits points, trois petits points...dans la sphère du bitume joliment égayée par des têtes brunes, des écharpes prunes...
Mais aussi, des grands-mères, des grands-pères, des mères, des pères, des grands et des petits frères apeurés, sans repère et sans tune, mais sans amertume.
Zéro poing !
Une gentille ballade sans barricade, sans escapade et sans parade.
Une fade cueillette de protestations pour notre vil meneur de marionnettes !
NO REVOLUTION.
Mais, félicitations tout de même, pour cette heureuse mobilisation.
Et puis...qui sait peut-être...quatre petits points, cinq petits points, six petits points...

Mathilde Primavera.

mercredi 28 janvier 2009

Un jeu d'enfant






"La danse, n'est elle pas la marche dans son apothéose, marche noble, dépouillée d'un but utilitaire et libre comme un jeu d'enfant ?" Anne Hébert (extrait de : Le torrent)

Le duende traverse certains grands toreros et quelques danseurs exceptionnels de flamenco. Mais il peut aussi atteindre une fillette, à plus forte raison si elle danse avec son père, comme si elle avait 20 années de tango argentin derrière elle.
Une pure merveille de Beauté, de Grâce, toujours tournée vers la Lumière.

Mathilde Primavera.

lundi 26 janvier 2009

Nouvel An Chinois














L'année du BUFFLE :

  • Trop de travail pour tout le monde (mais comme tous les ans, nous travaillons toujours trop...en espérant que l'année du buffle ne va pas finir de nous achever !)
  • Cultivez votre jardin, achetez une ferme, améliorez la vôtre (ça va être encore pratique pour tenter de faire pousser des salades sur le balcon et traire sa vache dans le salon !)
  • Risque de dictature (pourquoi ? ce n'était déjà pas le cas ? Ah ! Ça va être de pire en pire, si je comprends bien.) Les conservateurs l'emportent en général (ce n'est pas jeudi prochain la grosse manifestation générale ?)
  • Année favorable à l'agriculture. Il n'y aura ni grêle, ni sècheresse, ni humidité (euh...là je ne voudrais pas paraitre pessimiste... mais ça démarre plutôt mal !), ni invasion de sauterelles. Le paysan peut dormir tranquille (et pour les autres ? on démarre tout de suite un traitement de somnifères ou on va directement à l'hôpital psychiatrique ?)

Bon...ben...je suppose que la Terre va encore continuer à tourner malgré tout et comme d'habitude, nous allons, surtout, faire ce que nous pourrons.

Puisque je n'ai pas eu l'occasion de vous présenter mes vœux de bonne année ici-même, je profite de ce nouvel an chinois et du fait que le mois de janvier n'est pas encore terminé, pour vous souhaiter tout ce qu'il vous plaira d'entendre. Vous n'aurez qu'à imaginer la formule la plus adaptée à votre cas.
Et surtout, si vous voulez un conseil de qualité, ne prêtez pas trop d'attention à toutes les prédictions astrologiques, qu'elles soient chinoises ou occidentales !

Mathilde Primavera.

samedi 24 janvier 2009

La prometteuse légèreté

















De translucides libellules transportent mes cellules, d'extralucides lutins me prennent par la main, d'étincelants coquelicots allègent mon dos, de rigolos papillons ornent mes pavillons, de tendres crocus chatouillent mon plexus, de fines hirondelles irriguent ma cervelle, de mini fées s'amusent dans mon nez, de gentilles mouettes se reflètent dans mes lunettes, de douces chenilles caressent mes chevilles, de malins angelots nettoient mon ciboulot, de luxuriantes fleurs poussent dans mon cœur.

Voilà !

C'est bien comme cela. Ça me va. C'est le minimum que je puisse me souhaiter, si je veux accéder à la prometteuse légèreté, tant rêvée. Et puis, si ça ne suffit pas, il reste encore d'autres possibilités.

Un vol entre Avignon et Londres sans zinc, sans moteur, sans ailes, sans bruit, sans hélice et sans peur.
Une sieste sur les flots de la Méditerranée sans maillot, sans bateau, sans requin et sans témoin.
Un voyage astral au Népal, en passant par le Cantal avec ma copine Chantal, sans mistral, sans vandale et sans scandale.
Un séjour à Poudlard avec Dumbledore, Rogue, sans mangemort et sans mandragore.
Une journée exquise avec Sid, sans après-skis et quasiment sans risque.
Une nuit entière avec Clochette, à jouer aux fléchettes sans manière, au pays imaginaire.

Voilà !

Et si aucun de ces mots n'allège mes maux, j'en ferais appel à Merlin pour qu'il neige sans fin, sur la stèle des défunts !

Mathilde Primavera.




jeudi 22 janvier 2009

La pièce retrouvée





















Mais d'où arrivent tous ces gens souriants ? Et qui a bien pu augmenter la sono à ce point ? Transformée en cordes d'une guitare électrique , je vibre jusqu'à me montrer bavarde, voire soûlante pour deux trois compères reconnaissables par mon aura et ma vue et qui simultanément sont ravis de me retrouver. Du coup, c'est une orgie de vibrations, les inconscients se touchent, des laves brûlantes remplies d'idées géniales fusent et faute de pouvoir mélanger nos sangs pour ne pas attraper de maladies, nous nous félicitons, nous nous encourageons, nous nous congratulons. Ça pétille, ça crie, ça éclate, ça vole, ça brille, mais ça ne couine pas. C'est un rouage lisse, parfait, au son harmonieux. Et j'aimerais qu'on arrête de me poser des questions pendant au moins trois minutes, que j'ai le temps de savourer toutes ces énergies positives, et surtout, que je puisse remercier les dieux et les diables d'être aussi cléments avec moi certaines fois. Ça ne travaille pas, ça ne crée pas, ça démontre peu, ça ne prouve rien, mais ça fait du bien. Ça glisse, ça réchauffe, ça cajole. Je baigne dans un océan voluptueux de câlins langoureux. Mon état émotionnel est poussé à son paroxysme. Et tant mieux si on ne me laisse pas le temps de prier. Cela ne me laisse pas non plus la possibilité de faire une déclaration d'amour à ce mec que je reluque, que je renifle, que je ressens depuis des mois et qui représente à mes yeux un coquelicot sur l'Everest, tandis que je dois vaguement lui évoquer tout au plus, une pâquerette que le nième touriste a écrasé au jardin des Doms. Je replonge dans les entrailles de mes interlocuteurs passionnés, passionnants qui me renvoient la balle. Je la saisis au vol, je la leurs relance et cela pourrait bien durer indéfiniment, s'il n'y avait pas de contraintes de corps, d'espace et de temps. Je pars me coucher, un peu ivre après ma troisième coupe de champagne, assurée de l'amitié et donc certaine, que l'amour existera à nouveau quelque part, pour elle, pour lui, pour moi, pour nous. Ce soir, je vais bien dormir.

Mathilde Primavera.

mercredi 21 janvier 2009

La pièce manquante

























Un soir mendiante, en quête de rencontres, assoiffée de partage, débordant de passion et seulement abreuvée de quelques sons et de sirops à la fraise, dans un univers étrange rempli d'interférences ahurissantes par tant de brouhaha, de sueurs mêlées, de bousculades imposées où la notion de l'espace peut paraitre pour certains un vague souvenir jamais vraiment intégré et restant avant tout, un mélange de gestes flous, brutaux et agressifs, pour signifier malgré eux leurs maladresses existentielles.
J'ai commis l'erreur de croire que je pouvais saisir un regard, attraper une main, entendre un cœur, peut-être même lire une âme, dans un monde devenu subitement stérile, se manifestant par une inaptitude à se mouvoir correctement et à s'exprimer convenablement.
J'aurais pu, au moins, me consoler avec une présence, une chaleur, un sourire, un regard pétillant...
Mais je me cogne à des murs alcoolisés, bien ancrés dans le sol, accrochés à leurs portables et à leurs compères du moment, pour se donner une certaine contenance et suffisance et qui s'écroulent à chaque craquement de ciment.
Leurs regards vitreux ne m'inspirant rien de bon et ne supportant pas les éclaboussures de quelques natures que se soient, je rassemble mes pauvres miettes pour quitter un monde sordide et en retrouver un autre tout aussi minable, mais reconnaissable par tous mes sens.
Je me glisse sous la couette, toujours aussi morose, mais satisfaite d'avoir quand même réussi à réintégrer mon corps et mon esprit, au moins, jusqu'à la prochaine désintégration.
N'est-ce pas un miracle de vie de pouvoir se reconstituer ainsi à l'infini ?
Je suis sauvée ! Tant que j'aurais conscience de mes propres pouvoirs de recomposition, tant que je n'aurais pas tout à fait perdu la recette de l'assemblage de mes propres morceaux de puzzle, je pourrais garder la foi. Autant dire, l'espoir. Même des fois, je n'ai pas besoin de rassembler les morceaux. Ils sont bien là, tous et soudés. Et le jour où il manquera juste une pièce, elle sera tellement décelable, qu'elle sera découverte et déposée par des doigts graciles, dans l'espace inoccupé. Nous pourrons enfin, observer ensemble l'œuvre achevée, éradiquant ainsi, l'esquisse, l'ébauche, la tiédeur de ceux que certains osent nommer "l'amour".
Il sera alors impossible de dire lequel des deux est le plus beau.
Celui qui assemble ou celui qui est assemblé ?
Qu'est-ce qui est le plus admirable ?
Le peintre ou le tableau ?
L'un ne peut évidemment pas exister sans l'autre.

Mathilde Primavera.

dimanche 18 janvier 2009

Le "croassement"


























"Si vous croassez à cé moment là, il faut maintenir soune axe et aller dans la direkssione de sa partenaire."
Ma qué, je veux bien "croasser" aussi autant qu'il le souhaitera avec son accent à vous faire chavirer pour de bon et à vous faire perdre votre axe définitivement !
Franchement, si je traduis : "Si vous croisez à ce moment là, il faut maintenir son axe et aller dans la direction de sa partenaire", vous n'allez effectivement jamais perdre l'équilibre, mais vous n'aurez pas eu le privilège non plus, d'un voyage jusqu'à Buenos Aires par téléportation instantanée !
Et les étoiles dans les yeux, vous y pensez aux étoiles dans les yeux qui sautillent de bonheur jusqu'à taquiner la commissure de vos lèvres ?
Bon d'accord, le sourire esquissé ce n'est pas uniquement parce-que vous avez désormais la preuve que Boby Lapointe imite très bien l'accent argentin.
Vous souriez bêtement, parce-que vous avez surtout la chance de travailler avec un maestro et pas des moindres.
Vous l'avez vu danser, que dis-je, voler lors de différentes milongas et vous vous étiez toujours demandé comment il pouvait enseigner une technique aussi complexe. La réponse est pourtant simple. Plus vous êtes un maitre dans votre discipline et plus il vous est aisé de transmettre votre savoir-faire. A cela se rajoute évidemment l'humilité, une qualité naturellement imbriquée au titre de maestro. Du pur bonheur, de l'or en barre, quinze kilos de chocolat fin qui vous sont offerts sur un plateau d'argent. Trois mois que vous êtes inscrit à ce stage, trois mois à attendre ce moment marqué à l'encre rouge sur votre almanach vieillot des P.T.T.
Vous craignez que la pression ne monte au fil des jours, vous vous attendez même à passer une nuit blanche la veille de la date fatidique, tellement votre émotivité peut atteindre des sommets quand vos passions sont en jeu. Vous redoutez même de ne pas pouvoir avancer correctement pris de tremblements frénétiques, ou de je ne sais quelle paralysie soudaine des membres inférieurs. Vous priez pour ne pas tomber malade pile poil la veille de ce week-end prometteur et si par chance vous aviez été croyante, vous auriez volontiers déposé quelques cierges par ci par là, dans les différentes églises de l'ancienne capitale mondiale de la chrétienté. Vous ne faites rien de tout cela. Même mieux. Vous êtes complètement sereine, tellement anormalement tranquille que votre entourage s'inquiète vraiment pour vous. Mais, vous allez bien. Oui, oui, tout va absolument très bien. C'est juste que vous avez un super cerveau qui s'est auto-programmé sur le mode alfa, pour justement ne pas gâcher un tel évènement. Toujours non croyante, vous n'oubliez pas pour autant de bénir ce précieux cerveau.
Bon d'accord. Vous avouez avoir un peu eu le trac, au moment où vous mettez vos chaussures. Mais c'est une manœuvre qui ne prend pas trop de temps compte tenu que vos groles vous les connaissez par cœur, vous pourriez tout aussi bien les attacher dans le noir complet, alors ce moment là est loin d'être longuement dramatique. Effectivement, une fois tout bouclé, vous vous sentez bien, vous allez même formidablement bien. De surcroît, vous vous entendez à merveille avec votre partenaire. Mais, car il y a un "mais", comme tous les partenaires il ne comprend pas du premier coup toutes les subtilités de la première démonstration, pas plus que les suivantes du reste. C'est normal, plus que normal. Et là...oups !!! Est-ce que c'est normal que vous vous retrouviez à danser avec le maestro en personne ? Pas une seconde vous n'aviez envisagé cet instant pour votre plus grand bonheur. Et pourtant, mais c'est bien-sur ! Vous n'êtes pas à votre premier stage et vous savez très bien que c'est la seule façon d'enseigner, il n'en n'existe pas d'autres. Tant mieux si cette image ne vous avez pas effleuré l'esprit. Prise par surprise, vous n'avez pas le temps de vous contracter. Ouf ! Vous êtes sauvée. Si vous êtes arrivée à maîtriser un tel évènement, vous pourrez sans plus aucune fébrilité, accepter toutes les autres invitations de danseurs remarquables. Doucement, doucement, il ne s'agit pas non plus de s'emballer. Vous n'êtes pas non plus au stade où on se bouscule pour vous. C'est carrément plutôt l'inverse, ou du moins, il existe toujours quelques femmes pour vous bousculer afin de s'interposer entre vous et certaines tentatives d'invitations intéressantes. Ce n'est pas grave. Du moins, à l'instant précis où vous effectuez ce stage, cela n'a plus aucune espèce d'importance. Dans tous les cas, ces harpies ne pourront jamais vous soustraire à votre passion, à votre soif d'apprendre encore et encore.
D'ailleurs, vous, je ne sais pas, mais moi, là, je dois y retourner. Je ne vais quand même pas louper le passage où le maestro explique à mon partenaire ce qu'il doit faire en me prenant comme cobaye ! Non non, ça ne serait vraiment pas courtois de louper un seul croassement dans ses bras .

Mathilde Primavera.

samedi 17 janvier 2009

Des hommes exceptionnels (1)





Combien de fois leurs aura t'il fallu se contenir pour ne pas hurler de chagrin à l'annonce d'une mauvaise nouvelle, combien de temps devront ils encore se battre pour préserver leurs familles des sarcasmes sociaux, combien d'aïeux leurs ont confiés leurs peurs, leurs rêves inachevés et leurs savoirs, pour ainsi danser de la sorte ?
Pour conserver leur dignité, leur grand sens de l'honneur et garder la tête hors de l'eau, Dieu leur a fait un don. Il leur a offert une musique qui leur est propre et qui coule dans leurs veines avant même qu'ils aient appris à parler ou à tenir correctement une guitare.
A la moindre manifestation de ce son divin, leurs âmes s'élèvent et leurs corps se transforment en émotions.
C'est à ce moment précis qu'ils se jettent dans la vie pour la transcender et célébrer la joie à l'état pur.

Mathilde Primavera.

jeudi 15 janvier 2009

Women in Art





"Les femmes sont comme le suspense. Plus elles éveillent l'imagination, plus elles suscitent d'émotions." Alfred Hitchcock.

Pour le plaisir des yeux et des oreilles de ceux qui n'ont pas encore vu cette sublime vidéo, je leurs conseille vivement de prendre le temps de le faire.
Je remercie Stéphanie de me l'avoir fait connaitre.

Mathilde Primavera.

mardi 13 janvier 2009

Le charme des sujets rétros dans notre présent...


























Les vieux films en noir et blanc, en espagnol non sous-titrés avec Carlos Gardel se laissant transporter au son de sa propre voix inimitable, pendant qu'un vieil homme enveloppe son bras de sa main droite, tandis que la gauche lui sert à essuyer furtivement ses yeux larmoyants avec son grand mouchoir blanc.
La couverture rayée multicolore, crochetée avec des restes de pelotes de laine confectionnée par notre mère, qui nous caresse les soirs de délassement, nous rassure les nuits de pleine lune, nous console de nos mésaventures et nous protège de nos ennemis imaginaires.
Les toiles cirées au gros motifs de couleurs vives, qui accueillent les jeunes carottes, les grappes de tomates, les hauts verres à pieds, le cul des bouteilles de Château-Neuf-Du-Pape, la belle vaisselle, les doigts agiles de nos amants, les mains chaleureuses de nos amis, qui assistent au déballage des bouquets, à l'emballage des cadeaux, à la préparation du poulet de Bresse dominicale, à la confection d'un moelleux au chocolat, au repassage d'une robe en soie noire, à la création d'un collage et au cirage d'une paire de chaussures de tango.
L'ours en peluche de nos 1 an borgne, lavé, séché, relavé, reséché, usé, archi usé, reprisé au nez, rangé, remisé au grenier, ressorti sur notre lit, assis toute une nuit sur un canapé, un tabouret, déménagé et trimballé toute une vie.

Suite dans un prochain numéro.

Mathilde Primavera.

Le questionnaire de Proust

























  • Le principal trait de mon caractère : sensible
  • La qualité que je préfère chez un homme : l'humilité
  • La qualité que je préfère chez une femme : l'intégrité
  • Ce que j'apprécie chez mes amis : la tolérance
  • Mon principal défaut : ne pas savoir m'imposer
  • Mon occupation préférée : rire
  • Mon rêve de bonheur : ne plus avoir à aller bosser mais pas pour des raisons médicales
  • Quel serait mon plus grand malheur : Perdre mon sens de l'humour
  • Ce que je voudrais être : une grande sorcière de magie blanche
  • Le pays où je désirerais vivre : Avalon
  • La couleur que je préfère : orange
  • Mes auteurs favoris en prose : Gabriel Garcia Marquez, Jane Austen, Justine Lévy
  • Mes poètes préférés : Boby Lapointe, Serge Gainsbourg, Jacques Higelin, G. Brassens
  • Mes héros dans la fiction : Dany Wilde, Le professeur Rogue, le professeur Dumbledore, Charles Ingalls
  • Mes héroïnes dans la fiction : Mercredi Adams, Laura Ingalls, La Dame du Lac
  • Mes compositeurs préférés : Mozart, Bach, Vivaldi
  • Mes peintres favoris : Botticelli, Michel-Ange, Raphaël
  • Mes héros dans la vie réelle : A. Spagiarri, Bonnie & Clyde, l'abbé Pierre, le Dalaï Lama, Gandhi, Siddhartha
  • Mes héroïnes dans l'histoire : Bonemine, Melle Jeanne, Olive
  • Mes noms favoris : Le roi Arthur, Lancelot, Guenevieve, Merlin, Viviane, Morgane
  • Ce que je déteste par dessus tout : la violence
  • Personnages historiques que je méprise le plus : tous ceux qui ont engendré de la violence (guerre, génocide, torture, conflit...)
  • Le fait militaire que j'admire le plus : aucun
  • La réforme que j'estime le plus : celle qui n'existe pas encore et qui réformerait toutes les autres
  • Le don de la nature que je voudrais avoir : des pouvoirs magiques
  • Comment j'aimerais mourir : dans mon sommeil à 108 ans après avoir fait l'amour
  • Etat présent à mon esprit : me suffire à moi-même en pensant à tous ceux que j'aime
  • Fautes qui m'inspirent le plus d'indulgence : les formules magiques loupées par tous les parents de Samantha dans ma sorcière bien-aimée
  • Ma devise : ne jamais me prendre au sérieux mais faire les choses sérieusement

Mathilde Primavera.

Le pouvoir des mots

























Je n'ai rien inventé.
Les mots ont un pouvoir.
Ils peuvent être tout simplement assassins ou magiques.
Je vous propose une liste non exhaustive que vous pourrez compléter.


Guérir = Gai Rire
Terrien = T'es Rien
Univers = Uni Vers
Maladie = Mal a dit
Nourrir = Nous Rire
Mots = Maux
Terre = Taire
Tuer = Tu Es

Si par exemple vous vous dites : " j'aimerai guérir", cela peut vouloir dire :
J'aimerai être gai et rire.
Quand on croit être important car on est un Terrien et bien en réalité il faut entendre :
T'es rien.
Etc etc.

Intéressant non ?

Bonne recherche !

Mathilde Primavera.

lundi 12 janvier 2009

Le noyau terrestre




"Allô, c'est moi."
Non mais je rêve !
J'ai toujours été effarée par la désinvolture de la majorité des hommes ne prenant pas la peine de s'annoncer.
"Allô, c'est moi." Tout simplement une hallucination sonore.
Si vous ne risquiez pas l'incident diplomatique, vous rétorqueriez bien : "c'est qui ?"
Seulement voilà, il peu s'agir de votre nouvel amant vu pas plus tard que la veille, ou pire, celui avec lequel vous espérez bien pouvoir conclure. Il n'est pas rare non plus que celui qui se trouve au bout de la petite boite magique soit votre ex avec qui vous avez vécu 2 ans, mais que vous avez croisé pour la dernière fois il y a 15 ans lors d'un voyage en Indonésie, avec sa petite copine Sophie. Et quand ce n'est pas l'abominable "Casanova" avec qui vous avez rompu pile poil il y a 1 an, c'est celui pour lequel vous n'auriez jamais, ô grand jamais parié qu'il vous rappellerait 3 mois après avoir passé votre plus belle nuit d'amour atteignant son apogée au moment même où il vous chuchote : "je t'appelle demain", tout en vous embrassant de la tête aux pieds ! Et combien même il ne dit pas "allô c'est moi", il ne s'est toujours pas présenté, mais en revanche, il prend bien soin de vous parler en faisant des allusions a priori à votre passé commun, mais vraiment a priori, car à ce stade de la conversation, vous n'êtes toujours pas certaine de son identité. Alors les timbres de voix peuvent être très différents d'un individu à l'autre, mais vous ne misez en aucun cas sur votre mémoire auditive, loin d'être au top. Encore heureux vous n'êtes pas atteint, du moins pour l'instant, d'Alzheimer. Du coup, vous mettez votre cerveau en mode "charge forcée", en priant pour qu'il n'y ait pas une surchauffe et donc un court-circuit qui vous éclate en prime, en pleine tronche. Vous pensez à 300 à l'heure en faisant des hypothèses digne d'un Einstein, tout en restant dans votre for intérieur, aussi penaude que votre petite soeur de 4 ans lorsqu'elle avait cassé sans le faire exprès, le vase préféré de maman. Pour peu que vous étiez au moment précis où votre sonnerie s'est manifestée, en train de confectionner votre propre pain avec vos 10 doigts réglementaires, tout en vous déhanchant frénétiquement sur Jumping Jack Flash des Rolling Stones, vous êtes saisie par la même occasion d'une panique intolérable. Comment mieux comprendre ce que vous raconte votre interlocuteur et surtout tenter de savoir qui est en train de vous parler, sans toucher en aucun cas au volume de votre chaine stéréo, au risque de la voir se transformer immédiatement en un emplâtre gluant et pâteux, grâce à vos mains somptueusement farineuses additionnées d'eau et d'une levure de mauvaise qualité ? Du coup, vous redoublez d'effort en maudissant Mick Jagger d'avoir autant d'octaves et en vous en voulant principalement à vous, de ne pas avoir plutôt opté pour Etienne Daho à ce moment précis. Quand enfin vous réalisez de qui il s'agit au bout de la ligne, vous êtes aussi soulagée que si vous veniez d'accoucher de triplés, mais vous êtes dans le devoir de continuer à faire comme si vous reveniez d'une ballade à la campagne, aussi vivifiante qu'apaisante ! Vous continuez donc à sourire mais pas trop, afin que le monsieur en question ne s'imagine pas non plus, que vous êtes folle de joie au simple son de sa voix ! De toute façon à ce stade de la communication, vous êtes plutôt au bord de la crise de nerfs et vous n'avez de cesse de pratiquer la respiration abdominale, en bénissant vos beaux restes de vos cours de yoga, pris dans une vie antérieure. Mais il se peut aussi, qu'au moment précis où j'écris ces lignes, je ne sache toujours pas pour autant, qui m'a appelé le 29 février 2008 à 20h48 ! Si seulement ce genre de phénomène n'arrivait qu'à moi seule, j'aurais déjà consulté pour le bienfait de ma santé mentale. Or, il s'avère qu'il s'agit d'une nouvelle épidémie des temps modernes (car avant le téléphone n'existait pas), purement masculine ! Cela révèle leur incroyable assurance et prétention de se croire le centre du monde, reléguant leurs conquêtes par la même occasion, au rang de leurs éternelles Pénélope ! Avec tout le respect que je dois à la Grèce antique, ce prénom ne me convient en aucune façon ! Dans tous les cas, tous ces noyaux terrestres risquent de déformer définitivement notre planète bleue. C'est une trop lourde responsabilité pour l'humanité entière. Aussi, j'ai décidé d'arrêter d'être définitivement érotiquement correcte, tout en éradiquant par la même occasion, le risque d'une rupture d'anévrisme. J'ai étiqueté ma stéréo placée juste au dessus de mon téléphone, avec l'inscription suivante : "à qui dois-je attribuer cette jolie voix sensuelle ?"
N'ayant pas trouvé mieux pour l'instant, j'accepte très volontiers toutes autres propositions intéressantes et je vous remercie par avance, de bien vouloir m'en faire part ici même.

Mathilde Primavera.

samedi 10 janvier 2009

Des Hyènes...




Pour FRANCK

Riez riez, qui rira bien qui rira le dernier !J'en ai rien à faire que vous vous moquiez de ma chemise trempée. Vous n'êtes que des hyènes et cette sueur est mienne, mélangée à la boue, à la poussière, aux odeurs, aux liquides de toutes sortes.
Mais la terre que j'ai remué jusqu'au ciel, le sol que j'ai jonché jusqu'au désert, le sable que j'ai effleuré jusqu'à la lumière, l'eau que j'ai puisé jusqu'aux entrailles m'ont tous éclaboussé de leur divine générosité. Je leurs ai bien rendu d'ailleurs. Je les ai remercié avec mon coeur, avec mon âme, avec mes larmes aussi, je l'avoue. Vous pouvez donc rire, j'en ai rien à faire car je n'ai pas honte d'avoir affronté Dieu en personne dans ses plus belles représentations. J'en ai rien à faire de m'être brulé la peau, les yeux car aujourd'hui j'en conserve une chaleur suffisamment constante et apaisante pour la consigner jusqu'à demain. Je ne me suis pas perdu dans le Sahara, ce n'est pas ici et maintenant que je vais m'égarer. Je saurai encore et encore transporter ces agréables picotements dans un après demain. Vous riez encore ? Quelle importance. Pourquoi m'attarderai-je à votre aspect trapu, pendant que je m'élance seul dans le balancier des mâts intemporels ? Oui, j'ai décidément mieux à faire. Vous n'êtes que des charognards incapables de m'attaquer autrement qu'avec tous vos congénaires rayés et tachetés par vos propres fiels ! Ca pue, c'est immonde. Mais je m'en fiche pas mal. Vous pouvez dégueuler autant que vous voulez sur ma chemise et la rendre impropre. Ce n'est qu'une chemise. Ma peau elle, est nue et vierge. Vous ne pourrez pas me dévorer car je ne suis pas mort. Avant que vous puissiez broyer mes os et bouffer ma carcasse, j'aurais eu le temps de me transformer 107 fois en fauve si je le voulais. Vos excès d'hormones n'auront de cesse de vous plonger dans de bas conflits sexuels dont je n'ai rien à faire. Vous pouvez maltraiter tous les mâles que vous voudrez, j'ai beaucoup mieux que ma testostérone. Alors ne comptez pas sur moi pour cracher sur vos excréments qui effectivement ne sont pas de la cendre. Juste une poussière grisatre. Une poussière sans importance. Riez, riez misérables hyènes. Vous êtes juste capable de vous emmêler les pinceaux dans mes gamelles. Ca fait du bruit. Du bruit, uniquement du bruit. J'en ai rien à faire. Il me reste l'essentiel. Toutes les musiques, toutes les symphonies, tous les opéras. Et ce, à jamais.

Mathilde Primavera.


vendredi 9 janvier 2009

La Gent Féminine




Des grandes blanches, des moyennes noires, des petites métisses, des maigres tendres, des "normales" envieuses, des squelettiques passionnées, des rondes tordues, des rousses sentimentales, des blondes cérébrales, des brunes vénales, des fatales S.D.F., des fades princesses, des pétillantes idiotes, des intelligentes insignifiantes, des scientifiques droguées, des manuelles sobres, des littéraires alcooliques, des cadres babas, des dirigeantes décontractées, des ouvrières B.C.B.G., des artistes punk, des ménagères bohèmes, des employées fashion-victim, des rigolottes pimbêches, des grincheuses raffinées...
Peu importe le style !
Aucune, absolument aucune ne peut jurer de ne pas avoir ne serait-ce qu'une seule fois dans leurs vies, succomber aux griffes de l'Amour.
Offrez-leurs à chacune l'image vivante de leurs secrets les plus enfouis et vous les verrez immédiatement se transformer l'espace d'un instant magique, en de sublimes divinités !

Mathilde Primavera.

jeudi 8 janvier 2009

L'indécision























Plusieurs visages :
Celui de ne pas vouloir se lever le matin en se disant "à quoi bon, pourquoi faire au juste ? " Au contraire, bondir du lit avec une très longue liste tellement irréalisable dans le laps de temps d'une seule journée, qu'on coure après ce qu'on croit être l'urgence. L'urgence n'existe pas. C'est un concept créé de toute pièce par notre mental conditionné par la performance, une exigence de notre société occidentale. Dès que nous en prenons conscience, elle retombe comme un soufflet, nos tentatives d'action avec. Au lit ! A quoi bon ! Pour les plus optimistes une flânerie sans but, une pause méritée, une errance romanesque. La culpabilité finit par montrer son air hautain, une autre valeur de notre société "psychologisée" à fond. Quand on sait que tout n'est qu'illusion l'action et la culpabilité y compris, que faire ? Que décider ? Il ne reste plus que cette indécision nous retranchant entre deux mondes : celui des fantômes ! Les fantômes, des entités impalpables, inexistantes, hors du monde des illusions. L'indécision existe réellement au delà des concepts déjà établis. Elle ne devrait pas mettre mal à l'aise. On a le devoir de l'accueillir comme une sainte protectrice. Contre la vie, contre la mort.

Mathilde Primavera.